
Pour le porte parole du Quai d’ Orsay, " les dispositions prises par la junte en vue de l'organisation unilatérale du processus électoral ne sont pas acceptables". Pour sortir de la crise en Mauritanie, deux principe doivent être respecter: le cadre constitutionnel et le consensus, précise Monsieur Eric Chevalier lors du point de presse hebdomadaire du Ministère des Affaires Etrangère et Européennes, tenu le vendredi 20 février jour de la réunion du Groupe International de Contact sur la crise en Mauritanie.
Cette position du diplomate français a été reprise et développée dans le communiqué final publié à l'issue de cette réunion.
Il faut rappeler que la Junte prévoit de faire démissionner son chef 45 jour avant la date d'élections présidentielles qu'elle a décidé, de façon unilatérale, d'organiser. Le Chef de la Junte devra alors s'y présenter, se faire élire et revenir dans son habit civil barré de l'écharpe de Président de la République. Simple formalité!
L'agitation et la fébrilité que laissent entrevoir les plus haut gradés du "Haut Conseil de l'Etat" ces derniers jours, prouvent que la Junte s'apprête à réfléchir à deux fois avant de mettre son plan à exécution.
De son côté, le Président de la République et le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNND) ont exprimé leur disponibilité à se joindre aux consultations en vue de faire échouer le Coup d'Etat et faire restaurer l'ordre constitutionnel.
Voici le texte des propos de Monsieur Eric Chevalier :
Porte-parole du Quai d'Orsay : Point de presse du 20 FEVRIER 2009
Date : 24/02/2009 à 12:29:34
(...)
12 - MAURITANIE
Question : (Une délégation mauritanienne est aujourd'hui à Paris. Etes-vous au courant ? Y-a-t-il des contacts entre le gouvernement français et mauritanien ?)
Réponse : Nous sommes évidemment au courant puisque c'est le groupe de contact des partenaires internationaux, dans lequel il y a notamment l'Union africaine, l'OIF, et l'Union européenne qui se réunit aujourd'hui au siège de l'OIF pour évaluer la situation de l'évolution en Mauritanie. Dans ce cadre le groupe de contact a des échanges avec des représentants mauritaniens.
Question ; (Qu'attendez-vous de cette réunion ?)
Réponse : Nous estimons que les dispositions prises par la junte en vue de l'organisation unilatérale du processus électoral ne sont pas acceptables et nous continuons d'appeler les acteurs de la vie politique mauritanienne à rechercher une voie consensuelle permettant le rétablissement de la démocratie. Cette réunion sera l'occasion de réaffirmer cette position.
Question : (Apparemment il y a une proposition du conseil militaire. Etes-vous au courant et avez-vous des détails?)
Réponse : Non. J'en aurai une fois que la réunion sera terminé.
Question : (Etes-vous favorable à la démission de l'actuel président avant les élections ?)
Réponse : Nous pensons qu'il faut qu'il y ait un consensus mauritanien sur les modalités de sortie de crise. Vous savez qu'il existe un cadre institutionnel et nous considérons qu'il doit être respecté. Les modalités d'une sortie de crise sont encore à définir mais les principes sont simples : respect du cadre constitutionnel et sortie de crise consensuelle./.
Source: Quai d'Orsay
For Mauritania
Cette position du diplomate français a été reprise et développée dans le communiqué final publié à l'issue de cette réunion.
Il faut rappeler que la Junte prévoit de faire démissionner son chef 45 jour avant la date d'élections présidentielles qu'elle a décidé, de façon unilatérale, d'organiser. Le Chef de la Junte devra alors s'y présenter, se faire élire et revenir dans son habit civil barré de l'écharpe de Président de la République. Simple formalité!
L'agitation et la fébrilité que laissent entrevoir les plus haut gradés du "Haut Conseil de l'Etat" ces derniers jours, prouvent que la Junte s'apprête à réfléchir à deux fois avant de mettre son plan à exécution.
De son côté, le Président de la République et le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNND) ont exprimé leur disponibilité à se joindre aux consultations en vue de faire échouer le Coup d'Etat et faire restaurer l'ordre constitutionnel.
Voici le texte des propos de Monsieur Eric Chevalier :
Porte-parole du Quai d'Orsay : Point de presse du 20 FEVRIER 2009
Date : 24/02/2009 à 12:29:34
(...)
12 - MAURITANIE
Question : (Une délégation mauritanienne est aujourd'hui à Paris. Etes-vous au courant ? Y-a-t-il des contacts entre le gouvernement français et mauritanien ?)
Réponse : Nous sommes évidemment au courant puisque c'est le groupe de contact des partenaires internationaux, dans lequel il y a notamment l'Union africaine, l'OIF, et l'Union européenne qui se réunit aujourd'hui au siège de l'OIF pour évaluer la situation de l'évolution en Mauritanie. Dans ce cadre le groupe de contact a des échanges avec des représentants mauritaniens.
Question ; (Qu'attendez-vous de cette réunion ?)
Réponse : Nous estimons que les dispositions prises par la junte en vue de l'organisation unilatérale du processus électoral ne sont pas acceptables et nous continuons d'appeler les acteurs de la vie politique mauritanienne à rechercher une voie consensuelle permettant le rétablissement de la démocratie. Cette réunion sera l'occasion de réaffirmer cette position.
Question : (Apparemment il y a une proposition du conseil militaire. Etes-vous au courant et avez-vous des détails?)
Réponse : Non. J'en aurai une fois que la réunion sera terminé.
Question : (Etes-vous favorable à la démission de l'actuel président avant les élections ?)
Réponse : Nous pensons qu'il faut qu'il y ait un consensus mauritanien sur les modalités de sortie de crise. Vous savez qu'il existe un cadre institutionnel et nous considérons qu'il doit être respecté. Les modalités d'une sortie de crise sont encore à définir mais les principes sont simples : respect du cadre constitutionnel et sortie de crise consensuelle./.
Source: Quai d'Orsay
For Mauritania