
Cheikh Ahmed Ould Zahaf est une figure marquante de la vie politique nationale depuis plus de 17 ans. Membre fondateur de l’UFD au sein duquel il a milité activement, il adhère au PRDS sous le régime de Ould Taya croyant « à la possibilité d’un changement à l’époque ». Ce qui lui valut d’être élevé au rang de ministre de l’hydraulique et de l’énergie, poste qu’il occupera durant 21 mois.
Après le putsch de 2005, il rejoint son ancienne famille politique qui s’est muée entre-temps en RFD dont il deviendra membre du comité permanent et un des bras droits de Ahmed O. Daddah.
Ce brillant professeur de philosophie, parfait bilingue et orateur hors pair qui revendique ses origines dans deux régions du pays (le Hodh El Gharby et le Guidimakha), a choisi le camp de la tendance du RFD favorable à la participation au scrutin du 6 juin. C’est à ce titre qu’il est le porte-parole du chef de file de cette mouvance dissidente du RFD, M. Kane Hamidou Baba, par ailleurs candidat à la présidentielle.
Au cours d’une rencontre avec le Réseau des correspondants de presse du Brakna, il a tiré un premier bilan du périple de KHB dans le Guidimakha, le Gorgol et le Brakna avant d’évoquer la crise politique qui secoue le pays depuis le putsch du 6 août et les grands axes des projets et des ambitions de M. Kane pour la Mauritanie.
Quel bilan tirez-vous de la visite que vous venez d’effectuer dans les trois régions de la vallée surtout en ce qui concerne le degré de mobilisation des populations derrière la candidature de M. Kane Hamidou Baba ?
Cheikh Ahmed O. Zahaf : Permettez moi d’abord de vous remercier pour l’intérêt que vous accordez aux activités de notre staff de campagne. Naturellement, le bilan de cette visite de pré campagne qu’on vient d’effectuer dans la vallée c’est-à-dire au Guidimakha, au Gorgol et au Brakna est globalement satisfaisant même si il nous reste l’étape du Trarza.
D’une façon générale, elle a été un succès éclatant pour notre candidat et pour la tendance du RFD qui est favorable à la participation aux élections. Comme vous le savez, les structures de notre parti étaient déjà suffisamment bien implantées dans cette partie du pays. C’est le cas au Guidimakha, 1ère étape de notre périple où le Fédéral et le président de la section de Sélibaby ainsi que Mme la député de ce département sont de notre côté.
Idem pour le Gorgol où le Fédéral du parti nous accompagne. Parallèlement à ces soutiens de taille, nous pouvons compter aussi sur les ralliements massifs des sections de Ould Yenge (Guidimakha) et de Mbout (Gorgol). A Ould Yenge, le ralliement de la section UDP et de militants d’autres partis politiques est un fait marquant qui mérite d’être souligné. Nous sommes ravis de constater également que la base du parti est unanimement favorable à la participation au scrutin du 6 juin 2009.
Nous n’avons entendu aucun appel au boycott, ce qui nous réconforte dans notre position participationniste. Notre base comprend parfaitement les enjeux de la crise politique actuelle qui ne peut trouver des solutions qu’à travers les consultations électorales. Nous avons visité plusieurs localités du Guidimakha : Tektake Ferlo, Ould Jiddou, Teydouma, Ould Yenge, Kalignoro, Amaga, Sélibaby, Tachott, Agoueïnitt, Oulloum Bonny et Diadjibinne où nos sympathisants se sont fortement mobilisés pour réserver à M. Kane Hamidou Baba un accueil digne de son rang.
Il en est de même pour notre étape de Kaëdi où l’élément féminin nous a particulièrement montré son adhésion ainsi que celle du Brakna : de Bagodine à Boghé en passant par Niabina, Mbagne, Bababé, Aéré Mbar, Aéré Golléré, l’accueil était à la fois enthousiaste et populaire à travers des meetings imposants.
Quels sont les grands projets que le candidat Kane Hamidou Baba a proposés à ses soutiens au cours de ces rencontres ?
C.A.O.Z : S’agissant des thèmes qui ont été développés par notre candidat à l’adresse des populations des localités visitées, ils s’articulent autour de plusieurs axes. Il s’agissait d’expliquer la démarche participative à la prochaine consultation électorale ainsi que l’apport du candidat Kane à cette compétition.
En effet, sa candidature est un édifice destiné à asseoir les bases du dialogue entre les forces politiques protagonistes dans la crise actuelle. Car au moment où les acteurs politiques se tournent le dos ou se regardent en chiens de faïence, nous entendons assumer pleinement nos responsabilités au nom de l’intérêt supérieur de la Nation en la préservant des sanctions dont les conséquences seraient incalculables. Nous devrons trouver des solutions mauritaniennes aux problèmes mauritaniens.
Ensuite, notre candidat a aussi révélé les axes fondamentaux de son programme électoral basé sur la consolidation des acquis en matière d’unité nationale, la nécessité de mener des réformes constitutionnelles telles que la révision du découpage électoral et administratif, la suppression du Sénat qui fait le même travail que l’Assemblée nationale et qui coûte 1 milliard d’UM par an à l’Etat, le rééquilibrage des pouvoirs législatif et exécutif ainsi que des rapports entre la Présidence de la République et la Primature , l’élaboration de projets économiques et sociaux structurants qui amélioreraient le niveau de vie des populations.
Nous rappelons aussi que c’est au nom de tous ces principes que M. Kane a dédié sa candidature à la jeunesse mauritanienne, piler fondamental de tout développement économique et social. Notre programme accorde aussi une place particulière au secteur agro-pastoral ainsi qu’à la revalorisation de notre riche patrimoine culturel qui fécondera le mauritanien modèle enraciné dans ses valeurs et ouvert aux autres cultures.
Au moment où votre candidat sillonne la vallée pour expliquer les axes de son programme, votre ex-patron Ahmed Ould Daddah qui se considère comme le dépositaire légitime du RFD organise des meetings pour appeler au boycott du scrutin du 6 juin. Quel commentaire en faites-vous ?
C.A.O.Z : Je considère que la légitimité que vous évoquez se mesure au niveau des instances du parti élues lors d’un congrès général. Sur ce, nous pensons être les dépositaires légitimes du parti.
Votre candidat participe à un scrutin présidentiel controversé. N’avez-vous pas le sentiment de colorer une « mascarade destinée à légitimer le coup d’état du 6 août » ? En d’autres, que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’être des lièvres ?
C.A.O.Z : Nos adversaires sont libres de porter des jugements sur nous mais vous en tant que journaliste, vous avez le devoir de vérifier la véracité de ces accusations. Nous assumons pleinement notre décision de s’engager dans cette course et n’avons de leçons à recevoir de personne surtout en matière de patriotisme. Notre candidat est un homme politique de grande envergure qui a consenti plus de 18 ans de sacrifice pour le pays et il n’y a aucune raison qu’il change subitement de veste sur la base de calculs d’ailleurs incertains.
Nous pensons qu’en prônant la participation, nous capitalisons d’abord les expériences cumulées de l’UFD et de son héritière le RFD. Nous avions participé à des élections dans des conditions plus difficiles que celles-ci. On a aussi en mémoire les préjudices causés par le boycott de l’UFD des élections législatives qui ont suivi la présidentielle de 1992. Notre position obéit aux aspirations du peuple mauritanien en général, celles de notre base en particulier qui manifeste un engouement réel pour ces consultations.
Ceux qui prônent le boycott se mettent hors-jeu et s’excluent d’office du débat national. Nous avons aussi quelque chose à reprocher à ceux-là qui nous accusent de tous les maux. Nous avions très tôt exigé l’ouverture d’un dialogue interne au niveau du parti sur la crise actuelle mais Daddah et ses caciques n’en voulaient pas !
Vous continuez à vous réclamer du RFD. A ce titre, votre candidat entend-il garder les couleurs et le logo du parti ?
C.A.O.Z : Les couleurs du RFD sont le blanc et le noir, nous avons retenu ces deux couleurs et nous avons ajouté une couleur qui nous distingue des autres.
Quelle est votre vision des questions brûlantes telles que l’esclavage, le problème des rapatriés et les questions foncières ? Quel jugement portez-vous sur les gestions récentes de ces dossiers ?
C.A.O.Z : Ces problèmes sont au cœur de nos préoccupations depuis ces vingt dernières années. Ils figureront en bonne place dans le programme que nous allons rendre public dans les prochains jours. La solution à ces problèmes doit s’intégrer dans une approche globale d’insertion des concernés (déportés, esclaves) et nous avons des propositions concrètes dans ce sens. Nous estimons que ces aspects sont aussi importants et sensibles pour être traités minutieusement. Si par exemple une agence été créée pour venir en aide aux rapatriés, c’est pour s’atteler à régler ces problèmes.
Quelles son les garanties de transparence du scrutin du 6 juin ?
C.A.O.Z : Tous les aspects liés à la transparence du scrutin découle de l’expérience empirique qu’on en a faite. Déjà, il y a à peine deux ans nous avons connu des élections jugées transparentes sur le plan technique. Je ne pense pas que l’on puisse remettre en cause les acquis en la matière à l’occasion de cette élection qui va se passer en juin. Les garanties de liberté et de transparence sont l’œuvre de tous les acteurs.
Nous avons tous intérêt à ce que ces élections répondent aux normes internationales et aux lois de la RIM. Nous resterons cependant très vigilants et n’hésiterons pas à pointer du doigt tous les manquements constatés ici et là. Nous rappelons à ce sujet qu’une CENI assure la supervision du scrutin avec l’appui aussi d’observateurs étrangers.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous craignez le report de l’élection parce que vous avez peur d’une éventuelle candidature de Ould Daddah ?
C.A.O.Z : On ne craint absolument rien ! Je viens de vous faire le bilan de notre tournée qui est globalement satisfaisant. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, notre candidature n’est pas destinée à légitimer X ou Y. On a demandé à notre candidat, s’il serait prêt en cas d’échec à devenir le premier ministre de Ould Aziz ! Il a répondu : « pourquoi, n’imaginez-vous le scénario inverse : Aziz, premier ministre de Kane Hamidou Baba ?.
Nous sommes allés à cette compétition pour l’emporter et non pour jouer le rôle de figurant et nous croyons pouvoir arriver à ce but parce que nous en avons l’expérience et la compétence. Donc, aucune candidature ne peut nous gêner !
Notre candidat est un homme de consensus qui peut ratisser large : la composition de la délégation qui l’accompagne en dit long sur sa capacité de mobilisation. D’éminentes personnalités du Nord, de l’est, du sud comme de l’ouest (élus, notables de toutes les ethnies) soutiennent activement M. Kane.
Synthèse : Dia Abdoulaye, Cp. Brakna
Source: Nouackchott VIA Cridem
Après le putsch de 2005, il rejoint son ancienne famille politique qui s’est muée entre-temps en RFD dont il deviendra membre du comité permanent et un des bras droits de Ahmed O. Daddah.
Ce brillant professeur de philosophie, parfait bilingue et orateur hors pair qui revendique ses origines dans deux régions du pays (le Hodh El Gharby et le Guidimakha), a choisi le camp de la tendance du RFD favorable à la participation au scrutin du 6 juin. C’est à ce titre qu’il est le porte-parole du chef de file de cette mouvance dissidente du RFD, M. Kane Hamidou Baba, par ailleurs candidat à la présidentielle.
Au cours d’une rencontre avec le Réseau des correspondants de presse du Brakna, il a tiré un premier bilan du périple de KHB dans le Guidimakha, le Gorgol et le Brakna avant d’évoquer la crise politique qui secoue le pays depuis le putsch du 6 août et les grands axes des projets et des ambitions de M. Kane pour la Mauritanie.
Quel bilan tirez-vous de la visite que vous venez d’effectuer dans les trois régions de la vallée surtout en ce qui concerne le degré de mobilisation des populations derrière la candidature de M. Kane Hamidou Baba ?
Cheikh Ahmed O. Zahaf : Permettez moi d’abord de vous remercier pour l’intérêt que vous accordez aux activités de notre staff de campagne. Naturellement, le bilan de cette visite de pré campagne qu’on vient d’effectuer dans la vallée c’est-à-dire au Guidimakha, au Gorgol et au Brakna est globalement satisfaisant même si il nous reste l’étape du Trarza.
D’une façon générale, elle a été un succès éclatant pour notre candidat et pour la tendance du RFD qui est favorable à la participation aux élections. Comme vous le savez, les structures de notre parti étaient déjà suffisamment bien implantées dans cette partie du pays. C’est le cas au Guidimakha, 1ère étape de notre périple où le Fédéral et le président de la section de Sélibaby ainsi que Mme la député de ce département sont de notre côté.
Idem pour le Gorgol où le Fédéral du parti nous accompagne. Parallèlement à ces soutiens de taille, nous pouvons compter aussi sur les ralliements massifs des sections de Ould Yenge (Guidimakha) et de Mbout (Gorgol). A Ould Yenge, le ralliement de la section UDP et de militants d’autres partis politiques est un fait marquant qui mérite d’être souligné. Nous sommes ravis de constater également que la base du parti est unanimement favorable à la participation au scrutin du 6 juin 2009.
Nous n’avons entendu aucun appel au boycott, ce qui nous réconforte dans notre position participationniste. Notre base comprend parfaitement les enjeux de la crise politique actuelle qui ne peut trouver des solutions qu’à travers les consultations électorales. Nous avons visité plusieurs localités du Guidimakha : Tektake Ferlo, Ould Jiddou, Teydouma, Ould Yenge, Kalignoro, Amaga, Sélibaby, Tachott, Agoueïnitt, Oulloum Bonny et Diadjibinne où nos sympathisants se sont fortement mobilisés pour réserver à M. Kane Hamidou Baba un accueil digne de son rang.
Il en est de même pour notre étape de Kaëdi où l’élément féminin nous a particulièrement montré son adhésion ainsi que celle du Brakna : de Bagodine à Boghé en passant par Niabina, Mbagne, Bababé, Aéré Mbar, Aéré Golléré, l’accueil était à la fois enthousiaste et populaire à travers des meetings imposants.
Quels sont les grands projets que le candidat Kane Hamidou Baba a proposés à ses soutiens au cours de ces rencontres ?
C.A.O.Z : S’agissant des thèmes qui ont été développés par notre candidat à l’adresse des populations des localités visitées, ils s’articulent autour de plusieurs axes. Il s’agissait d’expliquer la démarche participative à la prochaine consultation électorale ainsi que l’apport du candidat Kane à cette compétition.
En effet, sa candidature est un édifice destiné à asseoir les bases du dialogue entre les forces politiques protagonistes dans la crise actuelle. Car au moment où les acteurs politiques se tournent le dos ou se regardent en chiens de faïence, nous entendons assumer pleinement nos responsabilités au nom de l’intérêt supérieur de la Nation en la préservant des sanctions dont les conséquences seraient incalculables. Nous devrons trouver des solutions mauritaniennes aux problèmes mauritaniens.
Ensuite, notre candidat a aussi révélé les axes fondamentaux de son programme électoral basé sur la consolidation des acquis en matière d’unité nationale, la nécessité de mener des réformes constitutionnelles telles que la révision du découpage électoral et administratif, la suppression du Sénat qui fait le même travail que l’Assemblée nationale et qui coûte 1 milliard d’UM par an à l’Etat, le rééquilibrage des pouvoirs législatif et exécutif ainsi que des rapports entre la Présidence de la République et la Primature , l’élaboration de projets économiques et sociaux structurants qui amélioreraient le niveau de vie des populations.
Nous rappelons aussi que c’est au nom de tous ces principes que M. Kane a dédié sa candidature à la jeunesse mauritanienne, piler fondamental de tout développement économique et social. Notre programme accorde aussi une place particulière au secteur agro-pastoral ainsi qu’à la revalorisation de notre riche patrimoine culturel qui fécondera le mauritanien modèle enraciné dans ses valeurs et ouvert aux autres cultures.
Au moment où votre candidat sillonne la vallée pour expliquer les axes de son programme, votre ex-patron Ahmed Ould Daddah qui se considère comme le dépositaire légitime du RFD organise des meetings pour appeler au boycott du scrutin du 6 juin. Quel commentaire en faites-vous ?
C.A.O.Z : Je considère que la légitimité que vous évoquez se mesure au niveau des instances du parti élues lors d’un congrès général. Sur ce, nous pensons être les dépositaires légitimes du parti.
Votre candidat participe à un scrutin présidentiel controversé. N’avez-vous pas le sentiment de colorer une « mascarade destinée à légitimer le coup d’état du 6 août » ? En d’autres, que répondez-vous à ceux qui vous accusent d’être des lièvres ?
C.A.O.Z : Nos adversaires sont libres de porter des jugements sur nous mais vous en tant que journaliste, vous avez le devoir de vérifier la véracité de ces accusations. Nous assumons pleinement notre décision de s’engager dans cette course et n’avons de leçons à recevoir de personne surtout en matière de patriotisme. Notre candidat est un homme politique de grande envergure qui a consenti plus de 18 ans de sacrifice pour le pays et il n’y a aucune raison qu’il change subitement de veste sur la base de calculs d’ailleurs incertains.
Nous pensons qu’en prônant la participation, nous capitalisons d’abord les expériences cumulées de l’UFD et de son héritière le RFD. Nous avions participé à des élections dans des conditions plus difficiles que celles-ci. On a aussi en mémoire les préjudices causés par le boycott de l’UFD des élections législatives qui ont suivi la présidentielle de 1992. Notre position obéit aux aspirations du peuple mauritanien en général, celles de notre base en particulier qui manifeste un engouement réel pour ces consultations.
Ceux qui prônent le boycott se mettent hors-jeu et s’excluent d’office du débat national. Nous avons aussi quelque chose à reprocher à ceux-là qui nous accusent de tous les maux. Nous avions très tôt exigé l’ouverture d’un dialogue interne au niveau du parti sur la crise actuelle mais Daddah et ses caciques n’en voulaient pas !
Vous continuez à vous réclamer du RFD. A ce titre, votre candidat entend-il garder les couleurs et le logo du parti ?
C.A.O.Z : Les couleurs du RFD sont le blanc et le noir, nous avons retenu ces deux couleurs et nous avons ajouté une couleur qui nous distingue des autres.
Quelle est votre vision des questions brûlantes telles que l’esclavage, le problème des rapatriés et les questions foncières ? Quel jugement portez-vous sur les gestions récentes de ces dossiers ?
C.A.O.Z : Ces problèmes sont au cœur de nos préoccupations depuis ces vingt dernières années. Ils figureront en bonne place dans le programme que nous allons rendre public dans les prochains jours. La solution à ces problèmes doit s’intégrer dans une approche globale d’insertion des concernés (déportés, esclaves) et nous avons des propositions concrètes dans ce sens. Nous estimons que ces aspects sont aussi importants et sensibles pour être traités minutieusement. Si par exemple une agence été créée pour venir en aide aux rapatriés, c’est pour s’atteler à régler ces problèmes.
Quelles son les garanties de transparence du scrutin du 6 juin ?
C.A.O.Z : Tous les aspects liés à la transparence du scrutin découle de l’expérience empirique qu’on en a faite. Déjà, il y a à peine deux ans nous avons connu des élections jugées transparentes sur le plan technique. Je ne pense pas que l’on puisse remettre en cause les acquis en la matière à l’occasion de cette élection qui va se passer en juin. Les garanties de liberté et de transparence sont l’œuvre de tous les acteurs.
Nous avons tous intérêt à ce que ces élections répondent aux normes internationales et aux lois de la RIM. Nous resterons cependant très vigilants et n’hésiterons pas à pointer du doigt tous les manquements constatés ici et là. Nous rappelons à ce sujet qu’une CENI assure la supervision du scrutin avec l’appui aussi d’observateurs étrangers.
Que répondez-vous à ceux qui disent que vous craignez le report de l’élection parce que vous avez peur d’une éventuelle candidature de Ould Daddah ?
C.A.O.Z : On ne craint absolument rien ! Je viens de vous faire le bilan de notre tournée qui est globalement satisfaisant. Contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, notre candidature n’est pas destinée à légitimer X ou Y. On a demandé à notre candidat, s’il serait prêt en cas d’échec à devenir le premier ministre de Ould Aziz ! Il a répondu : « pourquoi, n’imaginez-vous le scénario inverse : Aziz, premier ministre de Kane Hamidou Baba ?.
Nous sommes allés à cette compétition pour l’emporter et non pour jouer le rôle de figurant et nous croyons pouvoir arriver à ce but parce que nous en avons l’expérience et la compétence. Donc, aucune candidature ne peut nous gêner !
Notre candidat est un homme de consensus qui peut ratisser large : la composition de la délégation qui l’accompagne en dit long sur sa capacité de mobilisation. D’éminentes personnalités du Nord, de l’est, du sud comme de l’ouest (élus, notables de toutes les ethnies) soutiennent activement M. Kane.
Synthèse : Dia Abdoulaye, Cp. Brakna
Source: Nouackchott VIA Cridem