
Le collectif des avocats défenseurs de Boidiel Ould Houmoid a tenu jeudi 07 mai une conférence de presse à Nouakchott. Ils envisagent l’enclenchement d’une procédure pénale dans l’affaire opposant Ould Houmoid à l’Inspection générale de l’Etat (IGE).
«Je me battrai pour que justice soit faite dans cette affaire.» C’est la dernière phrase de la déclaration du trois avril 2009 de Boidiel Ould Houmoid, ex ministre de Ould Taya et de Sidi Ould Cheikh Abdellahi.
Ould Houmoid, dans cette déclaration, s’expliquait sur l’enquête de l’Inspection générale de l’Etat (IGE) clôturée le 13 janvier 2009. L’enquête portait gestion de la caisse nationale d’assurance maladie dont Boidiel était directeur. Après avoir reçu une mise en demeure de l’IGE, Ould Houmoid a versé 102 millions d’ouguiyas à l’Etat.
Ce paiement, dans une atmosphère de lutte contre la gabegie engagée par les autorités issues du coup d’Etat du 06 août 2008, avait été interprété comme une sorte d’aveu de culpabilité. Les opposants au coup d’Etat, eux, ont parlé de règlement de compte politique sous couvert de lutte contre la gabegie. Comme il avait promis de se battre, Boidiel est passé à l’offensive.
Il a désigné un collectif d’avocat pour sa défense ou son attaque. Ce collectif, composé du bâtonnier de l’ordre national des avocats mauritaniens, Me Bouhoubeyni, de Me Lo Gourmo Abdoul, de Me Moulaye El Ghaly Ould Moulaye Ely et de l’avocate sénégalaise Aissata Tall Sall, a tenu une conférence de presse jeudi 07 mai à Nouakchott vers 22 heures.
«Ce dossier est emblématique des injustices commises depuis un certain temps et pose le problème de la liberté de chacun. Il ne sera pas difficile pour nous de démonter sa manipulation pour un objectif déterminé qui n’est autre que la liquidation d’un adversaire politique» a dit Me Gourmo dès l’entame de la conférence de presse. Pour lui le dossier Boidiel/IGE ne peut être saisi que par le bout de sa dimension politique.
Me Gourmo a noté que l’IGE, Ould Ahmed Deya, était dans la fronde ayant abouti au coup d’Etat et Boidiel dans le gouvernement contre lequel cette fronde était dirigée. «Boidiel est ciblé parce qu’il a refusé d’aller à la soupe des militaire et l’enjeu de cette affaire est la liberté de choisir sa famille politique.» a renchéri Me Aissata Tall Sall.
Ensuite, est tombée la question que tout le monde se pose: Si Boidiel n’est pas coupable, pourquoi il a payé les 102 millions ? Réponse de Me Moulaye: «Il n’a pas payé. Il a consigné le montant dans un compte. C’est une consignation avant jugement. S’il est condamné, le montant revient au trésor public. S’il est acquitté, l’argent lui sera restitué. Ce n’est donc pas un aveu de culpabilité d’autant plus que le versement de cette somme était accompagné d’un écrit adressé à l’IGE et contestant la mise en demeure.»
Les avocat de Boidiel ont expliqué que leur client ne s’est rendu coupable ni de faute de gestion ni de détournement car « les personnes ayant bénéficié de l’argent de la CNAM était assurées ».
Qu’est ce que les avocats de Boidiel feront face à un dossier qui, pour eux, est vide ? Réponse de Me Aissata Tall Sall: «Nous avons deux voies. La première, c’est le recours hiérarchique. Il a été introduit pour dire que l’IGE n’a pas compétence à mettre en demeure. Ce recours est encore sans réponse. Si les obstacles persistent, nous envisageront la seconde voie en demandant l’enclenchement de la procédure pénale.»
Khalilou Dia
Le quotidien de Nouakchottgana
«Je me battrai pour que justice soit faite dans cette affaire.» C’est la dernière phrase de la déclaration du trois avril 2009 de Boidiel Ould Houmoid, ex ministre de Ould Taya et de Sidi Ould Cheikh Abdellahi.
Ould Houmoid, dans cette déclaration, s’expliquait sur l’enquête de l’Inspection générale de l’Etat (IGE) clôturée le 13 janvier 2009. L’enquête portait gestion de la caisse nationale d’assurance maladie dont Boidiel était directeur. Après avoir reçu une mise en demeure de l’IGE, Ould Houmoid a versé 102 millions d’ouguiyas à l’Etat.
Ce paiement, dans une atmosphère de lutte contre la gabegie engagée par les autorités issues du coup d’Etat du 06 août 2008, avait été interprété comme une sorte d’aveu de culpabilité. Les opposants au coup d’Etat, eux, ont parlé de règlement de compte politique sous couvert de lutte contre la gabegie. Comme il avait promis de se battre, Boidiel est passé à l’offensive.
Il a désigné un collectif d’avocat pour sa défense ou son attaque. Ce collectif, composé du bâtonnier de l’ordre national des avocats mauritaniens, Me Bouhoubeyni, de Me Lo Gourmo Abdoul, de Me Moulaye El Ghaly Ould Moulaye Ely et de l’avocate sénégalaise Aissata Tall Sall, a tenu une conférence de presse jeudi 07 mai à Nouakchott vers 22 heures.
«Ce dossier est emblématique des injustices commises depuis un certain temps et pose le problème de la liberté de chacun. Il ne sera pas difficile pour nous de démonter sa manipulation pour un objectif déterminé qui n’est autre que la liquidation d’un adversaire politique» a dit Me Gourmo dès l’entame de la conférence de presse. Pour lui le dossier Boidiel/IGE ne peut être saisi que par le bout de sa dimension politique.
Me Gourmo a noté que l’IGE, Ould Ahmed Deya, était dans la fronde ayant abouti au coup d’Etat et Boidiel dans le gouvernement contre lequel cette fronde était dirigée. «Boidiel est ciblé parce qu’il a refusé d’aller à la soupe des militaire et l’enjeu de cette affaire est la liberté de choisir sa famille politique.» a renchéri Me Aissata Tall Sall.
Ensuite, est tombée la question que tout le monde se pose: Si Boidiel n’est pas coupable, pourquoi il a payé les 102 millions ? Réponse de Me Moulaye: «Il n’a pas payé. Il a consigné le montant dans un compte. C’est une consignation avant jugement. S’il est condamné, le montant revient au trésor public. S’il est acquitté, l’argent lui sera restitué. Ce n’est donc pas un aveu de culpabilité d’autant plus que le versement de cette somme était accompagné d’un écrit adressé à l’IGE et contestant la mise en demeure.»
Les avocat de Boidiel ont expliqué que leur client ne s’est rendu coupable ni de faute de gestion ni de détournement car « les personnes ayant bénéficié de l’argent de la CNAM était assurées ».
Qu’est ce que les avocats de Boidiel feront face à un dossier qui, pour eux, est vide ? Réponse de Me Aissata Tall Sall: «Nous avons deux voies. La première, c’est le recours hiérarchique. Il a été introduit pour dire que l’IGE n’a pas compétence à mettre en demeure. Ce recours est encore sans réponse. Si les obstacles persistent, nous envisageront la seconde voie en demandant l’enclenchement de la procédure pénale.»
Khalilou Dia
Le quotidien de Nouakchottgana