
Citoyens, citoyennes, chers compatriotes,
Chers amis du peuple mauritanien,
Le 6 Août 2008, certains officiers supérieurs, limogés quelques heures plutôt de leurs postes de commandement par le Président de la République, ont réagi par une pratique que notre peuple et la communauté internationale croyaient révolue en Mauritanie : le Coup d’Etat. Le Président de la République légitime, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le Premier Ministre et certaines hautes personnalités de l’Etat sont en état d’arrestation et gardés au secret.
Après un silence prolongé, les officiers putschistes ont annoncé la création d’un « Conseil d’Etat » chargé d’assurer le pouvoir exécutif, tout en proclamant leurs intentions de conserver les institutions démocratiques et de convoquer une nouvelle élection présidentielle. En tant que Président de l’Assemblée Nationale, élu par le peuple comme Député et choisi par mes pairs pour assurer cette Haute charge, mon devoir devant notre Nation et devant la Communauté internationale est de récuser cette très grave atteinte à la Constitution dont s’est librement doté notre peuple et cette intolérable remise en cause d’un processus démocratique dont l’aboutissement avait été salué par le monde entier, à travers des élections libres et transparentes qui ont porté au pouvoir ceux qui assument jusqu’ici leur responsabilité au sein de l’Exécutif comme au sein de notre Parlement.
En renversant le Président de la République légitime, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, les officiers putschistes reviennent sur leur serment de respecter notre constitution et leurs engagements souscrits auprès de la Communauté internationale durant la transition.
En ces moments difficiles dans l’histoire de notre pays, confronté à une grave crise politique, institutionnelle, économique et sociale sans précédent, j’en appelle au sens des responsabilité s de chacun, en tout premier lieu du devoir des membres de notre Parlement pour que soit respectée la volonté souveraine de notre peuple.
Je déclare solennellement, en tant que Président de l’Assemblée Nationale :
- ne reconnaître comme seul dépositaire légitime du pouvoir Exécutif que le Président de la République élu M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ;
- n’accepter aucune autre alternative de solution à la crise actuelle que la libération immédiate du Président légitime M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah et son rétablissement dans ses fonctions constitutionnelles intégrales ;
- rejeter toute modification de la constitution consistant à greffer la nouvelle structure issue du coup d’Etat aux institutions démocratiques légitimes prévues dans notre constitution ;
- refuser toute nouvelle élection organisée par les putschistes en violation de notre constitution et de nos engagements internationaux.
Je déclare solennellement continuer à assumer toutes mes responsabilités parlementaires et la charge de président de l’Assemblée Nationale, dans le cadre de la constitution dont l’intégrité juridique et morale s’imposent à tous tout en poursuivant inlassablement mes efforts pour faciliter une sortie honorable à la crise actuelle, dans l’intérêt supérieur de la nation.
Vive la République, vive la constitution !
Messaoud Ould Boulkheir
Président de l’Assemblée Nationale
Nouakchott, le 10 août 2008
Chers amis du peuple mauritanien,
Le 6 Août 2008, certains officiers supérieurs, limogés quelques heures plutôt de leurs postes de commandement par le Président de la République, ont réagi par une pratique que notre peuple et la communauté internationale croyaient révolue en Mauritanie : le Coup d’Etat. Le Président de la République légitime, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le Premier Ministre et certaines hautes personnalités de l’Etat sont en état d’arrestation et gardés au secret.
Après un silence prolongé, les officiers putschistes ont annoncé la création d’un « Conseil d’Etat » chargé d’assurer le pouvoir exécutif, tout en proclamant leurs intentions de conserver les institutions démocratiques et de convoquer une nouvelle élection présidentielle. En tant que Président de l’Assemblée Nationale, élu par le peuple comme Député et choisi par mes pairs pour assurer cette Haute charge, mon devoir devant notre Nation et devant la Communauté internationale est de récuser cette très grave atteinte à la Constitution dont s’est librement doté notre peuple et cette intolérable remise en cause d’un processus démocratique dont l’aboutissement avait été salué par le monde entier, à travers des élections libres et transparentes qui ont porté au pouvoir ceux qui assument jusqu’ici leur responsabilité au sein de l’Exécutif comme au sein de notre Parlement.
En renversant le Président de la République légitime, M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, les officiers putschistes reviennent sur leur serment de respecter notre constitution et leurs engagements souscrits auprès de la Communauté internationale durant la transition.
En ces moments difficiles dans l’histoire de notre pays, confronté à une grave crise politique, institutionnelle, économique et sociale sans précédent, j’en appelle au sens des responsabilité s de chacun, en tout premier lieu du devoir des membres de notre Parlement pour que soit respectée la volonté souveraine de notre peuple.
Je déclare solennellement, en tant que Président de l’Assemblée Nationale :
- ne reconnaître comme seul dépositaire légitime du pouvoir Exécutif que le Président de la République élu M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ;
- n’accepter aucune autre alternative de solution à la crise actuelle que la libération immédiate du Président légitime M. Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallah et son rétablissement dans ses fonctions constitutionnelles intégrales ;
- rejeter toute modification de la constitution consistant à greffer la nouvelle structure issue du coup d’Etat aux institutions démocratiques légitimes prévues dans notre constitution ;
- refuser toute nouvelle élection organisée par les putschistes en violation de notre constitution et de nos engagements internationaux.
Je déclare solennellement continuer à assumer toutes mes responsabilités parlementaires et la charge de président de l’Assemblée Nationale, dans le cadre de la constitution dont l’intégrité juridique et morale s’imposent à tous tout en poursuivant inlassablement mes efforts pour faciliter une sortie honorable à la crise actuelle, dans l’intérêt supérieur de la nation.
Vive la République, vive la constitution !
Messaoud Ould Boulkheir
Président de l’Assemblée Nationale
Nouakchott, le 10 août 2008