Depuis quelques jours, des séries d’arrestations sont perpétrées sur les partisans du président déchu le général Abdallahi «Sidioca». Après l’arrestation de l’ex-ministre de l’Agriculture Issagha Corréa, c’était au tour de l’ex-Première Dame, Khatou Mint Boukhary, présidente de la Fondation KB et de l’ex-ministre Isselmou Ould Abdel Kader de se présenter devant le juge d’instruction.
(Correspondant permanent à Nouakchott) - Les déboires de la dame Khatou Mint Boukhary, présidente de la Fondation KB continuent encore quelques jours après la plainte sur l’imprimeur Baba Tandian. Elle vient d’être interpellée de nouveau par plusieurs éléments de la police, à bord d’un Toyota Pick-up.
Amenée vers une destination inconnue, la présidente de la Fondation KB devrait répondre aux allégations de financement de l’Ong par L’Etat ou des établissements publics, devant un sénat dont la commission d’enquête ne lui fera aucune pitié.
Cette Ong, également accusée d'avoir bénéficié d'attributions foncières irrégulières, réfute ces accusations tout en dénonçant un ‘acharnement politique’ contre l'épouse du président déchu, Sidi Mohamed Ould Abdallahi, renversé le 06 août dernier.
Suite à l'audition de lundi, la Fondation KB a tenu une conférence de presse pour s’insurger contre ‘la persécution’ dont est victime l’ancienne Première Dame. Un des avocats du collectif de défense de l'Ong, Me Moulaye El Ghaly Ould Moulaye Ely a dénoncé, lundi dernier, une procédure inquisitoire. ‘Une forme inadmissible de torture qui s'appuie sur la constitution d'une commission d'enquête sénatoriale en dehors de tout cadre légal’, s’indigne-t-il.
La commission d’enquête sénatoriale, mène des investigations sur le mode de financement de cette Ong depuis l’événement du 06 août 2008 qui a vu la déchéance du président Sidi Cheikh Abdallahi par une junte dirigée par le général Abdel Aziz.
Accusée d’avoir bénéficié de l’argent public et d’attributions foncières irrégulières, les responsables de la Fondation KB dénoncent un acharnement dans le cadre d’une crise politique et institutionnelle ayant abouti au renversement du président Abdallahi.
Ensuite, c’était au tour de l’ex-ministre Isselmou Ould Abdel Kader d’être reconduit à la prison de Dar Naim pour une ‘entreprise de démoralisation de l'armée’ pour des propos tenus lors d'un débat télévisé, près de trois mois après le coup d'Etat militaire. Isselmou Ould Abdel Kader ‘a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction’ à la prison de Dar Naim.
Suite à une plainte du ministère de la Défense qui lui reproche, entre autres, de démoraliser l’armée pour avoir affirmé que la garde présidentielle dirigée par le général Abdel Aziz, actuel chef de la junte, est constituée ‘d’éléments étrangers naturalisés mauritaniens’. Des allégations qui n’ont pas été fort appréciées par la junte qui avait limogé peu après la diffusion du débat le directeur de la Télévision nationale mauritanienne.
En outre, M. Ould Abdel Kader, qui fut gouverneur et deux fois ministre sous le régime de Maaouiya Ould Taya (1984-2005), a récemment publié des articles accusant les militaires de ‘vouloir conduire le pays vers un chaos’.
Aujourd’hui, les nombreuses arrestations vont continuer d’alimenter les débats dans les salons mauritaniens et feront encore jaser la communauté internationale sur les propositions d’un retour à l’ordre constitutionnel. Une communauté qui vient de donner un ultimatum d’un mois à la junte, pour la libération du président déchu, sinon elle appliquera des sanctions.
Mame Seydou DIOP
walfadjiri
(Correspondant permanent à Nouakchott) - Les déboires de la dame Khatou Mint Boukhary, présidente de la Fondation KB continuent encore quelques jours après la plainte sur l’imprimeur Baba Tandian. Elle vient d’être interpellée de nouveau par plusieurs éléments de la police, à bord d’un Toyota Pick-up.
Amenée vers une destination inconnue, la présidente de la Fondation KB devrait répondre aux allégations de financement de l’Ong par L’Etat ou des établissements publics, devant un sénat dont la commission d’enquête ne lui fera aucune pitié.
Cette Ong, également accusée d'avoir bénéficié d'attributions foncières irrégulières, réfute ces accusations tout en dénonçant un ‘acharnement politique’ contre l'épouse du président déchu, Sidi Mohamed Ould Abdallahi, renversé le 06 août dernier.
Suite à l'audition de lundi, la Fondation KB a tenu une conférence de presse pour s’insurger contre ‘la persécution’ dont est victime l’ancienne Première Dame. Un des avocats du collectif de défense de l'Ong, Me Moulaye El Ghaly Ould Moulaye Ely a dénoncé, lundi dernier, une procédure inquisitoire. ‘Une forme inadmissible de torture qui s'appuie sur la constitution d'une commission d'enquête sénatoriale en dehors de tout cadre légal’, s’indigne-t-il.
La commission d’enquête sénatoriale, mène des investigations sur le mode de financement de cette Ong depuis l’événement du 06 août 2008 qui a vu la déchéance du président Sidi Cheikh Abdallahi par une junte dirigée par le général Abdel Aziz.
Accusée d’avoir bénéficié de l’argent public et d’attributions foncières irrégulières, les responsables de la Fondation KB dénoncent un acharnement dans le cadre d’une crise politique et institutionnelle ayant abouti au renversement du président Abdallahi.
Ensuite, c’était au tour de l’ex-ministre Isselmou Ould Abdel Kader d’être reconduit à la prison de Dar Naim pour une ‘entreprise de démoralisation de l'armée’ pour des propos tenus lors d'un débat télévisé, près de trois mois après le coup d'Etat militaire. Isselmou Ould Abdel Kader ‘a été inculpé et placé sous mandat de dépôt par le juge d'instruction’ à la prison de Dar Naim.
Suite à une plainte du ministère de la Défense qui lui reproche, entre autres, de démoraliser l’armée pour avoir affirmé que la garde présidentielle dirigée par le général Abdel Aziz, actuel chef de la junte, est constituée ‘d’éléments étrangers naturalisés mauritaniens’. Des allégations qui n’ont pas été fort appréciées par la junte qui avait limogé peu après la diffusion du débat le directeur de la Télévision nationale mauritanienne.
En outre, M. Ould Abdel Kader, qui fut gouverneur et deux fois ministre sous le régime de Maaouiya Ould Taya (1984-2005), a récemment publié des articles accusant les militaires de ‘vouloir conduire le pays vers un chaos’.
Aujourd’hui, les nombreuses arrestations vont continuer d’alimenter les débats dans les salons mauritaniens et feront encore jaser la communauté internationale sur les propositions d’un retour à l’ordre constitutionnel. Une communauté qui vient de donner un ultimatum d’un mois à la junte, pour la libération du président déchu, sinon elle appliquera des sanctions.
Mame Seydou DIOP
walfadjiri