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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Crise politique: La « Boulware’s way » !


Crise politique: La « Boulware’s way » !
Nous faisions, hier l’écho, des informations distillées par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique quant aux résultats du MCA (Millénium Challenge Account).

Des résultats qui faisaient la part belle aux efforts déployés par notre pays en vue d’atteindre les objectifs de bonne gouvernance et ainsi accéder aux subventions américaines liées à ce fonds, dédiée spécifiquement à la lutte contre la pauvreté.

Après la publication par l’ambassade américaine de son communiqué, il s’avère que les informations relayées par l’ambassade américaine sont éminemment politiques pour passer inaperçues.

Mark Boulware tente ainsi de démonter les accusations proférées par la junte contre le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi quant à « la dérive de sa gestion ». Entre les nouvelles autorités et l’ambassadeur américain, le courant ne passe pas.

Pire, depuis le 6 août 2007, le tout nouvel ambassadeur américain, Mark Boulware,qui avait présenté ses lettres de créance au président déchu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdellahi, le 22 Novembre 2007, multiplie ses sorties contre le régime en place.Il est donc évident pour tous aujourd’hui, depuis le début de la crise, que l’ambassadeur américain a privilégié le raidissement de sa position favorable à l’ancien régime. Certaines mauvaises langues prétendent même que l’interdiction de visa opposée à certaines personnalités du HCE et des personnalités qui leur sont affiliées a été obtenue grâce à l’insistance de ce diplomate qui connaît les ficelles du département d’Etat américain aux affaires étrangères comme sa poche.

Depuis le début de la crise politique, en effet, Boulware donnait l’impression qu’il avait une envie personnelle d’en découdre avec les nouvelles autorités. Au point que certains diplomates occidentaux regardent avec circonspection le rôle de l’ambassade américaine à Nouakchott dans la crise actuelle en Mauritanie.

Certains d’entre eux ne cachent d’ailleurs pas leur désapprobation de la «Boulware’s way ». Plusieurs sources diplomatiques européennes, estiment, en effet, que la façon de faire de l’ambassadeur américain risque de «jeter de l’huile sur le feu » au lieu de privilégier un dialogue serein pour rapprocher les points de vue. Certains ajoutent sarcastiquement que le diplomate, ne sentant pas bien en territoire mauritanien, «cherche à provoquer sa déclaration de persona non grata» pour quitter le plus rapidement ce «no mans land».

Gageons que les autorités actuelles ne l’y aideront pas, pour la simple raison qu’elles tentent toujours de sauver les apparences en attendant la mise en place d’une nouvelle administration à Washington après l’investiture du président Barack Obama, espérant trouver, à défaut de compréhension auprès de la nouvelle équipe, au moins plus de recul en rapport au renversement de l’ancien président. Mais pour en revenir au communiqué, il s’agit tout simplement d’une tentative de négation totale des prétentions des auteurs du putsch du 6 août 2008.

Ces derniers avaient, en effet, tenté de justifier leur coup par la gestion « peu orthodoxe » des affaires publiques. Une accusation dont l’ancien président, actuellement en détention, souhaiterait revenir, selon les témoignages des acteurs des droits de l’Homme qui lui ont rendu visite. Mais il peut compter aujourd’hui sur l’ambassadeur américain, Mark Boulware, qui vient à la rescousse pour écarter l’explication de «dérive de gestion du pays » sous l’ancien régime affirmant que «la lutte contre la corruption » a connu un recul sous le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi.

Néanmoins, l’ambassadeur oublie, si tant est que le bilan de l’ancien régime peut se jauger à la faveur de la lutte contre la corruption, que c’est sous l’ancien gouvernement de l’ère démocratique (gouvernement Zein Ould Zeidane, nommé par le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi) que la Mauritanie a connu les tréfonds de la corruption, si l’on en croit les rapports successifs de Transparency International. Avec donc ces nouveaux résultats, c’est à peine, si l’on sauve les meubles. Triste réconfort que de passer du 123 au 115 ème pays sur un total de 170 où la corruption fait rage.

Le communiqué de l’ambassade américaine qui se veut technique assis exclusivement sur des informations objectives trouvées auprès des institutions internationales est on ne peut plus politique. Il est publié au moment où l’enquête sur le Programme Spécial d’Urgence touche à sa fin. Certains y ont décelé des pratiques malsaines notamment en ce qui se rapporte à la gestion de l’aide céréalière américaine et l’achat de produits frelatés. Si l’on peut penser que l’ancien président n’est pas impliqué directement dans cette affaire, il n’en est pas de même de certains de ses collaborateurs les plus proches qui en avaient la responsabilité directe de gestion et qui devraient normalement en répondre devant les instances judiciaires.

Plusieurs articles de correspondants locaux au Brakna, au Tagant…ont fait l’écho de sacs de céréales à moitié vides, s’ils ne sont pas tout simplement impropres à la consommation humaine. Même si « ces chiffres…ne découlent pas d’une analyse subjective émanant du Gouvernement des Etats-Unis », ils résonnent, avec le recul, comme un parti pris politique, ( à l’instar de l’ambassadeur David Brown) dans lequel l’ambassadeur Mark Boulware cherche tout simplement à crucifier l’autre partie, d’autant plus que depuis septembre 2008, de tels résultats ne prêtent plus à aucun avantage pour notre pays.

JD


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Source: lequotidiennouakchott
Mercredi 12 Novembre 2008 - 13:58
Mercredi 12 Novembre 2008 - 14:03
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