
Pana : Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, président renversé de Mauritanie, a reçu en audience samedi en début d’après-midi, une délégation française conduite par Romain Serman, conseiller technique à la cellule diplomatique chargée de l’Afrique subsaharienne à l’élysée, a appris la PANA, de sources officielles.
Au centre des entretiens, la recherche d’une solution de sortie de la crise politique et institutionnelle qui prévaut en Mauritanie depuis plusieurs mois et qui a été notamment marquée par un coup d’Etat militaire le 6 août dernier.
La rencontre entre la délégation de l’Elysée et le président déchu entre dans le cadre d’une initiative strictement française visant à trouver une solution consensuelle à la crise mauritanienne, indépendamment des efforts déployés par l’Union Européenne (dont la France assure la présidence tournante), selon l’ambassadeur de France à Nouakchott, Michel Van De Poorter.
Les émissaires français devraient rencontrer par la suite plusieurs personnalités mauritaniennes, notamment le chef de la junte au pouvoir, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, le chef de l’opposition, Ahmed Ould Daddah, l’ancien chef de l’Etat, Ely Ould Mohamed Vall....
Cette initiative française intervient moins de 2 semaines avant l’arrivée à Nouakchott d’une délégation de la communauté internationale dans le cadre d’une recherche de solution de sortie de crise, attendue du 7 au 9 décembre prochain, notent les observateurs.
Ancienne puissance coloniale, la France entretient des rapports très particuliers avec la Mauritanie. Elle est créditée d’une bonne connaissance du terrain et de la classe politique.
On rappelle que le chef de la junte au pouvoir à Nouakchott a évoqué pour la première, depuis le 6 août, la possibilité d’un retrait des militaires dans un discours à la nation prononcée vendredi à l’occasion de la célébration du 48é anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance.
En Mauritanie, rappelle-t-on, une junte dirigée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz a renversé le pouvoir de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, le 6 août dernier. Approuvé par la majorité des parlementaires et de la classe politique, le putsch rencontre l’opposition d’une minorité très active et bien organisée.
La communauté internationale a vivement condamné le coup d'état et exige un retour à l’ordre constitutionnel.