
Depuis quelques années, les mauvais génies de la Mauritanie semblent sortir de l’anesthésie vers laquelle les, avait poussé l’opinion internationale et une partie de l’opinion nationale après le plus grand crime qu’un Etat puisse faire subir à des composantes de son peuple : exécutions extra – judiciaires et les déportations de 1989 à 1991.
Les survivants, qu’on appelle pudiquement les réfugiés du Sénégal et du Mali n’ont pratiquement pas de répondants en droit international moderne. Les plus courageux les appelle parfois, les déportés.
Pendant vingt (20) ans, en parler était considéré comme un suicide ou une intolérable provocation. Quand en 2007, un régime politique a voulu pour des raisons de justice et de cohésion nationale vider ce lourd passif humanitaire, on est allé, crescendo de glissements en glissades identitaires.
Aujourd’hui, ce sont les plus hautes autorités de l’Etat et un segment d’une certaine intelligentsia «arabophone» qui deviennent les thuriféraires ethnicistes et poussent à la confrontation des composantes nationales. Tant que c’était des citoyens ordinaires ou des cercles chauvins sans envergure politique avérée, on pouvait encore en minimiser la gravité.
Aujourd’hui, c’est le « primus inter pares » du gouvernement, ce sont quelques Imams de mosquées et certains Professeurs d’université qui poussent à l’exclusion ethnique en demandant une imposition brutale exclusive et sans nuance de la langue arabe, déniant ainsi, aux aux autres composantes nationales du pays (Halpularen, Soninkés et Xolofs) la légitimité nationale et le droit à la différence et à la diversité linguistique et culturelle.
Un Homme de bien, au sens latin du terme, ne peut pas dire des incongruités politiques, à fortiori, des mensonges historiques. Dans notre pays, ceux qui connaissent l’Histoire ou veulent d’une Mauritanie qui se construit, savent parfaitement les cheminements historiques et le rôle joué par chacune des composantes nationales.
De par sa Constitution, la Mauritanie, n’est ni un Empire, ni un Emirat. La Mauritanie est une République, une « RES publica », c'est-à-dire une « Chose publique » qui appartient à tout le monde, sans droit de préemption d’une classe, d’un lobby sur une autre.
Tous et en particulier les plus vaillants de ses fils, sont conviés à aider à sa construction et à garantir sa sécurité et sa pérennité.
Ceux qui ne savent pas prendre de la hauteur devraient quand même éviter le niveau zéro de la mer : les caprices des marées et les changements climatiques risquent de les submerger !
L’incroyable mansuétude vis-à-vis de ceux qui revendiquent haut et fort leur xénophobie et poussent à la confrontation ethnique est intellectuellement inexplicable : on a infligé de lourdes peines à des mauritaniens ou embastillé des citoyens pour beaucoup moins que ça. A défaut, pour la puissance publique, de sanctionner, conformément à la loi, toutes les fautes susceptibles d’engendrer des troubles graves, qu’elle se fasse au moins un devoir d’arrêter, rapidement, toutes dérives pernicieuses qui prônent l’exclusion et peuvent conduire à des implosions.
Des revendications identitaires stériles et inopportunes risquent de continuer à paralyser le pays en neutralisant l’énergie de ses cadres et imposent sous le tamis de lessivage ses efforts de construction et son tissu de valeurs.
Qu’on cesse donc de causer des traumas à l’Histoire et qu’on s’attaque à des actes essentiels garantissant la stabilité et la sécurité de ce pays, l’égalité devant la loi de ces citoyens, le droit à la différence et à la diversité, l’utilisation optimale de ses ressources pour l’épanouissement et le bonheur de ses enfants.
C’est ce rêve là que nous avions fait, hommes politiques, fonctionnaires, étudiants, syndicalistes, ouvriers, agriculteurs, pasteurs, éleveurs, autorités coutumières et religieuses en aidant le 28 novembre 1960, à la naissance d’un Etat moderne.
NKC, mars 2010
Cheikh Baidy. DIOP
Source: CDiop
Les survivants, qu’on appelle pudiquement les réfugiés du Sénégal et du Mali n’ont pratiquement pas de répondants en droit international moderne. Les plus courageux les appelle parfois, les déportés.
Pendant vingt (20) ans, en parler était considéré comme un suicide ou une intolérable provocation. Quand en 2007, un régime politique a voulu pour des raisons de justice et de cohésion nationale vider ce lourd passif humanitaire, on est allé, crescendo de glissements en glissades identitaires.
Aujourd’hui, ce sont les plus hautes autorités de l’Etat et un segment d’une certaine intelligentsia «arabophone» qui deviennent les thuriféraires ethnicistes et poussent à la confrontation des composantes nationales. Tant que c’était des citoyens ordinaires ou des cercles chauvins sans envergure politique avérée, on pouvait encore en minimiser la gravité.
Aujourd’hui, c’est le « primus inter pares » du gouvernement, ce sont quelques Imams de mosquées et certains Professeurs d’université qui poussent à l’exclusion ethnique en demandant une imposition brutale exclusive et sans nuance de la langue arabe, déniant ainsi, aux aux autres composantes nationales du pays (Halpularen, Soninkés et Xolofs) la légitimité nationale et le droit à la différence et à la diversité linguistique et culturelle.
Un Homme de bien, au sens latin du terme, ne peut pas dire des incongruités politiques, à fortiori, des mensonges historiques. Dans notre pays, ceux qui connaissent l’Histoire ou veulent d’une Mauritanie qui se construit, savent parfaitement les cheminements historiques et le rôle joué par chacune des composantes nationales.
De par sa Constitution, la Mauritanie, n’est ni un Empire, ni un Emirat. La Mauritanie est une République, une « RES publica », c'est-à-dire une « Chose publique » qui appartient à tout le monde, sans droit de préemption d’une classe, d’un lobby sur une autre.
Tous et en particulier les plus vaillants de ses fils, sont conviés à aider à sa construction et à garantir sa sécurité et sa pérennité.
Ceux qui ne savent pas prendre de la hauteur devraient quand même éviter le niveau zéro de la mer : les caprices des marées et les changements climatiques risquent de les submerger !
L’incroyable mansuétude vis-à-vis de ceux qui revendiquent haut et fort leur xénophobie et poussent à la confrontation ethnique est intellectuellement inexplicable : on a infligé de lourdes peines à des mauritaniens ou embastillé des citoyens pour beaucoup moins que ça. A défaut, pour la puissance publique, de sanctionner, conformément à la loi, toutes les fautes susceptibles d’engendrer des troubles graves, qu’elle se fasse au moins un devoir d’arrêter, rapidement, toutes dérives pernicieuses qui prônent l’exclusion et peuvent conduire à des implosions.
Des revendications identitaires stériles et inopportunes risquent de continuer à paralyser le pays en neutralisant l’énergie de ses cadres et imposent sous le tamis de lessivage ses efforts de construction et son tissu de valeurs.
Qu’on cesse donc de causer des traumas à l’Histoire et qu’on s’attaque à des actes essentiels garantissant la stabilité et la sécurité de ce pays, l’égalité devant la loi de ces citoyens, le droit à la différence et à la diversité, l’utilisation optimale de ses ressources pour l’épanouissement et le bonheur de ses enfants.
C’est ce rêve là que nous avions fait, hommes politiques, fonctionnaires, étudiants, syndicalistes, ouvriers, agriculteurs, pasteurs, éleveurs, autorités coutumières et religieuses en aidant le 28 novembre 1960, à la naissance d’un Etat moderne.
NKC, mars 2010
Cheikh Baidy. DIOP
Source: CDiop