
Le 24 décembre 2007, François Tollet a perdu son frère, Gérard, installé à Lyon, ses fils, Jean-Philippe, 47 ans, et Didier, 38 ans, ainsi qu'un de leurs amis, Adda Hacène, 34 ans, dans un véritable guet-apens, près d'Aleg, en Mauritanie. Un commando de trois hommes mitraille leur voiture avec une arme de guerre. Tous sont tués, à l'exception de François Tollet, 75 ans, ancien ingénieur chimiste à la retraite, qui est gravement blessé.
Quelques jours après, le commando revendique l'attentat contre les touristes français, au nom de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb. Le procès des tueurs présumés s'est ouvert la semaine dernière devant la cour criminelle de Nouakchott, en Mauritanie. Les trois jeunes Mauritaniens se présentant comme « des soldats d'Al-Qaïda » ont été condamnés à mort hier.
A l'énoncé du verdict, ils ont menacé la France : «Notre condamnation à mort signifie la condamnation à mort de tous les Français en Mauritanie et même au-delà, jusqu'à l'Afghanistan » a notamment affirmé l'un d'entre eux.
A Villefontaine, le procès a ravivé la peine de François et Marie-Josèphe Tollet, son épouse, venus de Charente pour soutenir leur fille, Marie-Françoise, qui vit dans cette commune du Nord-Isère.
« Je suis farouchement opposé à la peine de mort, quelles que soient les circonstances », se contente de déclarer François Tollet, le seul survivant de l'attaque. « Je trouve que c'est manquer de dignité, de tout ce qu'on veut. C'est de la vengeance. C'est tout sauf ce que l'on pourrait appeler de la justice. Et puis, ça ne me rendra pas mes gamins. » « Malgré que nos enfants ont été tués, on est contre la peine de mort », ajoute son épouse. « Mais que les coupables soient punis, d'accord. Ça fait deux ans et demi mais la douleur est toujours aussi intense. Rien ne remplacera jamais nos enfants. »
A Ruy-Montceau, où la sœur de Gérard et François Tollet réside avec son fils, la peine est la même. Et le verdict ne changera rien.
Source: leprogrès
Quelques jours après, le commando revendique l'attentat contre les touristes français, au nom de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb. Le procès des tueurs présumés s'est ouvert la semaine dernière devant la cour criminelle de Nouakchott, en Mauritanie. Les trois jeunes Mauritaniens se présentant comme « des soldats d'Al-Qaïda » ont été condamnés à mort hier.
A l'énoncé du verdict, ils ont menacé la France : «Notre condamnation à mort signifie la condamnation à mort de tous les Français en Mauritanie et même au-delà, jusqu'à l'Afghanistan » a notamment affirmé l'un d'entre eux.
A Villefontaine, le procès a ravivé la peine de François et Marie-Josèphe Tollet, son épouse, venus de Charente pour soutenir leur fille, Marie-Françoise, qui vit dans cette commune du Nord-Isère.
« Je suis farouchement opposé à la peine de mort, quelles que soient les circonstances », se contente de déclarer François Tollet, le seul survivant de l'attaque. « Je trouve que c'est manquer de dignité, de tout ce qu'on veut. C'est de la vengeance. C'est tout sauf ce que l'on pourrait appeler de la justice. Et puis, ça ne me rendra pas mes gamins. » « Malgré que nos enfants ont été tués, on est contre la peine de mort », ajoute son épouse. « Mais que les coupables soient punis, d'accord. Ça fait deux ans et demi mais la douleur est toujours aussi intense. Rien ne remplacera jamais nos enfants. »
A Ruy-Montceau, où la sœur de Gérard et François Tollet réside avec son fils, la peine est la même. Et le verdict ne changera rien.
Source: leprogrès