Mes Chers Compatriotes,
Les engagements pris devant la Nation et devant la Communauté internationale entre 2005 et 2006 par les autorités de la transition de l’époque, les dispositions de la Constitution que vous avez adoptée, après amendements, à une écrasante majorité en juin 2006 et le choix que vous avez fait, en toute liberté et en toute transparence, au mois de Mars 2007 en m’élisant à la magistrature suprême du pays ont marqué pour vous et pour le reste du monde la fin d’une époque.
Le pays, assuré d’avoir écarté à jamais le spectre des coups d’Etat, s’est engagé dans la consolidation de son unité nationale, en particulier par l’organisation du retour des réfugiés et par les mesures prises pour l’éradication définitive de l’esclavage, l’enracinement de la culture de la liberté et de la démocratie et son développement économique et social.
Mes Chers Compatriotes,
Des efforts énormes ont été réalisés en 15 mois de gestion démocratique. Ces efforts se sont traduits par une situation économique assainie dont les citoyens ont commencé à voir les bienfaits avec le début de la mise en œuvre du Programme Spécial d’Intervention, comme en ont témoigné le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale lors de la réunion du Caucus africain tenue à Nouakchott le 1er Août 2008, cinq jours avant le coup d’Etat. Ils se sont traduits également par les concours financiers sans précédent mobilisés au titre de l’aide publique au développement lors du Groupe Consultatif pour la Mauritanie, tenu à Paris en Décembre 2007, ainsi que par l’afflux massif d’investisseurs venant de tous les continents.
D’un autre côté, les libertés publiques, les droits de l’Homme, la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, le fonctionnement régulier des institutions, y compris l’institution parlementaire, n’ont souffert d’aucune entrave au cours des 15 mois écoulés du mandat présidentiel. Ainsi, le pays était cité en exemple dans le monde entier comme modèle de conversion réussie aux valeurs de la liberté et de la démocratie et d’adoption de mesures propres à conforter l’unité nationale.
Or tous ces acquis ont volé en éclat le 6 Août 2008, lorsque qu’un officier, dont le devoir et l’honneur consistaient à servir, à obéir et à défendre les institutions de la République, s’est accaparé du pouvoir par la force.
L’usage de l’intimidation et de la corruption, après le dévoiement de l’institution parlementaire et l’instauration de la chasse aux sorcières et du règlement de compte comme système de gouvernance sont en train de vider l’administration de sa substance, d’engager l’économie dans la voie d’un populisme générateur d’une faillite inéluctable s’il persiste et de conduire le pays à un isolement diplomatique et économique suicidaire.
Mes Chers Compatriotes,
Conscient des responsabilités qui m’incombent face à cette situation, convaincu de votre attachement aux valeurs de paix et de liberté que recèle la démocratie, ainsi que le prouvent votre mobilisation spontanée et l’engagement sans précédent d’acteurs politiques et sociaux majeurs pour la défense de la démocratie, je n’épargnerai aucun effort pour sortir le pays de l’épreuve que nous traversons aujourd’hui, dans la recherche constante de la concorde nationale.
Pour cela, j’ai besoin de votre concours et de votre adhésion pour que, sans heurts et sans violence mais loin des compromissions et des solutions qui ne règlent rien quant au fond, soit rétabli l’ordre constitutionnel par la mise en échec du coup d’Etat du 06 août 2008.
Chef suprême des armées, je voudrais ici renouveler ma confiance à nos forces armées et de sécurité, dont je sais qu’elles sont profondément républicaines. Je profite de cette occasion pour leur présenter, ainsi qu’aux familles des victimes et au peuple mauritanien, mes condoléances les plus attristées suite à la lâche agression terroriste de Tourine. Je voudrais aussi leur réaffirmer ma ferme détermination à en faire les gardiens de la stabilité de nos institutions et les remparts infranchissables pour la défense de notre intégrité territoriale et la préservation de notre souveraineté nationale.
Chers Compatriotes,
Vous le savez, la Communauté internationale a unanimement dénoncé le coup d’Etat du 6 août 2008 et a dénié toute légitimité à ses auteurs et toute légalité aux actes pris par eux ou sous leur égide. En votre nom, je voudrais, pour cela, lui exprimer notre gratitude et lui réitérer notre conviction que la mise en échec du coup d’Etat en Mauritanie, en application des conventions, chartes, accords et traités initiés aux différents niveaux de l’échiquier international, est la condition sine qua non pour l’éradication à jamais de l’accaparement du pouvoir par la force et pour une accréditation définitive de la démocratie, notamment en Afrique et dans le monde arabe.
Pour ma part, et une fois le coup d’Etat mis en échec, je serai ouvert à toute discussion et à toute réflexion sur l’avenir de nos institutions qui s’inscrive dans le cadre de la Constitution et des lois de la République Islamique de Mauritanie et qui serve, dans un esprit de tolérance et de pardon, la cohésion et l’unité de la nation.
Comme je l’ai fait, par le passé, je me comporterai en président de tous les mauritaniens, soucieux de la liberté et de la dignité de chacun et loin de tout esprit de vengeance et de règlement de compte.
Vive la Mauritanie, libre et prospère.
Les engagements pris devant la Nation et devant la Communauté internationale entre 2005 et 2006 par les autorités de la transition de l’époque, les dispositions de la Constitution que vous avez adoptée, après amendements, à une écrasante majorité en juin 2006 et le choix que vous avez fait, en toute liberté et en toute transparence, au mois de Mars 2007 en m’élisant à la magistrature suprême du pays ont marqué pour vous et pour le reste du monde la fin d’une époque.
Le pays, assuré d’avoir écarté à jamais le spectre des coups d’Etat, s’est engagé dans la consolidation de son unité nationale, en particulier par l’organisation du retour des réfugiés et par les mesures prises pour l’éradication définitive de l’esclavage, l’enracinement de la culture de la liberté et de la démocratie et son développement économique et social.
Mes Chers Compatriotes,
Des efforts énormes ont été réalisés en 15 mois de gestion démocratique. Ces efforts se sont traduits par une situation économique assainie dont les citoyens ont commencé à voir les bienfaits avec le début de la mise en œuvre du Programme Spécial d’Intervention, comme en ont témoigné le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale lors de la réunion du Caucus africain tenue à Nouakchott le 1er Août 2008, cinq jours avant le coup d’Etat. Ils se sont traduits également par les concours financiers sans précédent mobilisés au titre de l’aide publique au développement lors du Groupe Consultatif pour la Mauritanie, tenu à Paris en Décembre 2007, ainsi que par l’afflux massif d’investisseurs venant de tous les continents.
D’un autre côté, les libertés publiques, les droits de l’Homme, la liberté de la presse, l’indépendance de la justice, le fonctionnement régulier des institutions, y compris l’institution parlementaire, n’ont souffert d’aucune entrave au cours des 15 mois écoulés du mandat présidentiel. Ainsi, le pays était cité en exemple dans le monde entier comme modèle de conversion réussie aux valeurs de la liberté et de la démocratie et d’adoption de mesures propres à conforter l’unité nationale.
Or tous ces acquis ont volé en éclat le 6 Août 2008, lorsque qu’un officier, dont le devoir et l’honneur consistaient à servir, à obéir et à défendre les institutions de la République, s’est accaparé du pouvoir par la force.
L’usage de l’intimidation et de la corruption, après le dévoiement de l’institution parlementaire et l’instauration de la chasse aux sorcières et du règlement de compte comme système de gouvernance sont en train de vider l’administration de sa substance, d’engager l’économie dans la voie d’un populisme générateur d’une faillite inéluctable s’il persiste et de conduire le pays à un isolement diplomatique et économique suicidaire.
Mes Chers Compatriotes,
Conscient des responsabilités qui m’incombent face à cette situation, convaincu de votre attachement aux valeurs de paix et de liberté que recèle la démocratie, ainsi que le prouvent votre mobilisation spontanée et l’engagement sans précédent d’acteurs politiques et sociaux majeurs pour la défense de la démocratie, je n’épargnerai aucun effort pour sortir le pays de l’épreuve que nous traversons aujourd’hui, dans la recherche constante de la concorde nationale.
Pour cela, j’ai besoin de votre concours et de votre adhésion pour que, sans heurts et sans violence mais loin des compromissions et des solutions qui ne règlent rien quant au fond, soit rétabli l’ordre constitutionnel par la mise en échec du coup d’Etat du 06 août 2008.
Chef suprême des armées, je voudrais ici renouveler ma confiance à nos forces armées et de sécurité, dont je sais qu’elles sont profondément républicaines. Je profite de cette occasion pour leur présenter, ainsi qu’aux familles des victimes et au peuple mauritanien, mes condoléances les plus attristées suite à la lâche agression terroriste de Tourine. Je voudrais aussi leur réaffirmer ma ferme détermination à en faire les gardiens de la stabilité de nos institutions et les remparts infranchissables pour la défense de notre intégrité territoriale et la préservation de notre souveraineté nationale.
Chers Compatriotes,
Vous le savez, la Communauté internationale a unanimement dénoncé le coup d’Etat du 6 août 2008 et a dénié toute légitimité à ses auteurs et toute légalité aux actes pris par eux ou sous leur égide. En votre nom, je voudrais, pour cela, lui exprimer notre gratitude et lui réitérer notre conviction que la mise en échec du coup d’Etat en Mauritanie, en application des conventions, chartes, accords et traités initiés aux différents niveaux de l’échiquier international, est la condition sine qua non pour l’éradication à jamais de l’accaparement du pouvoir par la force et pour une accréditation définitive de la démocratie, notamment en Afrique et dans le monde arabe.
Pour ma part, et une fois le coup d’Etat mis en échec, je serai ouvert à toute discussion et à toute réflexion sur l’avenir de nos institutions qui s’inscrive dans le cadre de la Constitution et des lois de la République Islamique de Mauritanie et qui serve, dans un esprit de tolérance et de pardon, la cohésion et l’unité de la nation.
Comme je l’ai fait, par le passé, je me comporterai en président de tous les mauritaniens, soucieux de la liberté et de la dignité de chacun et loin de tout esprit de vengeance et de règlement de compte.
Vive la Mauritanie, libre et prospère.