
Après avoir renversé le régime démocratiquement élu de Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, depuis trois mois assigné en résidence surveillée, le Général Mohamed Ould Abdel Aziz continue sa conquête du pouvoir.
De fil en aiguille, il lance une vaste offensive de charme pour "tester" son degré de popularité et évaluer cette fois son poids politique dont dépendra sa décision de se présenter ou non à la prochaine élection présidentielle. Les visites se succèdent dans les quartiers des pauvres de la capitale. Les discours sur la baisse des prix s’amplifient à travers les médias officiels.
Pour compléter ce "vaste chantier", le Général réhabilite les symboles en commençant par l’inauguration d’une avenue à la mémoire du Père de l’Indépendance du pays. Rien ne semble laissé au hasard pour baliser le terrain politique. Déjà, le nom du Général putschiste est au centre de toutes les discussions politiques tant de ses partisans que de ses adversaires.
Les médias publics lui consacrent une large place de leurs programmes. Comme pour défier la communauté internationale qui lui conteste sa légitimité, le Général tente de mettre une large partie de l’opinion publique nationale de son côté. Mais la communauté internationale refuse toujours de "consommer" le coup d’Etat du 6 août dernier.
Les campagnes de sensibilisation et d’explication, menées tambour battant par les hauts gradés membres du HCE ne font que mettre à nu les ambitions politiques du Général qui cherche vaille que vaille à s’imposer comme l’homme par lequel doit venir le changement véritable.
A écouter les porte-parole du mouvement de la rectification, "les problèmes de la Mauritanie ne peuvent être réglés que par les actuels maîtres du moment". Or, comment faire croire à une telle chose au peuple et passer outre. Les nouvelles autorités ne cessent de dire une chose en faisant son contraire. Les nominations, opérées depuis le mouvement de la rectification, procèdent de la méthode très flagrante du placement tribal où les membres de la Khaima sont gratifiés du morceau le plus "viandé" et le reste sera jeté aux laudateurs.
Aujourd’hui, on retrouve dans les hautes sphères de l’Etat des personnalités issues du "magma" de la fronde contre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi qui ont été promues en lieu et place du dispositif renversé. Les quelques rescapés doivent leur sursis à un retournement de veste bien calculé. Le départ de certains responsables gênants et leur remplacement par des "hommes de confiance" du Général est interprété par les analystes comme une stratégie d’accaparement des rouages de l’Etat par un cercle fermé constitué en puissants lobbies politico-affairistes venus se servir du patrimoine collectif.
Comment pourrait-on comprendre le mutisme entretenu par la junte au sujet de la gestion économique du pays après le coup d’Etat du 6 août ? Si, comme l’annonçaient les auteurs de la rectification, le régime de Sidi a dilapidé les deniers publics, où a-t-on trouvé les fonds suffisants pour diminuer les prix et résister à la menace de suspension de l’aide internationale ? Beaucoup commencent à douter de l’Etat du trésor public.
Des sources proches de certaines grandes sociétés publiques avancent que les comptes ont viré au rouge dès l’arrivée des "frondeurs" au pouvoir. Tout le jeu actuel, mené par les autorités en place, serait le prélude à la préparation avant l’heure de la venue au pouvoir du Général par l’entremise d’élections présidentielles quelle qu’en soit la nature.
Cheikh Tidiane Dia
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Source: lerenovateur
(M) avomm
De fil en aiguille, il lance une vaste offensive de charme pour "tester" son degré de popularité et évaluer cette fois son poids politique dont dépendra sa décision de se présenter ou non à la prochaine élection présidentielle. Les visites se succèdent dans les quartiers des pauvres de la capitale. Les discours sur la baisse des prix s’amplifient à travers les médias officiels.
Pour compléter ce "vaste chantier", le Général réhabilite les symboles en commençant par l’inauguration d’une avenue à la mémoire du Père de l’Indépendance du pays. Rien ne semble laissé au hasard pour baliser le terrain politique. Déjà, le nom du Général putschiste est au centre de toutes les discussions politiques tant de ses partisans que de ses adversaires.
Les médias publics lui consacrent une large place de leurs programmes. Comme pour défier la communauté internationale qui lui conteste sa légitimité, le Général tente de mettre une large partie de l’opinion publique nationale de son côté. Mais la communauté internationale refuse toujours de "consommer" le coup d’Etat du 6 août dernier.
Les campagnes de sensibilisation et d’explication, menées tambour battant par les hauts gradés membres du HCE ne font que mettre à nu les ambitions politiques du Général qui cherche vaille que vaille à s’imposer comme l’homme par lequel doit venir le changement véritable.
A écouter les porte-parole du mouvement de la rectification, "les problèmes de la Mauritanie ne peuvent être réglés que par les actuels maîtres du moment". Or, comment faire croire à une telle chose au peuple et passer outre. Les nouvelles autorités ne cessent de dire une chose en faisant son contraire. Les nominations, opérées depuis le mouvement de la rectification, procèdent de la méthode très flagrante du placement tribal où les membres de la Khaima sont gratifiés du morceau le plus "viandé" et le reste sera jeté aux laudateurs.
Aujourd’hui, on retrouve dans les hautes sphères de l’Etat des personnalités issues du "magma" de la fronde contre Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi qui ont été promues en lieu et place du dispositif renversé. Les quelques rescapés doivent leur sursis à un retournement de veste bien calculé. Le départ de certains responsables gênants et leur remplacement par des "hommes de confiance" du Général est interprété par les analystes comme une stratégie d’accaparement des rouages de l’Etat par un cercle fermé constitué en puissants lobbies politico-affairistes venus se servir du patrimoine collectif.
Comment pourrait-on comprendre le mutisme entretenu par la junte au sujet de la gestion économique du pays après le coup d’Etat du 6 août ? Si, comme l’annonçaient les auteurs de la rectification, le régime de Sidi a dilapidé les deniers publics, où a-t-on trouvé les fonds suffisants pour diminuer les prix et résister à la menace de suspension de l’aide internationale ? Beaucoup commencent à douter de l’Etat du trésor public.
Des sources proches de certaines grandes sociétés publiques avancent que les comptes ont viré au rouge dès l’arrivée des "frondeurs" au pouvoir. Tout le jeu actuel, mené par les autorités en place, serait le prélude à la préparation avant l’heure de la venue au pouvoir du Général par l’entremise d’élections présidentielles quelle qu’en soit la nature.
Cheikh Tidiane Dia
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Source: lerenovateur
(M) avomm