
A quatre semaines très exactement de l’élection présidentielle du 4 novembre, les deux prétendants à la Maison-Blanche ont affiché leurs différences d’analyse sur l’économie, l’Irak ou sur le dossier du nucléaire iranien.
A la traîne dans les sondages, le candidat républicain John MacCain a cherché mardi à renverser la tendance, mettant en avant une nouvelle proposition pour racheter les prêts immobiliers, face à Barack Obama qui a joué la carte de la sérénité au cours d’un débat télévisé dans le Tennessee (sud).
Obama conforte son avance dans les sondages
Tous les sondages diffusés à la fin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison-Blanche indiquent que le sénateur de l’Arizona n’a pas réussi à gagner son pari.
Selon les chaînes CNN et CBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60 % des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat. Ce pourcentage a augmenté de 4 points après le débat. L’image de M. MacCain n’a pas changé avant et après le débat (51 % d’opinions favorables, 46 % d’opinions défavorables).
Que ce soit sur l’économie, l’Irak, la lutte contre le terrorisme ou la crise financière, M. Obama a été jugé plus apte que son adversaire, selon le sondage réalisé par CNN après le débat.
La crise financière au cœur du débat
"Nous sommes dans la pire crise financière depuis la crise de 1929... C’est le verdict de la politique économique erronée de ces huit dernières années qu’a soutenue M. MacCain", a dit M. Obama en ouvrant la discussion.
Choisissant l’offensive, M. MacCain s’est efforcé de présenter son adversaire en partisan d’une hausse des impôts.
"Fixer les différentes propositions de taxe du sénateur Obama, c’est comme vouloir clouer de la gelée sur un mur", a dit MacCain, s’attirant aussitôt une réplique teintée d’humour de son rival : "Le Straight Talk Express [NDLR : "le bus du franc-parler", nom du bus de campagne du candidat républicain] vient de perdre une roue, là." Et Obama de souligner qu’il proposait de réduire la fiscalité de 95 % des Américains et que seuls ceux gagnant plus de 250 000 dollars par an seraient affectés par une augmentation de leur fiscalité.
"Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur", a concédé M. MacCain.
L’essentiel des questions a porté sur l’économie, terrain de prédilection de M. Obama, à qui le baromètre quotidien de l’institut Gallup accordait mardi neuf points d’avance dans les intentions de vote (51 % contre 42 %).
Les nouvelles propositions de MacCain
M. MacCain a proposé, à quatre semaines du scrutin, de racheter des prêts immobiliers que les ménages ne parviennent plus à rembourser.
Mais le républicain a dilapidé cet atout en ne se montrant pas suffisament explicite sur ce plan spectaculaire qui pourrait permettre aux familles de garder leur maison. C’est son équipe de campagne qui a envoyé un peu plus tard des précisions aux journalistes, indiquant que ce plan aurait un coût de 300 milliards de dollars et permettrait de racheter les prêts que les foyers ne peuvent plus rembourser - les fameux crédits subprime - en les remplaçant par de nouveaux prêts à taux fixe.
Depuis des mois, les démocrates majoritaires au Congrès réclament une loi pour aider les familles menacées de saisie.
Les questions internationales ont été peu abordées
"Si on fixait une date de retrait [d’Irak] comme Obama le veut, ce serait une défaite ; l’Iran prendrait du poids", a dit M. MacCain qui a par ailleurs accusé M. Obama de vouloir "envahir le Pakistan".
M. Obama a estimé qu’il fallait "renverser la vapeur" et se recentrer sur l’Afghanistan plutôt que sur l’Irak. Et si le Pakistan ne peut ou ne veut pas éliminer terroristes, "nous irons débusquer Ben Laden nous mêmes".
"MacCain m’accuse de vouloir envahir le Pakistan. D’une part, c’est faux. D’autre part, c’est tout de même lui qui proposait de bombarder l’Iran et de détruire la Corée-du-Nord", a rappelé M. Obama.
(Avec agence)
A la traîne dans les sondages, le candidat républicain John MacCain a cherché mardi à renverser la tendance, mettant en avant une nouvelle proposition pour racheter les prêts immobiliers, face à Barack Obama qui a joué la carte de la sérénité au cours d’un débat télévisé dans le Tennessee (sud).
Obama conforte son avance dans les sondages
Tous les sondages diffusés à la fin du deuxième débat télévisé entre les deux candidats à la Maison-Blanche indiquent que le sénateur de l’Arizona n’a pas réussi à gagner son pari.
Selon les chaînes CNN et CBS, le candidat démocrate est sorti vainqueur du débat. Selon CNN, 60 % des téléspectateurs avaient une image favorable de M. Obama avant le débat. Ce pourcentage a augmenté de 4 points après le débat. L’image de M. MacCain n’a pas changé avant et après le débat (51 % d’opinions favorables, 46 % d’opinions défavorables).
Que ce soit sur l’économie, l’Irak, la lutte contre le terrorisme ou la crise financière, M. Obama a été jugé plus apte que son adversaire, selon le sondage réalisé par CNN après le débat.
La crise financière au cœur du débat
"Nous sommes dans la pire crise financière depuis la crise de 1929... C’est le verdict de la politique économique erronée de ces huit dernières années qu’a soutenue M. MacCain", a dit M. Obama en ouvrant la discussion.
Choisissant l’offensive, M. MacCain s’est efforcé de présenter son adversaire en partisan d’une hausse des impôts.
"Fixer les différentes propositions de taxe du sénateur Obama, c’est comme vouloir clouer de la gelée sur un mur", a dit MacCain, s’attirant aussitôt une réplique teintée d’humour de son rival : "Le Straight Talk Express [NDLR : "le bus du franc-parler", nom du bus de campagne du candidat républicain] vient de perdre une roue, là." Et Obama de souligner qu’il proposait de réduire la fiscalité de 95 % des Américains et que seuls ceux gagnant plus de 250 000 dollars par an seraient affectés par une augmentation de leur fiscalité.
"Les Américains sont en colère, ils sont ulcérés et ils ont un peu peur", a concédé M. MacCain.
L’essentiel des questions a porté sur l’économie, terrain de prédilection de M. Obama, à qui le baromètre quotidien de l’institut Gallup accordait mardi neuf points d’avance dans les intentions de vote (51 % contre 42 %).
Les nouvelles propositions de MacCain
M. MacCain a proposé, à quatre semaines du scrutin, de racheter des prêts immobiliers que les ménages ne parviennent plus à rembourser.
Mais le républicain a dilapidé cet atout en ne se montrant pas suffisament explicite sur ce plan spectaculaire qui pourrait permettre aux familles de garder leur maison. C’est son équipe de campagne qui a envoyé un peu plus tard des précisions aux journalistes, indiquant que ce plan aurait un coût de 300 milliards de dollars et permettrait de racheter les prêts que les foyers ne peuvent plus rembourser - les fameux crédits subprime - en les remplaçant par de nouveaux prêts à taux fixe.
Depuis des mois, les démocrates majoritaires au Congrès réclament une loi pour aider les familles menacées de saisie.
Les questions internationales ont été peu abordées
"Si on fixait une date de retrait [d’Irak] comme Obama le veut, ce serait une défaite ; l’Iran prendrait du poids", a dit M. MacCain qui a par ailleurs accusé M. Obama de vouloir "envahir le Pakistan".
M. Obama a estimé qu’il fallait "renverser la vapeur" et se recentrer sur l’Afghanistan plutôt que sur l’Irak. Et si le Pakistan ne peut ou ne veut pas éliminer terroristes, "nous irons débusquer Ben Laden nous mêmes".
"MacCain m’accuse de vouloir envahir le Pakistan. D’une part, c’est faux. D’autre part, c’est tout de même lui qui proposait de bombarder l’Iran et de détruire la Corée-du-Nord", a rappelé M. Obama.
(Avec agence)