
Depuis 2003, des exactions, déportations et massacres, opérés, par les forces régulières et certaines milices du Soudan, visent, en masse et sur une base de discrimination ethnique, les populations civiles du Darfour.
Le 4 mars 2009, au terme d’une instruction patiente et documentée, la toute jeune Cour Pénale Internationale (CPI) inculpe, enfin, le Président soudanais Oumar El Béchir, pour sa responsabilité dans l’instigation de tels crimes. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire du droit moderne - notamment de la compétence universelle - un chef d’état en exercice ne parvient plus à faire valoir l’immunité de sa fonction, devant la réquisition de la loi. A la fois, sur le fond et la forme, par son impact irréversible, l’évènement constitue une avancée qualitative, dans la doctrine d’une éthique, mondiale, de lutte contre l’impunité. Le message, au-delà des frontières, illustre le progrès constant du devoir d’ingérence et le recul des justifications de la raison du plus fort par la différence culturelle, religieuse ou la souveraineté des états. Désormais, l’égalité des vies et l’intégrité du corps s’imposent, à l’espèce humaine, comme le niveau minimal de sa solidarité.
En Mauritanie où des dizaines de tortionnaires se soustraient toujours à la sanction de leurs crimes racistes, la décision de la CPI soulève bien des espoirs de publication de la vérité, de réhabilitation des victimes et de réparation du dommage. Hélas, nombre de nos parlementaires, au prétexte d’endiguer l’impérialisme, exprimaient, le jour même, leur empathie envers le Général Oumar El Béchir et imputaient ses tribulations présentes à une manœuvre, par les Etats Unis d’Amérique, pourtant réfractaires à la création même de cette juridiction. L’ignorance n’excuse pas le cynisme.
Aussi, nous, organisations signataires :
- Nous réjouissons de l’évènement et y concevons une victoire des tenants de l’universalisme face à l’atomisation des normes de respect de la dignité de l’Homme ;
- Renouvelons notre soutien aux populations martyres du Darfour dans leur combat pour la survie d’abord, l’équité enfin ;
- Souhaitons que la Mauritanie apporte assistance et concours pleins à la CPI et retire toutes réserves antérieures sur son statut.
Nouakchott, le 7 mars 2009
. SOS Esclaves, Boubacar Messaoud, Président
. Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),
Me Fatimata M’Baye, Présidente
. Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF),
Aminetou Mint El Moctar, Présidente
. Conscience et Résistance (CR), Elarby Ould Saleck, Porte-parole
Le 4 mars 2009, au terme d’une instruction patiente et documentée, la toute jeune Cour Pénale Internationale (CPI) inculpe, enfin, le Président soudanais Oumar El Béchir, pour sa responsabilité dans l’instigation de tels crimes. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire du droit moderne - notamment de la compétence universelle - un chef d’état en exercice ne parvient plus à faire valoir l’immunité de sa fonction, devant la réquisition de la loi. A la fois, sur le fond et la forme, par son impact irréversible, l’évènement constitue une avancée qualitative, dans la doctrine d’une éthique, mondiale, de lutte contre l’impunité. Le message, au-delà des frontières, illustre le progrès constant du devoir d’ingérence et le recul des justifications de la raison du plus fort par la différence culturelle, religieuse ou la souveraineté des états. Désormais, l’égalité des vies et l’intégrité du corps s’imposent, à l’espèce humaine, comme le niveau minimal de sa solidarité.
En Mauritanie où des dizaines de tortionnaires se soustraient toujours à la sanction de leurs crimes racistes, la décision de la CPI soulève bien des espoirs de publication de la vérité, de réhabilitation des victimes et de réparation du dommage. Hélas, nombre de nos parlementaires, au prétexte d’endiguer l’impérialisme, exprimaient, le jour même, leur empathie envers le Général Oumar El Béchir et imputaient ses tribulations présentes à une manœuvre, par les Etats Unis d’Amérique, pourtant réfractaires à la création même de cette juridiction. L’ignorance n’excuse pas le cynisme.
Aussi, nous, organisations signataires :
- Nous réjouissons de l’évènement et y concevons une victoire des tenants de l’universalisme face à l’atomisation des normes de respect de la dignité de l’Homme ;
- Renouvelons notre soutien aux populations martyres du Darfour dans leur combat pour la survie d’abord, l’équité enfin ;
- Souhaitons que la Mauritanie apporte assistance et concours pleins à la CPI et retire toutes réserves antérieures sur son statut.
Nouakchott, le 7 mars 2009
. SOS Esclaves, Boubacar Messaoud, Président
. Association Mauritanienne des Droits de l’Homme (AMDH),
Me Fatimata M’Baye, Présidente
. Association des Femmes Chefs de Familles (AFCF),
Aminetou Mint El Moctar, Présidente
. Conscience et Résistance (CR), Elarby Ould Saleck, Porte-parole