
Comment qualifier le 25 mars 2009?Pour les thuriféraires du pouvoir, il s’agit de la journée de la réconciliation nationale, ,parce que le président Mohamed Ould Abdel Aziz a reconnu en cette journée la responsabilité de l’Etat dans les exactions commises dans les années 90-91 contre des militaires et civils issus de la frange négro-africaine du pays.Parce que le premier magistrat a prié à la mémoire de victimes, le Covire a pardonné aux tortionnaires.Mais les organisations de défense de droits humains, les veuves de militaires et de civils morts …
sous le coup de la torture, par balles ou par pendaison, pour les rescapés de camp d’Inal, d’Oualata, de Jreida…, ne l’entendent pas de cette oreille. Dans une conférence organisée dans les locaux du Fonadh, le vendredi 25 mars 2011, veuves et rescapés se sont levés contre la commémoration de la «réconciliation nationale». «Conviées par les autorités, les veuves s’attendaient à une cérémonie religieuse. Mais contre toute attente nous avons vu Ould Abdel Aziz apparaître sur un écran, accompagné de Raki Bari (une veuve) qui annonçait que le 25 marché 25 mars 2009 est la journée de la réconciliation. Puis Hamadi Gawdel est entré en scène en entonnant une chanson», a rappelé Fatimata Salif, d’entrée. En fait les intervenants et intervenantes, qui ont pris la parole, vendredi passé dans les locaux du Fonadh, ont assimilé la «réconciliation» à une insulte à la mémoire des victimes.
Règlement adéquat
Pour dépasser le problème du passif humanitaire il faut tenir compte de toutes les victimes, ont-ils affirmé. Ils ont réclamé un devoir de vérité. «L’accord passé entre l’Etat et Covire ne nous concerne pas», a confié Fatimata Yéro Sall. «Avant de pardonner, il faut qu’on sache l’identité des auteurs des exactions», poursuit-elle. En sus du devoir de vérité, les conférenciers ont exigé un devoir de mémoire, de réparation, de justice. «Bien entendu nous ne réclamons des condamnations à mort, puisque nous sommes contre la peine capitale. Mais tout de même il faut que les tortionnaires soient présentés devant la justice», a déclaré, en substance, Sarr Mamadou secrétaire exécutif du Fonadh. Lors de la restitution de l’examen périodique des droits de l’Homme en Mauritanie, 114 recommandations ont été formulées pour améliorer la situation des droits humains dans notre pays, aucune ne concerne le passif humanitaire. Quand on a posé la question de savoir pourquoi. Le représentant de l’Etat qui était présent ce jour-là au Novetel T’Feïla, a affirmé que les exactions commises dans les années 90-91 sont dépassées, parce que l’Etat et les victimes ont résolu le problème. C’est dire combien le gouvernement n’est pas disposé à apporter une solution satisfaisante, il dit à qui veut l’écouter que le passif a été réglé. Mais tout de même les veuves et rescapés n’entendent pas baissé les bras, ils ont appelé à la mobilisation pour que le passif soit résolu de façon équitable. Ils sont convaincus d’obtenir gain de cause, s’ils continuent à parler et à agir comme un seul homme.
Samba Camara
Le renovateur
sous le coup de la torture, par balles ou par pendaison, pour les rescapés de camp d’Inal, d’Oualata, de Jreida…, ne l’entendent pas de cette oreille. Dans une conférence organisée dans les locaux du Fonadh, le vendredi 25 mars 2011, veuves et rescapés se sont levés contre la commémoration de la «réconciliation nationale». «Conviées par les autorités, les veuves s’attendaient à une cérémonie religieuse. Mais contre toute attente nous avons vu Ould Abdel Aziz apparaître sur un écran, accompagné de Raki Bari (une veuve) qui annonçait que le 25 marché 25 mars 2009 est la journée de la réconciliation. Puis Hamadi Gawdel est entré en scène en entonnant une chanson», a rappelé Fatimata Salif, d’entrée. En fait les intervenants et intervenantes, qui ont pris la parole, vendredi passé dans les locaux du Fonadh, ont assimilé la «réconciliation» à une insulte à la mémoire des victimes.
Règlement adéquat
Pour dépasser le problème du passif humanitaire il faut tenir compte de toutes les victimes, ont-ils affirmé. Ils ont réclamé un devoir de vérité. «L’accord passé entre l’Etat et Covire ne nous concerne pas», a confié Fatimata Yéro Sall. «Avant de pardonner, il faut qu’on sache l’identité des auteurs des exactions», poursuit-elle. En sus du devoir de vérité, les conférenciers ont exigé un devoir de mémoire, de réparation, de justice. «Bien entendu nous ne réclamons des condamnations à mort, puisque nous sommes contre la peine capitale. Mais tout de même il faut que les tortionnaires soient présentés devant la justice», a déclaré, en substance, Sarr Mamadou secrétaire exécutif du Fonadh. Lors de la restitution de l’examen périodique des droits de l’Homme en Mauritanie, 114 recommandations ont été formulées pour améliorer la situation des droits humains dans notre pays, aucune ne concerne le passif humanitaire. Quand on a posé la question de savoir pourquoi. Le représentant de l’Etat qui était présent ce jour-là au Novetel T’Feïla, a affirmé que les exactions commises dans les années 90-91 sont dépassées, parce que l’Etat et les victimes ont résolu le problème. C’est dire combien le gouvernement n’est pas disposé à apporter une solution satisfaisante, il dit à qui veut l’écouter que le passif a été réglé. Mais tout de même les veuves et rescapés n’entendent pas baissé les bras, ils ont appelé à la mobilisation pour que le passif soit résolu de façon équitable. Ils sont convaincus d’obtenir gain de cause, s’ils continuent à parler et à agir comme un seul homme.
Samba Camara
Le renovateur