
Si certains jours peuvent se ressembler, ce dimanche 25 janvier 2009 ne fût pas comme les autres et il restera un jour mémorable dans les annales des organisations politiques mauritaniennes en Europe.
Il s'agit d'une grande rencontre organisée par l'un des partis politiques mauritaniens les mieux structurés et les plus représentatifs en occident. Une rencontre qui a tenu toutes ses promesses. Un public attentif écoutant avec une oreille critique et des conférenciers de haut calibre politique. Plusieurs responsables d'autres organisations politiques et de la société civile étaient présents :
- Monsieur Brahim Ould BOIHY, responsable du RFD en France;
- Monsieur Ibnou DIAGANA, responsable de l'OCVIDH;
- Monsieur Ousmane DIA, Président de la CAMME;
- Monsieur Ibrahima DIALLO dit Babayel, Secrétaire à la communication des FLAM;
- Le docteur Tidiane KOITA, chercheur mauritanien, directeur de la politique de la ville, de la ville d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne. Il vient tout récemment de publier un ouvrage intitulé: Le parcours inachevé d'un enfant noir (Editions Publibook).
La conférence était structurée comme suit :
- Compte rendu de la mission à Nouakchott de Monsieur Sammba Cooyel BAH, membre du conseil national, chargé de l'organisation de la Section France;
- Compte rendu de la mission aux Etats-Unis du docteur Ousmane DIAGANA , Secrétaire National chargé des Relations Extérieures de l’AJD/MR;
- Témoignage de Maître Mamoudou DIALLO, représentant des mauritaniens de l'étranger aux Etats Généraux de la Démocratie.
La modération était assurée, avec professionnalisme, par le président de la section, Monsieur Bocar BA.
En ouvrant le débat, Mr Bocar BA a commencé par saluer l'ensemble de l'auditoire et notamment les responsables des partis politiques et organisations des droits de l'homme qui ont bien voulu participer à cette conférence. Il dira, avant de rappeler l'ordre du jour, que l'AJD/MR s'est fait forger comme culture politique, le débat et la confrontation des idées basée sur trois notions: la contradiction, la cohérence et la différence. Ensuite, il donnera la parole à Mr DIAGANA .
Après les salutations d'usages, Mr DIAGANA déclinera l'objet de sa mission aux Etats-Unis à la rencontre de la diaspora mauritanienne. C’est, en effet, sur invitation de la section du parti dans ce pays que cette mission a pu se réaliser. Il rappellera par ailleurs que parmi tous les partis politiques mauritaniens, seule l'AJD/MR, a doté son bureau politique d’un responsable chargé de la Diaspora. Durant cette mission, il s’est rendu dans cinq villes et dans quatre Etats (New York, Philadelphie, Cincinnati, Memphis et Columbus). Ce voyage avait un triple objectif politique :
- Faire état de la situation du pays et du parti depuis le six août 2008
- Réunir la communauté Soninké des Etats-Unis pour l'inviter à participer aux activités du parti;
-Faire une série de conférences sur des thèmes divers et variés suivant les endroits visités.
Durant tout son séjour politique aux Etats-Unis, le Secrétaire aux relations extérieures de l'AJD/MR a eu droit à un accueil chaleureux qui lui a permis de mesurer l’attachement de la diaspora mauritanienne aux idéaux de liberté, d'égalité et de respect véhiculés par le parti. "J'ai compris que les militants avaient besoin de clarifications sur notre prise de position sur le coup d'état" dira t-il, en ajoutant que cette mission a permis de lever cette équivoque, qui, en réalité n'était du qu’à un déficit d'information et de communication « Ce que je vous dis, ce n'est pas de l'autosatisfaction. Le message a bien été compris".
Contrairement à certaines accusations malencontreuses (notamment, d’un membre d'une direction d'un parti politique, drapé dans les habits d'un journaliste), l'AJD/MR n'a jamais considéré la querelle entre Sidi Ould CHEIKH ABDALLAHI et les militaires comme un problème entre Maures. Notre analyse se fondait sur le constat d'une bataille pour le contrôle du pouvoir au sein d’une même majorité.
En effet si le parti fait aujourd'hui l'objet de critiques de la part de certains milieux universitaires, c'est tout simplement parce qu'il a atteint un niveau de maturité qui ne laisse personne indifférente.
En ce qui concerne d’abord les rencontres avec les militants, partout où il est passé, Ousmane DIAGANA s’est réuni avec des militants et les responsables des structures locales pour leur donner des informations indispensables pour la compréhension du climat politique national. Il a rappelé que certains camarades ne comprenaient pas pourquoi notre parti n’a pas condamné le coup d’état, mais après les explications fournies, tous ont admis et accepté la position du parti qu’ils finiront d’ailleurs par trouver cohérente.
Il a par ailleurs édifié les militants sur les tenants et les aboutissants de la fronde interne qui a secoué le parti, certains vont jusqu’à demander l’exclusion pure et simple des frondeurs. De telles explications ont permis aux militants de confirmer leur solidarité d’avec le parti et son président Ibrahima Moctar SARR. Toutes les interrogations et inquiétudes de certains camarades déboussolés par les rumeurs et autres désinformations lues sur les sites mauritaniens ont été aplanies grâce à cette prise de contact qui les a vraiment rassérénés.
Ensuite, le camarade Ousmane DIAGANA a prononcé, durant ce séjour, plusieurs conférences publiques qui étaient toutes une occasion de dialoguer et de débattre avec la diaspora sur différents thèmes comme « la démocratie et la cohabitation en Mauritanie » à Cincinnati ou encore « le coup d’état du 6 août 2008 et la responsabilité de la classe politique mauritanienne » à New-York.
Ces deux conférences ont fait l’objet de débats contradictoires très riches entre le conférencier et un public composé de pro-putschistes comme le représentant du HCE aux Etats-Unis ou des anti-putschistes de différents bords (sympathisants du FNDD ou encore des membres des FLAM). A New-York, beaucoup d’intervenants ont admis, toutefois, avec le conférencier, que la responsabilité de la classe politique mauritanienne était largement entamée quant à la « dérive de la transition du CMJD ».
A Cincinnati, le conférencier est parti de la notion de « démocratie » au sens originel, c’est-à-dire au sens de la cité athénienne, à savoir la démocratie directe, puis l’a mise en parallèle avec la démocratie représentative. En insistant, sur le pouvoir issu du peuple, exercé par le peuple directement et/ou par ses représentants, et dans l’intérêt du peuple, il arrivera à la conclusion que sous Moktar OULD DADDAH, il n’y a jamais eu de démocratie car la volonté populaire n’a jamais été respectée.
Sous les militaires, et particulièrement sous l’ère du dictateur TAYA, la « démocratie » mauritanienne était taillée sur mesure et finira par dire que les élections de 2007, aussi transparentes qu’elles furent étaient « tronquées » car les Mauritaniens de l’extérieur ont été exclus, des Mauritaniens du sud n’ont pas pu voter à cause de discriminations et de tracasseries administratives mais surtout les déportés qui n’ont pas pu y prendre part.
Pour toutes ces raisons, il considère que cette démocratie était tronquée sans compter le soutien affiché des militaires en faveur de SIDI qu’ils ont fait gagner en l’absence de toute neutralité.
Le camarade DIAGANA dit avoir gardé un excellent souvenir de ces débats riches et contradictoires qui lui ont permis de mieux faire comprendre à la diaspora les objectifs de l’AJD/MR qui considère que tant que le problème de la COHABITATION n’est pas sérieusement débattue et réglée, notre démocratie demeurera toujours tronquée et boiteuse. Que signifie le mot « démocratie » pour une partie importante de Mauritaniens dont l’identité, les langues et cultures sont marginalisées, voire exclues de l’espace public ?
A Memphis et à Philadelphie, les conférences publiques ayant eu lieu devant des militants et sympathisants vraiment acquis au parti et à son leader, les débats furent moins houleux et moins contradictoires. Les thèmes ne s’y prêtaient pas beaucoup d’ailleurs. En effet, il était question, à Memphis, à la demande des militants, d’évoquer l’historique de la lutte du Mouvement négro-africain pour plus de justice et d’égalité depuis l’indépendance jusqu’à l’émergence récente de l’AJD/MR.
A Philadelphie, les militants ont souhaité un exposé sur le parcours du président SARR durant la campagne électorale, les difficultés matérielles, financières et humaines rencontrées, sur la création du parti, son implantation intérieure et extérieure ainsi que les difficultés financières qu’il connait faute de financement public ou privé. Le but était de sensibiliser militants et sympathisants à plus de sacrifices.
Concernant le troisième objectif, le camarade Ousmane DIAGANA a tenu des réunions de sensibilisation auprès des Soninkés de toutes les localités visitées. Le but était de les faire adhérer ou sympathiser au parti. A New-York comme à Cincinnati ou à Columbus, des Soninkés ont répondu à l’appel et des adhésions ont été enregistrées.
Sa plus grande satisfaction a été surtout sa rencontre avec les Soninkés du Guidimakha de Philadelphie. Il dira surtout avoir apprécié les multiples conseils donnés par ces soninkés suggérant au parti d’envoyer une mission au Guidimakha rencontrer leurs parents des 44 villages.
Monsieur DIAGANA finira son intervention par dire qu'il a été bien accueilli aux Etats-Unis. Il a profité pour présenter son rapport de mission de cent trente pages qu'il soumettra au public après validation du bureau politique national.
C'est ensuite au tour de Mr Samba Thioyel BA de présenter les grandes lignes de la mission que lui avait confiée la section AJD/MR France en décembre dernier. le secrétaire à l'organisation et membre du conseil national du parti a quitté Paris le 24 décembre 2008 pour Nouakchott .Il est arrivé à une heure du matin le même jour et sera accueilli à l'aéroport par Mamadou Bocar BA, deuxième vice-président de l'AJD/MR.
Monsieur BA a participé à la réunion du Conseil National, tenue le 25 Décembre 2008 à la Nouvelle Maison Des Jeunes de Nouakchott, sous l'autorité de son président Mr Souleymane Kane, ancien directeur de l’ex Institut des Langues Nationales. L’ordre du jour adopté par l'assemblée était le suivant :
- Discipline
- Assister ou non aux Etats Généraux de la Démocratie
- Divers
En effet, au cours de cette réunion, le conseil national a décidé d'exclure 9 responsables du Bureau Politique National et 2 membres du conseil national pour motif de non respect de la ligne politique.
Il a également été décidé la participation du parti aux Etats Généraux de la Démocratie.
D’autres décisions majeures ont été également prises :
- confirmation de sortie de l’AJD/MR des accords de 35 points de l’opposition ;
- renouvellement de confiance du parti au Bureau Politique National ;
- organisation d’une conférence de presse à 11h à l’Hôtel Al Ikram le 26-12-2008.
La conférence a débuté à 11,30h .Après le mot de bienvenue aux participants et à ses collègues journalistes, Le président Ibrahima Moctar SARR a rappelé la ligne politique, la position du parti après le coup d’état du 06-08-2008, notre sortie des 35 points de l’opposition et notre participation aux Etats Généraux de la Démocratie. A la fin de son intervention le Président SARR a invité ses collègues journalistes à poser toutes les questions possibles qui seront répondues sans censure .La conférence a pris fin à 13h45.
L’après-midi, le Bureau Politique National a tenu sa réunion pour :
- évaluer la réunion du conseil national du 25-12-2008 ;
- établir le Mémorandum à présenter aux Etats Généraux de la Démocratie ;
- créer une commission de délégués qui vont représenter le parti à ces assises .Cette commission sera présidée par Monsieur Mamadou Bocar BA, 2ème vice président.
Après avoir obtenu sa lettre et carte d’invitation, le président SARR a représenté le parti le 27-12-2008 aux seins de différentes personnalités nationales et internationales dans la cérémonie d’ouverture des Etats Généraux de la Démocratie.
Rappelons que Monsieur Samba Thioyel BA faisait partie des délégués du parti au palais du congrès et était à l'atelier numéro 2, institutions politiques (Partis politiques , ONG , Armée… ) , dans lequel la question de l'unité nationale était débattue .
Lors de sa première intervention , Monsieur BA , a remercié le président du Haut Conseil d’Etat d’avoir invité tous les citoyens mauritaniens de venir discuter , se parler et s’échanger pour , à son avis, tirer la conclusion depuis le congrès d’Alèg en 1958 et tracer d’autres voies pour l’avenir de la Mauritanie .
Son premier constat est le manque de la représentativité de certaines communautés . Les noires ne représentent même pas les 10% des participants .Le Hassaniya est traduit en Français à 100% dans plusieurs ateliers, mais pas les autres langues (Pulaar, Sooninke et Wolof).
Ensuite le secrétaire à l’organisation poursuit son raisonnement en invitant à tous les participants d’accepter de débattre pour les soins des plaies ( Passif Humanitaire , Déportés et Esclavage ) et pour la lutte contre l’inégalité ( l’officialisation des langues : Pulaar , Sooninke et Wolof en abrogeant l’article 6 de la constitution , le recensement clair de tous les citoyens , l’état civil , le découpage électoral, le vote des mauritaniens à l’étranger , le partage du pouvoir et de la richesse ) .
Ceci est nécessaire pour une unité nationale fiable et utile pour aboutir un bon et solide fondement des partis politiques, ONG et de l’Armée.
Durant toutes ces assises, les délégués de l’AJD/MR ont pu défendre le contenu du Mémorandum qui a été distribué dans tous les ateliers dès la première journée. Dans tous les ateliers, nos représentants ont été à la hauteur de l'attente en montrant que la politique c'est avant tout la défense des droits de tous les citoyens sans exclusive.
Il a vu beaucoup de maures qui défendaient vraiment des causes justes et qui sont très déterminés pour que la Mauritanie sorte de cette mentalité archaïque. « Cela m'a beaucoup rassuré sur le devenir de mon pays » a-t-il dit.
Le 05-01-2009, le rapport général est présenté aux délégués des Etats Généraux de la Démocratie mentionnant presque la totalité des points du Mémorandum de notre grand parti AJD/MR.
Après avoir terminé sa mission à Nouakchott, il fera un bref séjour de deux jours à JOWOL, le 06 -01-2009, où il a pu rencontrer l'ensemble des responsables du parti dans cette localité pour remobiliser les militants et rendre compte de l'évolution des derniers évènements au sein du parti et aux Etats Généraux de la Démocratie.
Le secrétaire à l'organisation de la section de France sera de retour sur paris le 11-01-2009 après avoir rencontré pour la dernière fois le Bureau Politique National le 10-01-2009 afin de les remercier du travail historique et formidable réalisé en peu de temps.
Quand le droit et la politique se conjuguent, ce sont sans nul doute les valeurs du progrès qui s'en sortiront renforcées. Tel est ce qu'a voulu démontrer Maître DIALLO, avocat au barreau de Paris. Maître DIALLO, bien que militant de l'AJD/MR, était présent au nom des mauritaniens de l'étranger « qui eux aussi ont des droits qui ne sont pas forcément politiques » dit-il lorsqu'il a pénétré dans la salle du congrès en remarquant « l'invisibilité des noirs ». On a l'impression que la sélection des participants n'a été faite qu'à travers une seule communauté».
Les représentants des mauritaniens de l'étranger se sont repartis dans tous les ateliers. Maître DIALLO était affecté à l’atelier « organisation des pouvoirs publics ». Lors de son intervention Il a indiqué que la Mauritanie était une nation en formation et a besoin pour ce faire d’un Etat fort. Mais la Mauritanie a-t- il ajouté avait aussi besoin d’un Etat juste et pour cela il faut un pouvoir judiciaire indépendant qui permet à tout citoyen qui se sent lésé de faire valoir ses droits en justice.
D’ailleurs, pour mieux lutter contre la gabegie, le détournement des deniers publics, un droit de poursuite autonome devrait être institué afin de permettre au parquet de poursuivre tout citoyen qui arbore des signes extérieurs de richesse manifestement supérieurs à ses revenus déclarés.
Il dénoncera, lors de son intervention, le caractère aberrant de l’insertion dans la constitution, de la double responsabilité du gouvernement devant le président de la république et devant le parlement.
Pour lui, un premier ministre doit être issu de la majorité parlementaire. C’est le contraire que nous avons vécu au temps de la présidence de Sidi qui est à l’origine de la crise dans laquelle le pays se débat aujourd’hui. Ni Messaoud Ould Belkheir, ni Zeine Ould ZEIDANE ne faisaient partie d'une quelconque majorité. Quant à l'armée, sa place doit être dans les casernes certes mais reste le bras séculier du pouvoir exécutif. Vouloir définir un rôle constitutionnel de l'armée comme le prétendent certains laudateurs c'est courir le risque de conduire le pays dans une crise majeure. Le président de la république est d’ailleurs le chef des armées,
L'autre point important de sa mission, c'est sa rencontre avec le président du Haut Conseil d’Etat et Chef de l’Etat qui lui a permis de poser un certain nombre de problèmes dont sont victimes les mauritaniens de l'étranger, à savoir :
- l'impossibilité pour les mauritaniens d'obtenir leurs passeports au niveau du consulat de leurs pays d'origine; cela concerne tous les mauritaniens où qu'ils se trouvent;
- l'impossibilité pour les mauritaniens vivants en Arabie Saoudite de poursuivre des études supérieures à l'absence des moyens financiers importants. Pour cela il demande la mise sur place de bourses d’études;
- l'absence d'un consulat de Mauritanie en Côte d’Ivoire,
- la question du droit de vote et de la double nationalité, notamment pour les enfants nés à l’étranger
Il a enfin demandé au Président d'organiser « un grenelle » des cadres mauritaniens de l'étranger pour leur offrir des opportunités de retour au pays afin de participer à l'effort de développement.
Suite à ces propositions, Mr BA Bocar reprendra la parole pour ouvrir le débat.
Le secrétaire à l'information des FLAM-Europe, Mr DIALLO Ibrahima dit Babayel prendra en premier la parole pour dire qu'il n'a pas compris jusqu’à présent notre position de neutralité par rapport au coup d'Etat et qu'il souhaiterait des clarifications. Il eut droit à plusieurs réponses claires et simples de la part des conférenciers.
A la question l’AJD/MR serait il prêt à gérer la transition avec le Haut Conseil d’Etat, les exposants ont répondu que non seulement nous avons appelé à un gouvernement d’union nationale mais que nous étions prêts à participer à la mise en ouvre du rapport final des Etats Généraux de la Démocratie qui nous donne une entière satisfaction.
D'autres interventions ont portées sur notre relation avec le RFD ou sur l'élection présidentielle.
La parole fut donnée aux représentants des partis politiques et des organisations des droits de l’homme. Le représentant du RFD, Monsieur Brahim Ould BOIHY a remercié le travail que le parti est en train de faire et l’a encouragé à toujours défendre les valeurs de la justice et d'égalité. En ce qui concerne la défense de nos préoccupations liées à l’unité nationale, il ajoutera que d’autres s’en sont saisis également et il conclura que son parti soutient nos préoccupations.
Pour Ousmane DIA, Président de la CAMME, l'AJD/MR a franchi un grand pas. Le parti a tout son soutien. Il remercie le président SARR d’avoir crée cet espoir au sein de la communauté. Il conseillera à l’AJD/MR de ne pas se laisser divertir par des critiques infondées, mal intentionnées et de suivre son chemin.
Mr Tidiane KOITA a appelé à être vigilent par rapport aux satisfécits en exhortant la direction à continuer de prévaloir le lien entre contestation et proposition.
Mody SOW, membre de l'AJD/MR, remercie le président SARR d'avoir sorti le combat négro-africain de la radicalité abstraite.
Selon les intervenants, l'AJD/MR bien que n'ayant aucun moyen financier à la hauteur des ses ambitions, suscite beaucoup d'enthousiasme.
S’il y a lieu de retenir une leçon de ce travail, c’est la victoire des idées. Par deux fois, notre leader a fixé le calendrier intellectuel de deux événements politiques majeurs dans la vie de notre pays. Lors de l'élection présidentielle de 2007, la thématique de campagne du mouvement de réconciliation nationale d'Ibrahima Moctar SARR était au centre des débats.
Aujourd'hui, les conclusions des états généraux de la démocratie ont retenu dans leur majorité les points essentiels de notre mémorandum. Le Général Mohamed Ould ABDEL AZIZ s’est engagé à se conformer aux conclusions issues des journées des Etats Généraux de la Démocratie. L’AJD/MR reste vigilente, et appelle à un gouvernement d’union nationale pour la mise en œuvre de ce rapport final. C’est sur cet appel que se terminera la conférence à 18H35.
Moulaye DIOUM dit Bengelloun Idriss
Secrétaire Général de la Section AJD/MR France.
source : AJD / MR (France)
Il s'agit d'une grande rencontre organisée par l'un des partis politiques mauritaniens les mieux structurés et les plus représentatifs en occident. Une rencontre qui a tenu toutes ses promesses. Un public attentif écoutant avec une oreille critique et des conférenciers de haut calibre politique. Plusieurs responsables d'autres organisations politiques et de la société civile étaient présents :
- Monsieur Brahim Ould BOIHY, responsable du RFD en France;
- Monsieur Ibnou DIAGANA, responsable de l'OCVIDH;
- Monsieur Ousmane DIA, Président de la CAMME;
- Monsieur Ibrahima DIALLO dit Babayel, Secrétaire à la communication des FLAM;
- Le docteur Tidiane KOITA, chercheur mauritanien, directeur de la politique de la ville, de la ville d'Aulnay-sous-Bois, en région parisienne. Il vient tout récemment de publier un ouvrage intitulé: Le parcours inachevé d'un enfant noir (Editions Publibook).
La conférence était structurée comme suit :
- Compte rendu de la mission à Nouakchott de Monsieur Sammba Cooyel BAH, membre du conseil national, chargé de l'organisation de la Section France;
- Compte rendu de la mission aux Etats-Unis du docteur Ousmane DIAGANA , Secrétaire National chargé des Relations Extérieures de l’AJD/MR;
- Témoignage de Maître Mamoudou DIALLO, représentant des mauritaniens de l'étranger aux Etats Généraux de la Démocratie.
La modération était assurée, avec professionnalisme, par le président de la section, Monsieur Bocar BA.
En ouvrant le débat, Mr Bocar BA a commencé par saluer l'ensemble de l'auditoire et notamment les responsables des partis politiques et organisations des droits de l'homme qui ont bien voulu participer à cette conférence. Il dira, avant de rappeler l'ordre du jour, que l'AJD/MR s'est fait forger comme culture politique, le débat et la confrontation des idées basée sur trois notions: la contradiction, la cohérence et la différence. Ensuite, il donnera la parole à Mr DIAGANA .
Après les salutations d'usages, Mr DIAGANA déclinera l'objet de sa mission aux Etats-Unis à la rencontre de la diaspora mauritanienne. C’est, en effet, sur invitation de la section du parti dans ce pays que cette mission a pu se réaliser. Il rappellera par ailleurs que parmi tous les partis politiques mauritaniens, seule l'AJD/MR, a doté son bureau politique d’un responsable chargé de la Diaspora. Durant cette mission, il s’est rendu dans cinq villes et dans quatre Etats (New York, Philadelphie, Cincinnati, Memphis et Columbus). Ce voyage avait un triple objectif politique :
- Faire état de la situation du pays et du parti depuis le six août 2008
- Réunir la communauté Soninké des Etats-Unis pour l'inviter à participer aux activités du parti;
-Faire une série de conférences sur des thèmes divers et variés suivant les endroits visités.
Durant tout son séjour politique aux Etats-Unis, le Secrétaire aux relations extérieures de l'AJD/MR a eu droit à un accueil chaleureux qui lui a permis de mesurer l’attachement de la diaspora mauritanienne aux idéaux de liberté, d'égalité et de respect véhiculés par le parti. "J'ai compris que les militants avaient besoin de clarifications sur notre prise de position sur le coup d'état" dira t-il, en ajoutant que cette mission a permis de lever cette équivoque, qui, en réalité n'était du qu’à un déficit d'information et de communication « Ce que je vous dis, ce n'est pas de l'autosatisfaction. Le message a bien été compris".
Contrairement à certaines accusations malencontreuses (notamment, d’un membre d'une direction d'un parti politique, drapé dans les habits d'un journaliste), l'AJD/MR n'a jamais considéré la querelle entre Sidi Ould CHEIKH ABDALLAHI et les militaires comme un problème entre Maures. Notre analyse se fondait sur le constat d'une bataille pour le contrôle du pouvoir au sein d’une même majorité.
En effet si le parti fait aujourd'hui l'objet de critiques de la part de certains milieux universitaires, c'est tout simplement parce qu'il a atteint un niveau de maturité qui ne laisse personne indifférente.
En ce qui concerne d’abord les rencontres avec les militants, partout où il est passé, Ousmane DIAGANA s’est réuni avec des militants et les responsables des structures locales pour leur donner des informations indispensables pour la compréhension du climat politique national. Il a rappelé que certains camarades ne comprenaient pas pourquoi notre parti n’a pas condamné le coup d’état, mais après les explications fournies, tous ont admis et accepté la position du parti qu’ils finiront d’ailleurs par trouver cohérente.
Il a par ailleurs édifié les militants sur les tenants et les aboutissants de la fronde interne qui a secoué le parti, certains vont jusqu’à demander l’exclusion pure et simple des frondeurs. De telles explications ont permis aux militants de confirmer leur solidarité d’avec le parti et son président Ibrahima Moctar SARR. Toutes les interrogations et inquiétudes de certains camarades déboussolés par les rumeurs et autres désinformations lues sur les sites mauritaniens ont été aplanies grâce à cette prise de contact qui les a vraiment rassérénés.
Ensuite, le camarade Ousmane DIAGANA a prononcé, durant ce séjour, plusieurs conférences publiques qui étaient toutes une occasion de dialoguer et de débattre avec la diaspora sur différents thèmes comme « la démocratie et la cohabitation en Mauritanie » à Cincinnati ou encore « le coup d’état du 6 août 2008 et la responsabilité de la classe politique mauritanienne » à New-York.
Ces deux conférences ont fait l’objet de débats contradictoires très riches entre le conférencier et un public composé de pro-putschistes comme le représentant du HCE aux Etats-Unis ou des anti-putschistes de différents bords (sympathisants du FNDD ou encore des membres des FLAM). A New-York, beaucoup d’intervenants ont admis, toutefois, avec le conférencier, que la responsabilité de la classe politique mauritanienne était largement entamée quant à la « dérive de la transition du CMJD ».
A Cincinnati, le conférencier est parti de la notion de « démocratie » au sens originel, c’est-à-dire au sens de la cité athénienne, à savoir la démocratie directe, puis l’a mise en parallèle avec la démocratie représentative. En insistant, sur le pouvoir issu du peuple, exercé par le peuple directement et/ou par ses représentants, et dans l’intérêt du peuple, il arrivera à la conclusion que sous Moktar OULD DADDAH, il n’y a jamais eu de démocratie car la volonté populaire n’a jamais été respectée.
Sous les militaires, et particulièrement sous l’ère du dictateur TAYA, la « démocratie » mauritanienne était taillée sur mesure et finira par dire que les élections de 2007, aussi transparentes qu’elles furent étaient « tronquées » car les Mauritaniens de l’extérieur ont été exclus, des Mauritaniens du sud n’ont pas pu voter à cause de discriminations et de tracasseries administratives mais surtout les déportés qui n’ont pas pu y prendre part.
Pour toutes ces raisons, il considère que cette démocratie était tronquée sans compter le soutien affiché des militaires en faveur de SIDI qu’ils ont fait gagner en l’absence de toute neutralité.
Le camarade DIAGANA dit avoir gardé un excellent souvenir de ces débats riches et contradictoires qui lui ont permis de mieux faire comprendre à la diaspora les objectifs de l’AJD/MR qui considère que tant que le problème de la COHABITATION n’est pas sérieusement débattue et réglée, notre démocratie demeurera toujours tronquée et boiteuse. Que signifie le mot « démocratie » pour une partie importante de Mauritaniens dont l’identité, les langues et cultures sont marginalisées, voire exclues de l’espace public ?
A Memphis et à Philadelphie, les conférences publiques ayant eu lieu devant des militants et sympathisants vraiment acquis au parti et à son leader, les débats furent moins houleux et moins contradictoires. Les thèmes ne s’y prêtaient pas beaucoup d’ailleurs. En effet, il était question, à Memphis, à la demande des militants, d’évoquer l’historique de la lutte du Mouvement négro-africain pour plus de justice et d’égalité depuis l’indépendance jusqu’à l’émergence récente de l’AJD/MR.
A Philadelphie, les militants ont souhaité un exposé sur le parcours du président SARR durant la campagne électorale, les difficultés matérielles, financières et humaines rencontrées, sur la création du parti, son implantation intérieure et extérieure ainsi que les difficultés financières qu’il connait faute de financement public ou privé. Le but était de sensibiliser militants et sympathisants à plus de sacrifices.
Concernant le troisième objectif, le camarade Ousmane DIAGANA a tenu des réunions de sensibilisation auprès des Soninkés de toutes les localités visitées. Le but était de les faire adhérer ou sympathiser au parti. A New-York comme à Cincinnati ou à Columbus, des Soninkés ont répondu à l’appel et des adhésions ont été enregistrées.
Sa plus grande satisfaction a été surtout sa rencontre avec les Soninkés du Guidimakha de Philadelphie. Il dira surtout avoir apprécié les multiples conseils donnés par ces soninkés suggérant au parti d’envoyer une mission au Guidimakha rencontrer leurs parents des 44 villages.
Monsieur DIAGANA finira son intervention par dire qu'il a été bien accueilli aux Etats-Unis. Il a profité pour présenter son rapport de mission de cent trente pages qu'il soumettra au public après validation du bureau politique national.
C'est ensuite au tour de Mr Samba Thioyel BA de présenter les grandes lignes de la mission que lui avait confiée la section AJD/MR France en décembre dernier. le secrétaire à l'organisation et membre du conseil national du parti a quitté Paris le 24 décembre 2008 pour Nouakchott .Il est arrivé à une heure du matin le même jour et sera accueilli à l'aéroport par Mamadou Bocar BA, deuxième vice-président de l'AJD/MR.
Monsieur BA a participé à la réunion du Conseil National, tenue le 25 Décembre 2008 à la Nouvelle Maison Des Jeunes de Nouakchott, sous l'autorité de son président Mr Souleymane Kane, ancien directeur de l’ex Institut des Langues Nationales. L’ordre du jour adopté par l'assemblée était le suivant :
- Discipline
- Assister ou non aux Etats Généraux de la Démocratie
- Divers
En effet, au cours de cette réunion, le conseil national a décidé d'exclure 9 responsables du Bureau Politique National et 2 membres du conseil national pour motif de non respect de la ligne politique.
Il a également été décidé la participation du parti aux Etats Généraux de la Démocratie.
D’autres décisions majeures ont été également prises :
- confirmation de sortie de l’AJD/MR des accords de 35 points de l’opposition ;
- renouvellement de confiance du parti au Bureau Politique National ;
- organisation d’une conférence de presse à 11h à l’Hôtel Al Ikram le 26-12-2008.
La conférence a débuté à 11,30h .Après le mot de bienvenue aux participants et à ses collègues journalistes, Le président Ibrahima Moctar SARR a rappelé la ligne politique, la position du parti après le coup d’état du 06-08-2008, notre sortie des 35 points de l’opposition et notre participation aux Etats Généraux de la Démocratie. A la fin de son intervention le Président SARR a invité ses collègues journalistes à poser toutes les questions possibles qui seront répondues sans censure .La conférence a pris fin à 13h45.
L’après-midi, le Bureau Politique National a tenu sa réunion pour :
- évaluer la réunion du conseil national du 25-12-2008 ;
- établir le Mémorandum à présenter aux Etats Généraux de la Démocratie ;
- créer une commission de délégués qui vont représenter le parti à ces assises .Cette commission sera présidée par Monsieur Mamadou Bocar BA, 2ème vice président.
Après avoir obtenu sa lettre et carte d’invitation, le président SARR a représenté le parti le 27-12-2008 aux seins de différentes personnalités nationales et internationales dans la cérémonie d’ouverture des Etats Généraux de la Démocratie.
Rappelons que Monsieur Samba Thioyel BA faisait partie des délégués du parti au palais du congrès et était à l'atelier numéro 2, institutions politiques (Partis politiques , ONG , Armée… ) , dans lequel la question de l'unité nationale était débattue .
Lors de sa première intervention , Monsieur BA , a remercié le président du Haut Conseil d’Etat d’avoir invité tous les citoyens mauritaniens de venir discuter , se parler et s’échanger pour , à son avis, tirer la conclusion depuis le congrès d’Alèg en 1958 et tracer d’autres voies pour l’avenir de la Mauritanie .
Son premier constat est le manque de la représentativité de certaines communautés . Les noires ne représentent même pas les 10% des participants .Le Hassaniya est traduit en Français à 100% dans plusieurs ateliers, mais pas les autres langues (Pulaar, Sooninke et Wolof).
Ensuite le secrétaire à l’organisation poursuit son raisonnement en invitant à tous les participants d’accepter de débattre pour les soins des plaies ( Passif Humanitaire , Déportés et Esclavage ) et pour la lutte contre l’inégalité ( l’officialisation des langues : Pulaar , Sooninke et Wolof en abrogeant l’article 6 de la constitution , le recensement clair de tous les citoyens , l’état civil , le découpage électoral, le vote des mauritaniens à l’étranger , le partage du pouvoir et de la richesse ) .
Ceci est nécessaire pour une unité nationale fiable et utile pour aboutir un bon et solide fondement des partis politiques, ONG et de l’Armée.
Durant toutes ces assises, les délégués de l’AJD/MR ont pu défendre le contenu du Mémorandum qui a été distribué dans tous les ateliers dès la première journée. Dans tous les ateliers, nos représentants ont été à la hauteur de l'attente en montrant que la politique c'est avant tout la défense des droits de tous les citoyens sans exclusive.
Il a vu beaucoup de maures qui défendaient vraiment des causes justes et qui sont très déterminés pour que la Mauritanie sorte de cette mentalité archaïque. « Cela m'a beaucoup rassuré sur le devenir de mon pays » a-t-il dit.
Le 05-01-2009, le rapport général est présenté aux délégués des Etats Généraux de la Démocratie mentionnant presque la totalité des points du Mémorandum de notre grand parti AJD/MR.
Après avoir terminé sa mission à Nouakchott, il fera un bref séjour de deux jours à JOWOL, le 06 -01-2009, où il a pu rencontrer l'ensemble des responsables du parti dans cette localité pour remobiliser les militants et rendre compte de l'évolution des derniers évènements au sein du parti et aux Etats Généraux de la Démocratie.
Le secrétaire à l'organisation de la section de France sera de retour sur paris le 11-01-2009 après avoir rencontré pour la dernière fois le Bureau Politique National le 10-01-2009 afin de les remercier du travail historique et formidable réalisé en peu de temps.
Quand le droit et la politique se conjuguent, ce sont sans nul doute les valeurs du progrès qui s'en sortiront renforcées. Tel est ce qu'a voulu démontrer Maître DIALLO, avocat au barreau de Paris. Maître DIALLO, bien que militant de l'AJD/MR, était présent au nom des mauritaniens de l'étranger « qui eux aussi ont des droits qui ne sont pas forcément politiques » dit-il lorsqu'il a pénétré dans la salle du congrès en remarquant « l'invisibilité des noirs ». On a l'impression que la sélection des participants n'a été faite qu'à travers une seule communauté».
Les représentants des mauritaniens de l'étranger se sont repartis dans tous les ateliers. Maître DIALLO était affecté à l’atelier « organisation des pouvoirs publics ». Lors de son intervention Il a indiqué que la Mauritanie était une nation en formation et a besoin pour ce faire d’un Etat fort. Mais la Mauritanie a-t- il ajouté avait aussi besoin d’un Etat juste et pour cela il faut un pouvoir judiciaire indépendant qui permet à tout citoyen qui se sent lésé de faire valoir ses droits en justice.
D’ailleurs, pour mieux lutter contre la gabegie, le détournement des deniers publics, un droit de poursuite autonome devrait être institué afin de permettre au parquet de poursuivre tout citoyen qui arbore des signes extérieurs de richesse manifestement supérieurs à ses revenus déclarés.
Il dénoncera, lors de son intervention, le caractère aberrant de l’insertion dans la constitution, de la double responsabilité du gouvernement devant le président de la république et devant le parlement.
Pour lui, un premier ministre doit être issu de la majorité parlementaire. C’est le contraire que nous avons vécu au temps de la présidence de Sidi qui est à l’origine de la crise dans laquelle le pays se débat aujourd’hui. Ni Messaoud Ould Belkheir, ni Zeine Ould ZEIDANE ne faisaient partie d'une quelconque majorité. Quant à l'armée, sa place doit être dans les casernes certes mais reste le bras séculier du pouvoir exécutif. Vouloir définir un rôle constitutionnel de l'armée comme le prétendent certains laudateurs c'est courir le risque de conduire le pays dans une crise majeure. Le président de la république est d’ailleurs le chef des armées,
L'autre point important de sa mission, c'est sa rencontre avec le président du Haut Conseil d’Etat et Chef de l’Etat qui lui a permis de poser un certain nombre de problèmes dont sont victimes les mauritaniens de l'étranger, à savoir :
- l'impossibilité pour les mauritaniens d'obtenir leurs passeports au niveau du consulat de leurs pays d'origine; cela concerne tous les mauritaniens où qu'ils se trouvent;
- l'impossibilité pour les mauritaniens vivants en Arabie Saoudite de poursuivre des études supérieures à l'absence des moyens financiers importants. Pour cela il demande la mise sur place de bourses d’études;
- l'absence d'un consulat de Mauritanie en Côte d’Ivoire,
- la question du droit de vote et de la double nationalité, notamment pour les enfants nés à l’étranger
Il a enfin demandé au Président d'organiser « un grenelle » des cadres mauritaniens de l'étranger pour leur offrir des opportunités de retour au pays afin de participer à l'effort de développement.
Suite à ces propositions, Mr BA Bocar reprendra la parole pour ouvrir le débat.
Le secrétaire à l'information des FLAM-Europe, Mr DIALLO Ibrahima dit Babayel prendra en premier la parole pour dire qu'il n'a pas compris jusqu’à présent notre position de neutralité par rapport au coup d'Etat et qu'il souhaiterait des clarifications. Il eut droit à plusieurs réponses claires et simples de la part des conférenciers.
A la question l’AJD/MR serait il prêt à gérer la transition avec le Haut Conseil d’Etat, les exposants ont répondu que non seulement nous avons appelé à un gouvernement d’union nationale mais que nous étions prêts à participer à la mise en ouvre du rapport final des Etats Généraux de la Démocratie qui nous donne une entière satisfaction.
D'autres interventions ont portées sur notre relation avec le RFD ou sur l'élection présidentielle.
La parole fut donnée aux représentants des partis politiques et des organisations des droits de l’homme. Le représentant du RFD, Monsieur Brahim Ould BOIHY a remercié le travail que le parti est en train de faire et l’a encouragé à toujours défendre les valeurs de la justice et d'égalité. En ce qui concerne la défense de nos préoccupations liées à l’unité nationale, il ajoutera que d’autres s’en sont saisis également et il conclura que son parti soutient nos préoccupations.
Pour Ousmane DIA, Président de la CAMME, l'AJD/MR a franchi un grand pas. Le parti a tout son soutien. Il remercie le président SARR d’avoir crée cet espoir au sein de la communauté. Il conseillera à l’AJD/MR de ne pas se laisser divertir par des critiques infondées, mal intentionnées et de suivre son chemin.
Mr Tidiane KOITA a appelé à être vigilent par rapport aux satisfécits en exhortant la direction à continuer de prévaloir le lien entre contestation et proposition.
Mody SOW, membre de l'AJD/MR, remercie le président SARR d'avoir sorti le combat négro-africain de la radicalité abstraite.
Selon les intervenants, l'AJD/MR bien que n'ayant aucun moyen financier à la hauteur des ses ambitions, suscite beaucoup d'enthousiasme.
S’il y a lieu de retenir une leçon de ce travail, c’est la victoire des idées. Par deux fois, notre leader a fixé le calendrier intellectuel de deux événements politiques majeurs dans la vie de notre pays. Lors de l'élection présidentielle de 2007, la thématique de campagne du mouvement de réconciliation nationale d'Ibrahima Moctar SARR était au centre des débats.
Aujourd'hui, les conclusions des états généraux de la démocratie ont retenu dans leur majorité les points essentiels de notre mémorandum. Le Général Mohamed Ould ABDEL AZIZ s’est engagé à se conformer aux conclusions issues des journées des Etats Généraux de la Démocratie. L’AJD/MR reste vigilente, et appelle à un gouvernement d’union nationale pour la mise en œuvre de ce rapport final. C’est sur cet appel que se terminera la conférence à 18H35.
Moulaye DIOUM dit Bengelloun Idriss
Secrétaire Général de la Section AJD/MR France.
source : AJD / MR (France)