
Si Sidi était encore au pouvoir, cela aurait fait deux ans, jour pour jour qu’il a prêté serment. Le 19 avril 2007, au palais des congrès, en présence d’illustres personnalités du monde, le pouvoir passait des mains d’Ely Ould Mohamed Vall, un militaire ayant conduit, non sans tentation de rester, une transition de 19 mois, à celles de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, un civil élu dont il a été dit qu’il était le poulain des militaires mais élu à 53% en toute transparence du moins formellement.
Aujourd’hui, on est le 20 avril 2009 et Sidi est à Lemden. Loin de ce palais qui lui a été confié par la majorité des mauritaniens. Il y a huit mois que son mandat a été écourté. Le Conseil constitutionnel qui l’avait installé il y a deux ans s’est résolu à confier son pouvoir, il y a cinq jours à Bâ Mbaré.
Sous prétexte de vacance de pouvoir. Aux constitutionnalistes de juger de la normalité ou non d’une telle procédure. Mais notons pour notre part le caractère burlesque de ce qui nous est arrivé. Aux tout premiers jours du putsch, la position du président du Sénat n’avait pas encore été clarifiée.
Objet de suspicion à propos de sa gestion des fonds de la chambre haute du parlement, il a fini par commencer à en présider les assises. Très vite, les militaires ont préféré se taire sur son cas alors qu’ils s’en prenaient au Premier ministre de Sidi, Yahya Ould Waghf qui, bien entendu ne les a pas suivis…
Entre temps, le Président empêché, personne n’a pensé à constater la vacance de pouvoir ne serait-ce qu’en osant assimiler sa détention et son assignation à résidence à une situation d’incapacité forcée devant déboucher sur un intérim assuré par le Président du Sénat.
Au lieu de cela, l’on s’est énervé vite. Du côté des politiques et des défenseurs des droits humains, l’obsession était de faire échec au général. Celui-ci, fonçait…
Ceux qui comme le chef de file de l’opposition ont cru pouvoir compter sur lui vont déchanter. La crise est à son comble. Le Front et les Organisations de la Société civile donnent au général sans s’en rendre compte, les moyens de les diaboliser. Il s’emploie à prendre des décisions populistes : passif humanitaire, prix, boutiques du Ramadan, grâce pour des détenus de droit commun, visites, etc. Et au finish, une démission après avoir fait connaissance avec tout le reste de la Mauritanie. Histoire de pousser à se souvenir…
Et puis, on s’en va à des élections sur le reste du mandat de Sidi. Si ceci n’est pas un squat, c’est bien une ‘gazra’. Au fait c’est la même chose. Squatter ou ‘Gazzara’, Mbaré, Aziz, Sarr, Kane, et autres candidats à la magistrature suprême, c’est la place de Sidi qui est convoitée…
Lui-même était à la place de Maaouiya, squattée ou gazrée par le CMJD qui la lui a remise. Si on se met dans une logique des formes de la démocratie telles que l’on a préféré faire récemment avec cette histoire de démission du général et d’intérim de Bâ Mbaré.
Kissima
source : La Tribune
Aujourd’hui, on est le 20 avril 2009 et Sidi est à Lemden. Loin de ce palais qui lui a été confié par la majorité des mauritaniens. Il y a huit mois que son mandat a été écourté. Le Conseil constitutionnel qui l’avait installé il y a deux ans s’est résolu à confier son pouvoir, il y a cinq jours à Bâ Mbaré.
Sous prétexte de vacance de pouvoir. Aux constitutionnalistes de juger de la normalité ou non d’une telle procédure. Mais notons pour notre part le caractère burlesque de ce qui nous est arrivé. Aux tout premiers jours du putsch, la position du président du Sénat n’avait pas encore été clarifiée.
Objet de suspicion à propos de sa gestion des fonds de la chambre haute du parlement, il a fini par commencer à en présider les assises. Très vite, les militaires ont préféré se taire sur son cas alors qu’ils s’en prenaient au Premier ministre de Sidi, Yahya Ould Waghf qui, bien entendu ne les a pas suivis…
Entre temps, le Président empêché, personne n’a pensé à constater la vacance de pouvoir ne serait-ce qu’en osant assimiler sa détention et son assignation à résidence à une situation d’incapacité forcée devant déboucher sur un intérim assuré par le Président du Sénat.
Au lieu de cela, l’on s’est énervé vite. Du côté des politiques et des défenseurs des droits humains, l’obsession était de faire échec au général. Celui-ci, fonçait…
Ceux qui comme le chef de file de l’opposition ont cru pouvoir compter sur lui vont déchanter. La crise est à son comble. Le Front et les Organisations de la Société civile donnent au général sans s’en rendre compte, les moyens de les diaboliser. Il s’emploie à prendre des décisions populistes : passif humanitaire, prix, boutiques du Ramadan, grâce pour des détenus de droit commun, visites, etc. Et au finish, une démission après avoir fait connaissance avec tout le reste de la Mauritanie. Histoire de pousser à se souvenir…
Et puis, on s’en va à des élections sur le reste du mandat de Sidi. Si ceci n’est pas un squat, c’est bien une ‘gazra’. Au fait c’est la même chose. Squatter ou ‘Gazzara’, Mbaré, Aziz, Sarr, Kane, et autres candidats à la magistrature suprême, c’est la place de Sidi qui est convoitée…
Lui-même était à la place de Maaouiya, squattée ou gazrée par le CMJD qui la lui a remise. Si on se met dans une logique des formes de la démocratie telles que l’on a préféré faire récemment avec cette histoire de démission du général et d’intérim de Bâ Mbaré.
Kissima
source : La Tribune