Les résultats du scrutin présidentiel du 18 juillet dernier continuent de susciter beaucoup de réflexions sur les raisons profondes des bouleversements enregistrés. Si la lassitude et les résurgences des guéguerres politiques au sein même de l’Opposition, élargie aux anciens barons de Ould Taya,
Depuis le putsch du 6 août 2008, peuvent expliquer son désaveu, pour certains observateurs, le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, par son discours et ses promesses, a incontestablement bénéficié de l’adhésion massive des populations ordinaires. Lexeiba n’a pas dérogé à la nouvelle… règle.
Qui pouvait parier que Lexeiba 1 allait majoritairement voté pour le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, après la défection de l’un des principaux animateurs politiques de l’arrondissement, Kane Moustapha et les siens, au profit du candidat du Front national pour la défense de la démocratie? Ils étaient trop peu nombreux certainement.
Kane Moustapha y faisait la pluie et le « mauvais » temps. Mais les coups de buttoir assénés par son concurrent, Mohamed El Ghali Ould Kerkoub, promu directeur de campagne dans la localité, la veille de l’ouverture, ont eu raison des velléités opposantes et tenaces de cette localité du royaume de Yero Baba.
Pourtant à priori la mission du directeur de campagne du candidat Aziz à Lexeiba 1 semblait impossible voire périlleuse pour cet Oulad Amouni politiquement non marqué depuis le coup d’Etat Ould Taya en 2005 et pratiquement étranger dans l’arène où on l’a poussé à croiser le fer avec de vieux briscards en politique.
Les résultats enregistrés ont désarçonné Kane Moustapha principal porteur de voix au profit du candidat Messaoud Ould Boulkheir dans cette élection. Kane Moustapha ancien ministre Sidioca, avait tergiversé avant de s’allier au candidat du FNDD. Grâce à un travail remarquable de sensibilisation dans un département où en 2007 on notait le plus grand nombre de bulletins nuls, la stratégie adoptée par Ould Kerkoub a permis à Ould Abdel Aziz d’enregistrer un écart de près de 500 voix contre Ould Boulkheir.
Avec 2503 voix pour Mohamed Ould Abdel Aziz contre 2030 pour Messaoud Ould Boulkheir, lors du scrutin, l’arrondissement de Lexeiba 1, sur lequel régnait sans partage la famille Kane Moustapha a totalement chaviré dans le camp inattendu. La localité, depuis toujours fief incontesté de la famille Kane et notamment de Kane Moustapha, plusieurs fois ministre, député, DG de la Somelec, et Abdel Wahab, son frère, a largement voté Aziz.
Le secret tient surtout au vote des paysans paisibles que la campagne locale de Aziz a formé à l’usage du bulletin de vote. De source de cette campagne, les citoyens qui avaient déjà reçu la visite du candidat Ould Abdel Aziz, qui les a rassurés sur son engagement en leur faveur, et qui avaient eu conséquemment «les moyens pour se déplacer vers les urnes tout en étant rassuré sur leurs bétails laissés en de bonnes mains» se sont déplacés en grands nombres.
Ces populations environnantes, qui font paître leur cheptel, ont permis de renverser la tendance citadine qui faisait la force du directoire de campagne de Messaoud Ould Boulkheir emmené par Kane Moustapha. La surprise était donc au rendez-vous lorsque les résultats sont tombés.
Lexeiba changeait en douceur de camp. Le résultat est inespéré mais modestement présenté par les soutiens de Aziz dans cette bataille. Ceux-ci l’attribuent d’abord au capital de sympathie que le candidat lui-même a su forger parmi les populations, ensuite à la formation des électeurs à mieux utiliser le bulletin de vote.
L’on voit donc que des bouleversements sans précédents sont aujourd’hui à la mesure des espoirs suscités par le président élu parmi les populations pauvres. Il n’a pas le droit de les décourager. Cette tendance se généralise dans le pays d’ailleurs.
En effet, et alors que les résultats officiels pourraient être validés par le Conseil constitutionnel dans les jours qui suivent, consacrant le sacre du général à la présidence de la République, la même tendance est déjà enregistrée dans les principales villes qui émargeaient à l’Opposition, comme Nouakchott, Nouadhibou ou encore Zouérate, confirmant, au moins, une période de recul et de grâce que les citoyens observent pour voir le président élu, Mohamed Ould Abdel Aziz, agir en vue de plus de justice, d’égalité et d’équité.
JD
source : Le Quotidien de Nouakchott
Depuis le putsch du 6 août 2008, peuvent expliquer son désaveu, pour certains observateurs, le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, par son discours et ses promesses, a incontestablement bénéficié de l’adhésion massive des populations ordinaires. Lexeiba n’a pas dérogé à la nouvelle… règle.
Qui pouvait parier que Lexeiba 1 allait majoritairement voté pour le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, après la défection de l’un des principaux animateurs politiques de l’arrondissement, Kane Moustapha et les siens, au profit du candidat du Front national pour la défense de la démocratie? Ils étaient trop peu nombreux certainement.
Kane Moustapha y faisait la pluie et le « mauvais » temps. Mais les coups de buttoir assénés par son concurrent, Mohamed El Ghali Ould Kerkoub, promu directeur de campagne dans la localité, la veille de l’ouverture, ont eu raison des velléités opposantes et tenaces de cette localité du royaume de Yero Baba.
Pourtant à priori la mission du directeur de campagne du candidat Aziz à Lexeiba 1 semblait impossible voire périlleuse pour cet Oulad Amouni politiquement non marqué depuis le coup d’Etat Ould Taya en 2005 et pratiquement étranger dans l’arène où on l’a poussé à croiser le fer avec de vieux briscards en politique.
Les résultats enregistrés ont désarçonné Kane Moustapha principal porteur de voix au profit du candidat Messaoud Ould Boulkheir dans cette élection. Kane Moustapha ancien ministre Sidioca, avait tergiversé avant de s’allier au candidat du FNDD. Grâce à un travail remarquable de sensibilisation dans un département où en 2007 on notait le plus grand nombre de bulletins nuls, la stratégie adoptée par Ould Kerkoub a permis à Ould Abdel Aziz d’enregistrer un écart de près de 500 voix contre Ould Boulkheir.
Avec 2503 voix pour Mohamed Ould Abdel Aziz contre 2030 pour Messaoud Ould Boulkheir, lors du scrutin, l’arrondissement de Lexeiba 1, sur lequel régnait sans partage la famille Kane Moustapha a totalement chaviré dans le camp inattendu. La localité, depuis toujours fief incontesté de la famille Kane et notamment de Kane Moustapha, plusieurs fois ministre, député, DG de la Somelec, et Abdel Wahab, son frère, a largement voté Aziz.
Le secret tient surtout au vote des paysans paisibles que la campagne locale de Aziz a formé à l’usage du bulletin de vote. De source de cette campagne, les citoyens qui avaient déjà reçu la visite du candidat Ould Abdel Aziz, qui les a rassurés sur son engagement en leur faveur, et qui avaient eu conséquemment «les moyens pour se déplacer vers les urnes tout en étant rassuré sur leurs bétails laissés en de bonnes mains» se sont déplacés en grands nombres.
Ces populations environnantes, qui font paître leur cheptel, ont permis de renverser la tendance citadine qui faisait la force du directoire de campagne de Messaoud Ould Boulkheir emmené par Kane Moustapha. La surprise était donc au rendez-vous lorsque les résultats sont tombés.
Lexeiba changeait en douceur de camp. Le résultat est inespéré mais modestement présenté par les soutiens de Aziz dans cette bataille. Ceux-ci l’attribuent d’abord au capital de sympathie que le candidat lui-même a su forger parmi les populations, ensuite à la formation des électeurs à mieux utiliser le bulletin de vote.
L’on voit donc que des bouleversements sans précédents sont aujourd’hui à la mesure des espoirs suscités par le président élu parmi les populations pauvres. Il n’a pas le droit de les décourager. Cette tendance se généralise dans le pays d’ailleurs.
En effet, et alors que les résultats officiels pourraient être validés par le Conseil constitutionnel dans les jours qui suivent, consacrant le sacre du général à la présidence de la République, la même tendance est déjà enregistrée dans les principales villes qui émargeaient à l’Opposition, comme Nouakchott, Nouadhibou ou encore Zouérate, confirmant, au moins, une période de recul et de grâce que les citoyens observent pour voir le président élu, Mohamed Ould Abdel Aziz, agir en vue de plus de justice, d’égalité et d’équité.
JD
source : Le Quotidien de Nouakchott

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