Rencontre parlementaire UE et partis de la majorité : « Pour qu’il y ait dialogue, l’opposition doit faire un effort sur elle-même. ».

Jeudi 18 septembre, le siège du MPR (mouvement pour la refondation) a abrité une rencontre entre les partis de la majorité et une délégation de parlementaires de l’Union européenne qui séjourne en Mauritanie. Outre le MPR, l’UDP, le RD et l’UPR étaient présents à cette rencontre.

Au menu des discussions deux points : le dialogue interparlementaire Mauritanie/UE et le dialogue interne entre l’opposition mauritanienne et la majorité. Un dialogue demandé avec insistance par l’Union européenne.

Terrorisme

Le président du MPR, Kane Hamidou Baba, au cours de cette rencontre, a indiqué que le dialogue entre parlementaires européens et mauritaniens est nécessaire, l’UE étant le premier partenaire économique de la Mauritanie. Ce dialogue, a dit Monsieur Kane, doit porter sur des préoccupations communes comme la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.

Concernant la lutte contre le terrorisme, le président du MPR a rappelé que la Mauritanie « n’est pas un sanctuaire de ce phénomène mais en subit les dégâts collatéraux car elle est riveraine du Sahara central. » Le terrorisme a indiqué Kane Hamidou, Baba ne se limite pas seulement à la menace terroriste, il englobe d’autres maux, notamment les trafics en tous genres.

Selon lui, la Mauritanie a fait des efforts «considérables en délimitant des zones militaires du coté de son extrême nord, et en renforçant les moyens de ses forces armées. »

Parallèlement à ces mesures, par le dialogue, « des oulémas tentent de contenir le terrorisme. » Face aux parlementaires de l’UE, Kane Hamidou s’est interrogé : « l’Europe, en dépit de ses moyens n’est pas arrivé au degrés zéro acte terroriste, que dire de la Mauritanie, pays très vaste aux ressources limitées ? »

De pays de transit en pays d’origine…

Au sujet de l’immigration, le président du MPR a noté que la Mauritanie, « jusqu’ici pays de transit, est en passe de devenir aussi pays d’origine. » Pour lui, l’immigration est un problème de sécurité et il est difficile de mettre un policier ou un gendarme tout le long des frontières. Avec l’apparition de boat-peoples, l’immigration pose aussi « un problème humanitaire dont la solution ne peut être uniquement sécuritaire. »

« Il faudrait des projets de développement concrets pour permettre aux candidats à l’immigration clandestines d’avoir des raisons de rester chez eux» a dit Kane Hamidou Baba. Il a conclu sur ce point en affirmant que « tout dialogue doit se baser sur des considérations concrètes traitant de questions liées aux développement. »

A propos du dialogue entre la majorité et l’opposition, le président du MPR a dit « Nous en sommes preneurs er demandeurs aussi. » Preuve de la volonté de dialogue des partis de la majorité, selon kane, : « les journée de réflexion récemment organisées à Nouakchott. » A ces journée organisées par la majorité, les partis de l’opposition avait « officiellement » était invitées. Certains y ont pris part, d’autres ont fait faux bond.

Facteur de blocage de ce dialogue, selon le président du MPR : « le refus de l’opposition radicale de reconnaitre l’élection présidentielle du 18 juillet, une élections jugée transparentes par tous les observateurs. » Pour qu’il y ait dialogue, selon Kane, « cette opposition doit faire un effort sur elle-même. »

Quant à l’objet de ce dialogue, il doit porter sur des questions d’intérêt national comme les reformes politiques et institutionnelles, la bonne gouvernance économique…


Khalilou Diagana pour Cridem


Source: CRIDEM