Ahmed O Daddah ‘’la bataille de l’opinion est perdue, ouvrons la bataille de la rue’’

Conscient de voir lui échapper la Présidence dont il rêve depuis si longtemps, notre Machiavel n’hésite plus à se poser en héraut de la ‘’résistance démocratique’’, s’alliant sans vergogne excessive avec ses adversaires d’hier du F.N.D.D dans un PACS ‘’contre-nature’’, assez baroque pour celui qui entend incarner le ‘’retour de la morale en politique’’.

Mais pour notre stratège, peu importe, la faim justifie les moyens, ce fauteuil doit être pris, les moyens pour y parvenir important finalement peu.

Le problème est qu’à force de palinodies et de changements de pied, la réputation de notre Mendès-France autoproclamé ne finisse par en prendre un coup, le transformant en personnage assez veule, sans consistance, velléitaire, voulant accéder à la Présidence de la République, à condition que d’autres se sacrifient pour l’y porter.

Le meeting auquel il vient de convoquer ses militants mercredi et la marche de protestation à laquelle il convie nos concitoyens ce jeudi, de concert avec ses nouveaux amis du F.N.D.D signent ‘’le réveil du lion’’.

Le problème est que le lion est aujourd’hui fatigué, n’a plus de griffes, et peine à convaincre qu’il est LE recours. La difficulté consiste pour lui à expliquer aux Mauritaniens :

- Comment peut-il être d’accord avec le départ de l’ancien président et s’allier avec le F.N.D.D aujourd’hui ?

- Comment peut-il aujourd'hui se rallier au camp dont le chef, Sidioca a dit qu'il pouvait pardonner à tous, sauf à Ahmed ould Daddah ?

- Pourquoi ne veut-il pas que l'on modifie la constitution, et simultanément, que l'on ne la respecte pas ?

- Pourquoi est-il pour l’organisation d’élections démocratiques, et contre la candidature de tel ou tel à ces élections ?


Ou alors veut-il fixer lui-même qui peut se présenter ou pas ?

Allons, M. Ould Daddah, si vous êtes si sûr de vous, allez aux élections, présentez-vous, laissez qui veut se présenter et que le meilleur gagne. Tout le reste n’est que littérature ! Mais si vous ne voulez pas aller aux élections, quel que prétexte que ce soit, ne jouez pas avec le feu, le sang des Mauritaniens est très cher et ne doit pas couler pour des motifs futiles.

Vous connaissez l’Histoire, une provocation ou une bavure sont très vite arrivées, si vous êtes véritablement un homme d’Etat, la stabilité du pays et la sécurité de la population doivent figurer parmi vos premières vos priorités, avant même votre intérêt politique, pensez-y, avant qu’il ne soit trop tard.

Fall Alioune
cridem