Voici La phrase hallucinante d’Aziz !

Quand j’ai lu ça, je me suis dit : « ces diables de jeune afrique vont vraiment finir par nous le ridiculiser s’ils ne reçoivent pas vite quelque chose ». En effet, depuis que le général est entré en scène jusqu’à se civiliser, jeune afrique essaie par tous les moyens de lui faire comprendre le langage de la presse à fric.

Hélas pour eux et pour tous ceux qui soutiennent Aziz, notre président parle l’arabo-berbère à merveille mais apparemment il parle français aussi bien que wolof. Bilan, des gaffes pareilles risquent de se reproduire si jeune afrique ne trouve pas les moyens de caviarder la copie avant impression ou si Aziz ne prend pas des cours de langue de bois dans les meilleurs délais.

Aziz ne sait pas mentir en français. Il n’y arrive pas. Il a beau essayer, ça ne colle pas, ça grince ou il dit des choses too much : voir sa sortie au sujet des langues où il a comparé indirectement les autres langues nationales à l’anglais, voir sa façon de faire fi de la loi au sujet de la déclaration du patrimoine et autres, soit il dit tout simplement n’importe quoi !

Cette phrase hallucinante quand je l’ai lue, j’ai eu mal au cœur car j’ai entendu aussi les rires de jeune afrique et de toute l’Afrique. Que faire ? Se taire ? Mais qui lui dira que le métier de langue de bois s’apprend ? Pourtant il a bien comme conseiller un certain Ould Tommy qui parle machallah sept langues dont 8 de bois ! Pourquoi ne pas mettre une telle compétence à contribution ?

C’est là où le bât blesse ! Le président doit être infaillible même en privé et s’il écoute quelqu’un, ce dernier n’est pas à l’abri d’aller claironner dans son cercle « Aziz yeu sma’e’li » « Aziz m’écoute » ce qui, dans un pays comme le nôtre, signifie « je le tiens ! »

Voilà pourquoi notre président est condamné à n’avoir pas de conseiller pleinement actif avec le courage nécessaire pour lui dire « Excellence, ce n’est pas comme ça ! ».

Passons n’en faisons pas des tartines et passons donc au plus vite.

Voici la phrase hallucinante !

Jeune afrique pose cette question au sujet de la menace de l'AQMI et ce en parlant de Sarko 1er :

« Mais vous avez eu un entretien privé avec lui le 14 juillet au matin. Lui en avez-vous parlé à ce moment-là ? «

Réponse de notre excellence, réponse qui annonce déjà le pire :

« Non, pas forcément. «

Pas forcément ! Ça me rappelle, les réponses du degueurfite qui a laissé la marque du doigt dans le pot de confiture et qui répond ça quand on lui fait remarquer qu’il en reste un peu sur le bout de la langue

« Pas forcément ! «

Mais la suite : jeune afrique sentant bien que notre excellence va dérailler, insiste d’une façon perfide, c’est-à-dire un mot pour éviter à la pensée de retrouver le chemin du bon sens,
Jeune afrique ajoute donc « C’est-à-dire ? «

Et là c’est la catastrophe ! Imaginez qu’on lui demande pourquoi il ne se souvient pas forcément d’avoir parlé de ça avec sarko 1er et lui il répond comme si c’était à sarko qu’on avait posé la question et que ce dernier répond qu’il n’en sait pas forcément trop rien car il a dû répondre à plusieurs chefs d’état !

Incroyable ! Jugez vous-mêmes

- Jeune afrique : C’est-à-dire ?
- Aziz : Je ne m’en souviens pas. Je ne suis pas le seul chef d’Etat à avoir eu des entretiens avec lui à cette occasion.

Terrible !

Aziz dit qu’il ne se souvient pas de la teneur de ses propos à ce sujet avec sarko parce que Sarko a parlé avec plusieurs chefs d’état

Quel rapport ? Aucun ! Sauf à imaginer qu’il a voulu mentir mais il n’a pas pu et que la vraie réponse c’est « je m’en souviens très bien, je ne suis pas le seul chef d’état à avoir eu des entretiens avec lui à ce sujet »

Quel sujet ? L’AQMI

Pour le reste, n’allons pas chercher plus loin ! Aziz ne sait pas mentir en français c’est tout à son honneur et mais il faut apprendre ou se taire.

Mais tout ne fut pas catastrophique ; j’ai adoré cette superbe réponse, au sujet de savoir à quel moment ATT a-t-il été informé du raid

Jeune afrique : Avant ou après ?
Aziz : A temps !

Excellent !

Pour finir, on peut noter encore une façon incroyable d’annoncer que les salafistes seront graciés, voyez le temps utilisé quand Aziz dit « nous lançons aux jeunes Mauritaniens « s’ils se rendent », le temps est le présent et la suite le conditionnel donc les salafistes seront libérés

Voyez :

« Si la justice a le dernier mot, quelle aura été l’utilité de ce dialogue ?

On en tiendra compte après les jugements. Libre à moi de les gracier en tant que président. C’est aussi un message que nous lançons aux jeunes Mauritaniens qui se trouvent de l’autre côté. S’ils se rendent, ils pourraient bénéficier de circonstances atténuantes. «

Et enfin pour bien montrer que dans notre pays contrairement à toutes les démocraties et toutes les tyrannies ailleurs où c’est de la rue que le pouvoir est chassé ; Aziz lance là encore un lapsus incontrôlé qui dit qu’en Mauritanie le pouvoir de la rue , c’est zéro !

Sidioca s’en souvient :

« Comment avez-vous perçu les déclarations récentes du président de l’Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, appelant à la chute de votre régime ?

J’ai écouté ses déclarations, mais pour moi, elles ne peuvent rien changer. La chute d’un régime ne se décrète pas à partir de la rue. »

Tout est dit sauf le fin du fin pour la fin

« Vous n’avez aucun homme de confiance ?

J’en ai. Mais pour surveiller la gestion, il faut être au plus près. C’est pour moi une manière de remettre de l’ordre dans le pays. «

Décryptage : j’ai des hommes de confiance mais en ce qui concerne la gestion…

Dur dur d’être président si seul au milieu des loups et des moutons !

Courage !
PUBLIÉ PAR VLANE