
Après avoir été retenu plus de trois heures au poste de contrôle de Wade Ennaga, le cortège présidentiel décide de rebrousser chemin en direction de Lemden. Il est devenu clair que le Président de la République n'est libre ni de ses mouvements ni de sa parole. En effet, la Junte l'empêche de rentrer à Nouakchott. Elle l'empêche de prononcer son discours et l'empêche, en lui confisquant son passeport, de voyager à l'Etranger. Comme libération inconditionnelle, nous en avons connu plus large. La Communauté Internationale appréciera.
Parti tôt ce matin de Lemden (localité située à 250 Km au sud de Nouakchott et où le Président était assigné à résidence surveillée jusqu'à fin décembre), le cortège en tête duquel se trouve le Président de la République, a reçu un accueil très chaleureux dans toutes les localités traversées. Jusqu'au poste de contrôle de Wad Ennaga, à 50 Km de Nouakchott. Là, une escadre de gendarme, munis visiblement de consignes strictes, décidera de multiplier les tracasseries et tente clairement de scinder le cortège en deux pour en réduire la voilure. Ce que le Président refuse en s'obstinant à attendre que toutes les voitures soient libérées.
Le tracé du cortège avait été transmis aux autorités administratives par le cabinet du Président. Les Gouverneurs des trois régions concernées (Brakna, Trarza et Nouakchott) ont été avertis. Ce tracé prévoit une halte de rafraîchissement à la localité de Teveïritt (25 Km au sud de Nouakchott) où le Président de l'Assemblée Nationale, Monsieur Messaoud Ould Boulkheir, possède une maison.
C'est, visiblement, à cette étape que la Junte comptait retenir le Président de la République pour l'empêcher de rentrer à Nouakchott avant la nuit et ainsi le priver de la possibilité de prononcer son discours attendu au meeting que le Front comptait organiser à 17 heures.
De l'autre bout de ce tronçon de la "route de l'espoir", la Junte multiplie les provocations et les tracasseries contre les dirigeants du Front. Une vingtaine de voitures, transportant les dirigeant du Front qui venaient à la rencontre du Président et voulaient le rejoindre à Teveïritt, sont bloquées à la sortie de Nouakchott.
En outre, nous venons d'apprendre que les gendarmes ont procédé à la confiscation du matériel des équipes de la presse nationale et internationale qui venaient couvrir le retour du Président. Les caméras de l'équipe d'El Jezeera font partie du lot.
A la veille de nouvelles consultations, organisées par la Communauté Internationale, sur le Coup d'Etat en Mauritanie et après avoir donné l'illusion d'avoir libéré, de façon "inconditionnelle" le Président de la République, la Junte militaire, dirigée par le Général Ould Abdel Aziz, vient de tomber, encore plus bas, le masque.
Comme le firent ses "Journées de concertations", la libération du Président, que la Junte semble regretter maintenant, est une simple diversion. Privé de se déplacer à l'intérieur et à l'étranger, censurer de parole et d'image, le Président de la République n'a eu de choix que de retourner à son lieu de résidence surveillée.
for-mauritania
Parti tôt ce matin de Lemden (localité située à 250 Km au sud de Nouakchott et où le Président était assigné à résidence surveillée jusqu'à fin décembre), le cortège en tête duquel se trouve le Président de la République, a reçu un accueil très chaleureux dans toutes les localités traversées. Jusqu'au poste de contrôle de Wad Ennaga, à 50 Km de Nouakchott. Là, une escadre de gendarme, munis visiblement de consignes strictes, décidera de multiplier les tracasseries et tente clairement de scinder le cortège en deux pour en réduire la voilure. Ce que le Président refuse en s'obstinant à attendre que toutes les voitures soient libérées.
Le tracé du cortège avait été transmis aux autorités administratives par le cabinet du Président. Les Gouverneurs des trois régions concernées (Brakna, Trarza et Nouakchott) ont été avertis. Ce tracé prévoit une halte de rafraîchissement à la localité de Teveïritt (25 Km au sud de Nouakchott) où le Président de l'Assemblée Nationale, Monsieur Messaoud Ould Boulkheir, possède une maison.
C'est, visiblement, à cette étape que la Junte comptait retenir le Président de la République pour l'empêcher de rentrer à Nouakchott avant la nuit et ainsi le priver de la possibilité de prononcer son discours attendu au meeting que le Front comptait organiser à 17 heures.
De l'autre bout de ce tronçon de la "route de l'espoir", la Junte multiplie les provocations et les tracasseries contre les dirigeants du Front. Une vingtaine de voitures, transportant les dirigeant du Front qui venaient à la rencontre du Président et voulaient le rejoindre à Teveïritt, sont bloquées à la sortie de Nouakchott.
En outre, nous venons d'apprendre que les gendarmes ont procédé à la confiscation du matériel des équipes de la presse nationale et internationale qui venaient couvrir le retour du Président. Les caméras de l'équipe d'El Jezeera font partie du lot.
A la veille de nouvelles consultations, organisées par la Communauté Internationale, sur le Coup d'Etat en Mauritanie et après avoir donné l'illusion d'avoir libéré, de façon "inconditionnelle" le Président de la République, la Junte militaire, dirigée par le Général Ould Abdel Aziz, vient de tomber, encore plus bas, le masque.
Comme le firent ses "Journées de concertations", la libération du Président, que la Junte semble regretter maintenant, est une simple diversion. Privé de se déplacer à l'intérieur et à l'étranger, censurer de parole et d'image, le Président de la République n'a eu de choix que de retourner à son lieu de résidence surveillée.
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