
Au moment où les prêches des imams et les initiatives favorables au putsch exaltent le patriotisme et le refus de se faire dicter la morale par l'étranger, Taqadoumy s'interroge sur la sincérité et la crédibilité de ce discours, de la part d'un pouvoir qui emploie des ministres, nés mauritaniens mais ressortissants d'autres pays. Les salons de Nouakchott bruissent de mille rumeurs sur la double nationalité cachée de tel ou tel membre du gouvernement.
L'argument avait été utilisé contre Mamadou Ba, dit Mbaré, Président du Sénat, lorsque les parlementaires frondeurs (futurs partisans du coup d'état du 6 août 2008) cherchaient à le démettre. Depuis, il s'est avéré que Mbaré, successeur constitutionnel du Chef de l'Etat, en cas de démission ou d'empêchement de ce dernier, n'était que résident en France et n'était titulaire d'autre identité.
En revanche, sur 3 autorités civiles issues du coup d'état, les suspicions s'alourdissent : Le Premier Ministre Ould Mohamed Lagdhaf serait Belge. L'économiste Hassenna Ould Ely des Pêches et le politiste Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou des Affaires Etrangères détiendraient des papiers de citoyen Français et Américain, cela bien avant leur nomination. Lequel, de ces statut et du mauritanien prime, en cas de concurrence, comme maintenant ?
Le cas de Ould Mohamedou (notre photo), universitaire d'Harvard, soulève plus de controverse. Il aurait obtenu la nationalité américaine en juillet 2008, alors qu'il occupait le poste de Directeur de la Coopération Multilatérale au Ministère des Affaires étrangères. Malgré la perception du salaire, des avantages et l'usage du passeport diplomatique, il n'aurait rejoint son poste que 9 mois plus tard quand la procédure de naturalisation s'est achevée. Dans l'intervalle, sa résidence sur le sol américain serait obligatoire.
Des voix de plus en plus nombreuses réclament l'abrogation d'une loi du début des années 1960 qui interdit la double nationalité aux mauritaniens et reste d'ailleurs en vigueur. La norme avait été établie dans le contexte de la revendication du territoire par le royaume du Maroc. Nombre de nationaux voyagent, régulièrement, avec des passeports du Sénégal, du Mali, du Maroc, du Canada, de la France et de l'Espagne mais ils ne sont pas ministres d'un état qui se prétend gardien de la souveraineté nationale
TAQADOUMY
L'argument avait été utilisé contre Mamadou Ba, dit Mbaré, Président du Sénat, lorsque les parlementaires frondeurs (futurs partisans du coup d'état du 6 août 2008) cherchaient à le démettre. Depuis, il s'est avéré que Mbaré, successeur constitutionnel du Chef de l'Etat, en cas de démission ou d'empêchement de ce dernier, n'était que résident en France et n'était titulaire d'autre identité.
En revanche, sur 3 autorités civiles issues du coup d'état, les suspicions s'alourdissent : Le Premier Ministre Ould Mohamed Lagdhaf serait Belge. L'économiste Hassenna Ould Ely des Pêches et le politiste Mohamed Mahmoud Ould Mohamedou des Affaires Etrangères détiendraient des papiers de citoyen Français et Américain, cela bien avant leur nomination. Lequel, de ces statut et du mauritanien prime, en cas de concurrence, comme maintenant ?
Le cas de Ould Mohamedou (notre photo), universitaire d'Harvard, soulève plus de controverse. Il aurait obtenu la nationalité américaine en juillet 2008, alors qu'il occupait le poste de Directeur de la Coopération Multilatérale au Ministère des Affaires étrangères. Malgré la perception du salaire, des avantages et l'usage du passeport diplomatique, il n'aurait rejoint son poste que 9 mois plus tard quand la procédure de naturalisation s'est achevée. Dans l'intervalle, sa résidence sur le sol américain serait obligatoire.
Des voix de plus en plus nombreuses réclament l'abrogation d'une loi du début des années 1960 qui interdit la double nationalité aux mauritaniens et reste d'ailleurs en vigueur. La norme avait été établie dans le contexte de la revendication du territoire par le royaume du Maroc. Nombre de nationaux voyagent, régulièrement, avec des passeports du Sénégal, du Mali, du Maroc, du Canada, de la France et de l'Espagne mais ils ne sont pas ministres d'un état qui se prétend gardien de la souveraineté nationale
TAQADOUMY