
LT Sarré Yaya
Les militaires se proclamant "haut conseil d'Etat" ont pris la décision d'éloigner le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi par une nouvelle assignation dans son village natal de Lemden. En plus d'être putschistes, ils sont maintenant convaincus d'autisme.
La communauté nationale dans sa majorité, les organisations continentales et internationales se sont toutes prononcées pour un rétablissement du Président élu, seul représentant légal de notre pays et pour leur retour dans les casernes. Au lieu de cela, à une semaine de l'ultimatum lancée par l'Union Africaine et l'Union Européenne, les soldats félons donnent le spectacle d'une nouvelle fuite en avant. Par ailleurs, est-il besoin de le souligner, la direction des militaires factieux compte en son sein des tortionnaires parmi les plus connus.
Et il est surprenant d'entendre la correspondante de Radio France Internationale, Madame Manon RIVIERE citer le colonel Ahmédou Bamba Ould Baya, ci-devant secrétaire permanent du haut conseil d'Etat, qui justifiait cette "mesure d'éloignement" à l'encontre du Président élu, accompagné d'une garde, comme moyen d'assurer sa sécurité. Venant d'un tel personnage, tueur en réunion avec deux autres officiers du feu lieutenant Yahya SARRE, le 3 décembre 1990 à Bir Moghreïn, il y'a matière à inquiétude.
Les Organisations signataires renouvellent leur attachement total à la légalité constitutionnelle incarnée par le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, démocratiquement élu par le peuple de Mauritanie.
Présentes sur le terrain de l'action depuis de longues années, composées pour l'essentiel de soldats rescapés des camps de la mort du régime Maouya Ould Sid'Ahmed Taya, elles défendent avec constance les nécessités du retour organisé des Déportés et du règlement du Passif Humanitaire par la mise en avant d'une série de conditions :
- Devoir de vérité
- Devoir de justice
- Devoir de réparation
- Devoir de mémoire-
- Devoir de réconciliation
Seules voies pour aboutir à une véritable politique de réconciliation nationale. Le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi s'y était résolument engagé auprès de la Nation, il y'a un an, à travers les Journées Nationales de Concertation. Au tout début de cette année, en dépit des pesanteurs et des forces d'inertie, il a entrepris la mise en oeuvre du projet. A ce titre, il demeure le seul interlocuteur crédible.
AVOMM
CAMME
OCVIDH