Pour beaucoup de mauritaniens de l’intérieur du pays ou de l’étranger le dénouement de la crise politique actuelle tarde à révéler son verdict. A mesure que dure cette crise l’attente se prolonge et l’incertitude gagne les mauritaniens. Aucun camp, qu’il soit favorable ou hostile au putsch ne peut prévoir l’issue finale d’un scénario dont personne ne détient le secret.
Si à l’apparence, la junte se donne bonne mine et tente de s’imposer comme le maître principal du jeu, beaucoup de signes visibles viennent trahir de temps en temps cette réalité. C’est ce qui explique les réactions intempestives prises par les militaires chaque fois que le Front de l’opposition s’agite.
Certes, les militaires ont chassé un président élu démocratiquement. Ils sont restés sourds aux injonctions de l’UE, de l’UA… des Etaged de la démocratie ont été organisés, une feuille de route tracée, une date fixée pour la prochaine élection présidentielle. Tout se passe comme si la page de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi est tournée à jamais.
Mais toutes ces étapes franchies par les autorités actuelles, suffisent-elles pour mettre un terme à une expérience si courte soit –elle du processus démocratique entamé en Mauritanie.
Tout se passe aussi comme si la junte, sûre d’elle-même, a trouvé le remède à un mal qui n’en finit pas pour autant de paralyser le pays. Tout se passe comme si la classe politique qui a eu le mérite (quoi qu’on dise) d’avoir joué un rôle important dans l’ancrage de la culture démocratique est indésirable par une junte assoiffée de pouvoir.
Etouffer cette classe politique encombrante, barrer le chemin aux figures de proue du paysage politique y compris le RFD, qui s’est ravisé que le chemin vers le palais ocre est désormais fermé aux hommes politiques, étrangler les libertés par l’emprisonnement des intellectuels qui dérangent, voila l’option choisie par les maîtres du moment pour mettre « out » les partisans de la légalité.
Pour le peuple, jusque là, c’est la carotte. A défaut de pouvoir remplir les ventres affamés, il faut entretenir l’illusion que tout ira pour le mieux dans la meilleure des Mauritanie. Et pour calmer l’appétit des opportunistes il faut offrir aux plus pressés le premier poste arraché des mains d’un cadre sans soutien. Peu importe en cette période de transition ou l’administration doit être en service commandité. Le reste viendra quand tout rentrera dans l’ordre dit-on.
Tout l’appareil d’Etat vit au rythme de l’élection présidentielle. Même si tous les mauritaniens ne sont pas unanimement d’accord sur l’opportunité d’une telle échéance ils sont au moins sûrs que la candidature du Général sera le ticket gagnant. La Mauritanie entrera alors dans une nouvelle odyssée lourde de conséquences…
CTD
source : Le Rénovateur Quotidien
Si à l’apparence, la junte se donne bonne mine et tente de s’imposer comme le maître principal du jeu, beaucoup de signes visibles viennent trahir de temps en temps cette réalité. C’est ce qui explique les réactions intempestives prises par les militaires chaque fois que le Front de l’opposition s’agite.
Certes, les militaires ont chassé un président élu démocratiquement. Ils sont restés sourds aux injonctions de l’UE, de l’UA… des Etaged de la démocratie ont été organisés, une feuille de route tracée, une date fixée pour la prochaine élection présidentielle. Tout se passe comme si la page de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi est tournée à jamais.
Mais toutes ces étapes franchies par les autorités actuelles, suffisent-elles pour mettre un terme à une expérience si courte soit –elle du processus démocratique entamé en Mauritanie.
Tout se passe aussi comme si la junte, sûre d’elle-même, a trouvé le remède à un mal qui n’en finit pas pour autant de paralyser le pays. Tout se passe comme si la classe politique qui a eu le mérite (quoi qu’on dise) d’avoir joué un rôle important dans l’ancrage de la culture démocratique est indésirable par une junte assoiffée de pouvoir.
Etouffer cette classe politique encombrante, barrer le chemin aux figures de proue du paysage politique y compris le RFD, qui s’est ravisé que le chemin vers le palais ocre est désormais fermé aux hommes politiques, étrangler les libertés par l’emprisonnement des intellectuels qui dérangent, voila l’option choisie par les maîtres du moment pour mettre « out » les partisans de la légalité.
Pour le peuple, jusque là, c’est la carotte. A défaut de pouvoir remplir les ventres affamés, il faut entretenir l’illusion que tout ira pour le mieux dans la meilleure des Mauritanie. Et pour calmer l’appétit des opportunistes il faut offrir aux plus pressés le premier poste arraché des mains d’un cadre sans soutien. Peu importe en cette période de transition ou l’administration doit être en service commandité. Le reste viendra quand tout rentrera dans l’ordre dit-on.
Tout l’appareil d’Etat vit au rythme de l’élection présidentielle. Même si tous les mauritaniens ne sont pas unanimement d’accord sur l’opportunité d’une telle échéance ils sont au moins sûrs que la candidature du Général sera le ticket gagnant. La Mauritanie entrera alors dans une nouvelle odyssée lourde de conséquences…
CTD
source : Le Rénovateur Quotidien