
Les protagonistes politiques de la crise ont déjà chacun dit son mot sur comment ils entendent régler cette équation qui tourmente les mauritaniens. Mais ont-ils dit réellement leur dernier mot ?
A la lecture des différentes propositions faites par les camps rivaux il est bien difficile de trouver une passerelle entre les positions affichées. Chaque camp veut jouer à sa manière et refuse de perdre la manche. La bataille est d’autant plus ardue qu’elle se focalise sur le contrôle du palais ocre.
Pour le Général Mohamed Ould Abdallahi et ses soutiens, le retour à l’ordre constitutionnel suit son cours normal depuis l’élaboration d’une feuille de route et la fixation d’un calendrier électoral et bientôt la mise en place d’une Céni. La dernière étape de ce processus, avant l’échéance finale, sera la démission du Président du HCE, qui se présentera contre des candidats sans aucune envergure politique.
Tous les efforts des partisans du Général sont orientés vers cet assaut final, auquel se prépare activement le tombeur de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Mais, en dépit de cette détermination à aller jusqu’au bout de ses ambitions, il y a quelques réglages psychologiques que le prochain candidat n’a pas fini de faire. La peur de se présenter à une élection après avoir démissionné de l’armée peut paraître quelque peu risquée pour un homme qui doit son charisme à ses galons.
Devenu un homme ordinaire, certains pensent qu’il pourrait bien se transformer en tigre de papier ou en lion édenté. Les grands ennuis commenceront pour lui au cas où, malencontreusement, il perdrait l’élection présidentielle. Le deuxième dilemme est de renoncer tout simplement à se porter candidat sous les pressions de la communauté internationale.
Une éventualité à laquelle croient peu d’analystes politiques. Le Général s’est engagé, disent certains, dans une option de non retour et qu’il doit assumer toutes ses responsabilités. La proposition qu’il a avancée à la veille des consultations sur la Mauritanie dit tout sur son refus de céder d’une semelle le fauteuil présidentiel.
Quant à lui, le président déchu, à défaut de retrouver le chemin du palais qu’on lui a usurpé, tient à barrer la route à son tombeur, quitte à renoncer lui-même au pouvoir. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi n’entend donc pas baisser les bras et reste convaincu que la cause pour laquelle il se bat n’est pas encore perdue.
Conforté dans cette position par le soutien indéfectible du FNDD, le président déchu a déclaré que le retour à l’ordre constitutionnel passe par le départ des militaires et l’organisation d’élections qu’il supervisera en personne.
D’ailleurs, cette volonté de faire respecter le choix du peuple a poussé Sidioca à ne pas céder à un quelconque compromis pour que, d’une manière ou d’une autre, il ne se mette pas en position de légitimer le coup d’Etat.
Le FNDD reste agrippé à la scelle de l’ex-président légitimement élu pour lui prêter main forte, car il ne peut en être autrement dans un contexte où l’ingérence des militaires dans les affaires politiques représente une menace pour la classe politique.
Ahmed Ould Daddah a fait plusieurs calculs, sans arriver encore à se frayer un chemin. Il a compris que le parcours reste parsemé d’embûches, mais il ne veut pas disparaître subitement. Il a soumis sa proposition de sortie de crise, tout comme les autres, dans l’espoir d’être entendu.
On le voit donc, la médiation pilotée par le guide Libyen est d’avance rendue difficile par des positions que rien ne semble pouvoir rapprocher, au grand désespoir du peuple !
CTD
source : Le Rénovateur Quotidien
A la lecture des différentes propositions faites par les camps rivaux il est bien difficile de trouver une passerelle entre les positions affichées. Chaque camp veut jouer à sa manière et refuse de perdre la manche. La bataille est d’autant plus ardue qu’elle se focalise sur le contrôle du palais ocre.
Pour le Général Mohamed Ould Abdallahi et ses soutiens, le retour à l’ordre constitutionnel suit son cours normal depuis l’élaboration d’une feuille de route et la fixation d’un calendrier électoral et bientôt la mise en place d’une Céni. La dernière étape de ce processus, avant l’échéance finale, sera la démission du Président du HCE, qui se présentera contre des candidats sans aucune envergure politique.
Tous les efforts des partisans du Général sont orientés vers cet assaut final, auquel se prépare activement le tombeur de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi. Mais, en dépit de cette détermination à aller jusqu’au bout de ses ambitions, il y a quelques réglages psychologiques que le prochain candidat n’a pas fini de faire. La peur de se présenter à une élection après avoir démissionné de l’armée peut paraître quelque peu risquée pour un homme qui doit son charisme à ses galons.
Devenu un homme ordinaire, certains pensent qu’il pourrait bien se transformer en tigre de papier ou en lion édenté. Les grands ennuis commenceront pour lui au cas où, malencontreusement, il perdrait l’élection présidentielle. Le deuxième dilemme est de renoncer tout simplement à se porter candidat sous les pressions de la communauté internationale.
Une éventualité à laquelle croient peu d’analystes politiques. Le Général s’est engagé, disent certains, dans une option de non retour et qu’il doit assumer toutes ses responsabilités. La proposition qu’il a avancée à la veille des consultations sur la Mauritanie dit tout sur son refus de céder d’une semelle le fauteuil présidentiel.
Quant à lui, le président déchu, à défaut de retrouver le chemin du palais qu’on lui a usurpé, tient à barrer la route à son tombeur, quitte à renoncer lui-même au pouvoir. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi n’entend donc pas baisser les bras et reste convaincu que la cause pour laquelle il se bat n’est pas encore perdue.
Conforté dans cette position par le soutien indéfectible du FNDD, le président déchu a déclaré que le retour à l’ordre constitutionnel passe par le départ des militaires et l’organisation d’élections qu’il supervisera en personne.
D’ailleurs, cette volonté de faire respecter le choix du peuple a poussé Sidioca à ne pas céder à un quelconque compromis pour que, d’une manière ou d’une autre, il ne se mette pas en position de légitimer le coup d’Etat.
Le FNDD reste agrippé à la scelle de l’ex-président légitimement élu pour lui prêter main forte, car il ne peut en être autrement dans un contexte où l’ingérence des militaires dans les affaires politiques représente une menace pour la classe politique.
Ahmed Ould Daddah a fait plusieurs calculs, sans arriver encore à se frayer un chemin. Il a compris que le parcours reste parsemé d’embûches, mais il ne veut pas disparaître subitement. Il a soumis sa proposition de sortie de crise, tout comme les autres, dans l’espoir d’être entendu.
On le voit donc, la médiation pilotée par le guide Libyen est d’avance rendue difficile par des positions que rien ne semble pouvoir rapprocher, au grand désespoir du peuple !
CTD
source : Le Rénovateur Quotidien