
La victoire de Barack Obama, premier Noir à accéder à la présidence des Etats-Unis, a suscité mercredi une satisfaction unanime en France, mais relancé aussitôt le lancinant débat sur la représentation de la "diversité" française dans le monde politique.
Après des semaines d'"obamania", la classe politique, droite et gauche confondues, a salué avec chaleur une élection "historique", selon le mot du Premier ministre François Fillon.
Parmi les premiers chefs d'Etat à réagir, Nicolas Sarkozy, qui avait à peine caché sa préférence pour le candidat démocrate et devait parler dans l'après-midi au président élu, a salué "le choix du changement, de l'ouverture et de l'optimisme".
"Ce message du peuple américain résonne bien au-delà de vos frontières", a-t-il assuré dans une lettre au président-élu, plaidant pour une coopération renouvelée de la France et de l'Europe avec Washington.
Cette élection est une "occasion historique de conjuguer nos efforts", a appuyé le chef de la diplomatie Bernard Kouchner. Il a d'ailleurs reconnu que, "dans sa tête et dans son coeur", la France avait fait le choix du sénateur de l'Illinois. "Les Américains ont élu le rêve américain", s'est enthousiasmé Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP.
"Message d'espoir et de sursaut" pour Bertrand Delanoë, hommage de Ségolène Royal à "l'Amérique métissée", "rêve réalisé" de Martin Luther King selon Martine Aubry: les ténors du PS en lice pour la conquête du parti n'ont pas été en reste.
Premier secrétaire du PS, François Hollande a appelé à "un dialogue nouveau" de l'Europe et de la France avec les Etats-Unis.
Après huit années d'administration Bush, marquées par de fortes tensions franco-américaines, en particulier sur l'Irak, aucune voix ne s'est élevée pour rendre hommage au sortant, François Bayrou (MoDem) tournant même avec soulagement la page d'un "désastre".
Cependant, pour beaucoup, cette "victoire de la jeunesse et de la diversité" (Laurence Parisot, présidente du Medef) renvoie aussi la France à ses propres limites.
"Oui, nous le pouvons", le slogan de Barack Obama, paraît encore d'une ironie cruelle pour les Français issus des minorités aspirant aux responsabilités. L'Assemblée nationale ne compte ainsi qu'une députée de couleur élue de métropole, George Pau-Langevin (PS).
La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade, une des trois ministres issues de l'immigration, n'y est pas allée par quatre chemins: il faut "des partis moins conservateurs, y compris à l'UMP". Pour elle, "le souffle provoqué par l'élection de Barack Obama doit sonner le moment pour nous aussi de la mobilisation, avec des résultats concrets".
"Aujourd'hui, les Noirs de France regardent vers les Etats-Unis où le rêve américain est à nouveau relancé", a fait valoir Patrick Lozès, président du Cran (Conseil représentatif des organisations noires), demandant à Nicolas Sarkozy de ne pas "ignorer cette revendication urgente d'égalité".
L'association enverra d'ailleurs une délégation mercredi "à 16H00 à l'Elysée afin de porter de vive voix, son message" au chef de l'Etat.
Pour le ministre de la Défense Hervé Morin, également président du Nouveau Centre, comme pour les Verts, la victoire du métis Obama est "une leçon" pour une démocratie française en retard en matière d'intégration.
Si Marie-George Buffet (PCF) considère que "pour celles et ceux qui se battent contre le racisme, les discriminations, dans le combat pour l'égalité, il y aura un avant et après 4 novembre 2008", la Guyanaise Christiane Taubira (PRG), a exprimé son profond pessimisme.
"Aucun des deux grands partis, ni l'UMP ni le PS, ne sont capables aujourd'hui d'accomplir ce qu'a accompli le parti démocrate aux Etats-Unis", a assuré la première candidate noire à l'Elysée.
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Source: TV5
(M) avomm
Après des semaines d'"obamania", la classe politique, droite et gauche confondues, a salué avec chaleur une élection "historique", selon le mot du Premier ministre François Fillon.
Parmi les premiers chefs d'Etat à réagir, Nicolas Sarkozy, qui avait à peine caché sa préférence pour le candidat démocrate et devait parler dans l'après-midi au président élu, a salué "le choix du changement, de l'ouverture et de l'optimisme".
"Ce message du peuple américain résonne bien au-delà de vos frontières", a-t-il assuré dans une lettre au président-élu, plaidant pour une coopération renouvelée de la France et de l'Europe avec Washington.
Cette élection est une "occasion historique de conjuguer nos efforts", a appuyé le chef de la diplomatie Bernard Kouchner. Il a d'ailleurs reconnu que, "dans sa tête et dans son coeur", la France avait fait le choix du sénateur de l'Illinois. "Les Américains ont élu le rêve américain", s'est enthousiasmé Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP.
"Message d'espoir et de sursaut" pour Bertrand Delanoë, hommage de Ségolène Royal à "l'Amérique métissée", "rêve réalisé" de Martin Luther King selon Martine Aubry: les ténors du PS en lice pour la conquête du parti n'ont pas été en reste.
Premier secrétaire du PS, François Hollande a appelé à "un dialogue nouveau" de l'Europe et de la France avec les Etats-Unis.
Après huit années d'administration Bush, marquées par de fortes tensions franco-américaines, en particulier sur l'Irak, aucune voix ne s'est élevée pour rendre hommage au sortant, François Bayrou (MoDem) tournant même avec soulagement la page d'un "désastre".
Cependant, pour beaucoup, cette "victoire de la jeunesse et de la diversité" (Laurence Parisot, présidente du Medef) renvoie aussi la France à ses propres limites.
"Oui, nous le pouvons", le slogan de Barack Obama, paraît encore d'une ironie cruelle pour les Français issus des minorités aspirant aux responsabilités. L'Assemblée nationale ne compte ainsi qu'une députée de couleur élue de métropole, George Pau-Langevin (PS).
La secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme Rama Yade, une des trois ministres issues de l'immigration, n'y est pas allée par quatre chemins: il faut "des partis moins conservateurs, y compris à l'UMP". Pour elle, "le souffle provoqué par l'élection de Barack Obama doit sonner le moment pour nous aussi de la mobilisation, avec des résultats concrets".
"Aujourd'hui, les Noirs de France regardent vers les Etats-Unis où le rêve américain est à nouveau relancé", a fait valoir Patrick Lozès, président du Cran (Conseil représentatif des organisations noires), demandant à Nicolas Sarkozy de ne pas "ignorer cette revendication urgente d'égalité".
L'association enverra d'ailleurs une délégation mercredi "à 16H00 à l'Elysée afin de porter de vive voix, son message" au chef de l'Etat.
Pour le ministre de la Défense Hervé Morin, également président du Nouveau Centre, comme pour les Verts, la victoire du métis Obama est "une leçon" pour une démocratie française en retard en matière d'intégration.
Si Marie-George Buffet (PCF) considère que "pour celles et ceux qui se battent contre le racisme, les discriminations, dans le combat pour l'égalité, il y aura un avant et après 4 novembre 2008", la Guyanaise Christiane Taubira (PRG), a exprimé son profond pessimisme.
"Aucun des deux grands partis, ni l'UMP ni le PS, ne sont capables aujourd'hui d'accomplir ce qu'a accompli le parti démocrate aux Etats-Unis", a assuré la première candidate noire à l'Elysée.
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Source: TV5
(M) avomm