
Il y a soixante ans, le 10 décembre 1948, l'Assemblée Générale des Nations Unies adoptait la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme. Il y a quarante huit ans, la Mauritanie proclamait son indépendance, adhérait aux Nations Unies et, de ce fait, ratifiait la Déclaration Universelle. Il y a quatre mois, un Général de l'Armée mauritanienne, après avoir été limogé de son poste et remplacé, à l’initiative du Président élu par le peuple, par un autre officier, décidait d'opérer un coup d'Etat militaire, mettait le Président en prison, suspendait les libertés collectives et individuelles et entamait une carrière de dictateur. De nombreuses nations, dont plusieurs de l'Union Européenne, par mercantilisme ou par mépris des peuples du tiers monde, ont décidé de fermer les yeux ou d'encourager la Junte putschiste en Mauritanie.
Article 5: Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
En Mauritanie, les prisons, les commissariats, les écoles de police et un grand nombre de villas privées servent de lieu de torture et de traitements inhumains et dégradants. Lutte anti-terroriste, "atteinte au moral de l'Armée", "mensonge", subversion... tout est prétexte pour emprisonner, humilier, torturer et intimider les paisibles citoyens. Dans son dernier rapport intitulé "Mauritanie: la torture au cœur de l'Etat", Amnesty International accuse les auteurs du Coup d'Etat en ces termes: "le récent coup d'État et le renforcement de la lutte contre le « terrorisme » (...) risquent de remettre en cause ces maigres espoirs", en parlant des espoirs nés des élections de 2007 qui amenèrent le Président Ould Cheikh Abdallahi au pouvoir et qui furent validées par l'ensemble des observateurs nationaux et internationaux.
Dans ce domaine des atteintes aux Droits de l'Homme, deux affaires récentes peuvent être citées, toutes les deux montrant qu'il n'est pas bon être opposant au putsch du Général Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie:
1- l'Affaire de l'ancien Ministre, Monsieur Isselmou Ould Abdel Khader: en prison depuis un plus d'un mois pour avoir émis une opinion sur des unités spéciales de l'Armée mauritanienne lors d'un débat sur un plateau de la télévision officielle. Le directeur de la station sera lui aussi limogé pour avoir laissé proférer de tels avis sur les forces de l'ordre nationales.
2- l'Affaire dite "Air Mauritanie": le Premier Ministre du Président élu et deux de ses plus proches collaborateurs sont actuellement en prison dans le cadre de cette affaire. Le Général Aziz a ordonné à son ministre de la justice qui répercuta au Procureur de la République d'ouvrir le dossier de la faillite de cette compagnie dont ces membres du gouvernement renversé par le Coup d'Etat furent de hauts responsables. Evidemment que le Premier Ministre et ses collaborateurs ne furent pas les seuls s'étant succédés à la direction de la compagnie aérienne nationale mais ils sont les seuls à être des adversaires politiques du Général. Ils sont en prison depuis bientôt trois semaines et ont subit des mauvais traitements à plusieurs reprises.
A ces affaires qu'un simulacre de procédure judiciaire tente de banaliser, il faut ajouter les violences policières à répétition. En effet, les manifestations ont été interdites quelques jours après le Coup d'Etat mais les Mauritaniens ont décidé de braver, à plusieurs reprises, cette interdiction. Ce fut, à chaque fois, l'occasion, pour des forces de l'ordre dont Amnesty International dit qu'en leur sein "la torture a été érigée en véritable système d'enquête et de répression", de casser du "manifestant".
For Mauritania
Article 5: Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
En Mauritanie, les prisons, les commissariats, les écoles de police et un grand nombre de villas privées servent de lieu de torture et de traitements inhumains et dégradants. Lutte anti-terroriste, "atteinte au moral de l'Armée", "mensonge", subversion... tout est prétexte pour emprisonner, humilier, torturer et intimider les paisibles citoyens. Dans son dernier rapport intitulé "Mauritanie: la torture au cœur de l'Etat", Amnesty International accuse les auteurs du Coup d'Etat en ces termes: "le récent coup d'État et le renforcement de la lutte contre le « terrorisme » (...) risquent de remettre en cause ces maigres espoirs", en parlant des espoirs nés des élections de 2007 qui amenèrent le Président Ould Cheikh Abdallahi au pouvoir et qui furent validées par l'ensemble des observateurs nationaux et internationaux.
Dans ce domaine des atteintes aux Droits de l'Homme, deux affaires récentes peuvent être citées, toutes les deux montrant qu'il n'est pas bon être opposant au putsch du Général Mohamed Ould Abdel Aziz en Mauritanie:
1- l'Affaire de l'ancien Ministre, Monsieur Isselmou Ould Abdel Khader: en prison depuis un plus d'un mois pour avoir émis une opinion sur des unités spéciales de l'Armée mauritanienne lors d'un débat sur un plateau de la télévision officielle. Le directeur de la station sera lui aussi limogé pour avoir laissé proférer de tels avis sur les forces de l'ordre nationales.
2- l'Affaire dite "Air Mauritanie": le Premier Ministre du Président élu et deux de ses plus proches collaborateurs sont actuellement en prison dans le cadre de cette affaire. Le Général Aziz a ordonné à son ministre de la justice qui répercuta au Procureur de la République d'ouvrir le dossier de la faillite de cette compagnie dont ces membres du gouvernement renversé par le Coup d'Etat furent de hauts responsables. Evidemment que le Premier Ministre et ses collaborateurs ne furent pas les seuls s'étant succédés à la direction de la compagnie aérienne nationale mais ils sont les seuls à être des adversaires politiques du Général. Ils sont en prison depuis bientôt trois semaines et ont subit des mauvais traitements à plusieurs reprises.
A ces affaires qu'un simulacre de procédure judiciaire tente de banaliser, il faut ajouter les violences policières à répétition. En effet, les manifestations ont été interdites quelques jours après le Coup d'Etat mais les Mauritaniens ont décidé de braver, à plusieurs reprises, cette interdiction. Ce fut, à chaque fois, l'occasion, pour des forces de l'ordre dont Amnesty International dit qu'en leur sein "la torture a été érigée en véritable système d'enquête et de répression", de casser du "manifestant".
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