
Après avoir décliné, sans autre conséquence, l’offre faite par l’Union africaine de les voir rétablir l’ordre constitutionnel normal au plus tard le 6 octobre 2008, les généraux ventripotents, autorités de fait à Nouakchott depuis le coup d’Etat d’août dernier, qui a renversé le premier président mauritanien démocratiquement élu, croient devoir remettre ça.
Ils refusent aujourd’hui de mettre en application la recommandation reformulée, la semaine dernière, par l’Union européenne, un partenaire de premier plan de leur pays, devant laquelle ils ont échoué dans leur « lecture expliquée » des événements et qui leur donne d’ici à un mois pour débarrasser le plancher.
Voilà qui est de nature à rassurer tous les démocrates sincères et partisans de la légalité républicaine qui commençaient à désespérer. Ils regrettaient une époque pas très lointaine où les putschistes, à défaut d’être chassés comme des malpropres (qu’ils sont d’ailleurs) par des forces multinationales, se tenaient à carreau et évitaient d’être sur la rampe, laissant au temps d’apaiser les passions.
Tel n’est apparemment pas le cas des conjurés du 6 août 2008 qui se tapent encore la poitrine. Ils n’ont pas toujours compris qu’ils demeurent des intrus et s’accrochent contre vents et marées… à leurs entêtements initiaux, c’est-à-dire à leur opposition sans concession au retour aux affaires de Sidi Cheikh Ould Abdallahi.
Mais, ils ont beau prétexter des « frasques » de l’épouse du président renversé, du blocage du processus démocratique avec la multiplication des motions de censure contre le gouvernement, des purges dans l’armée, ils n’ont rencontré aucune oreille attentive. Résultat : ils restent aux yeux des Occidentaux surtout des invités encombrants… au banquet des nations civilisées.
Voilà pourquoi l’UE aussi exige le retour au pouvoir du président renversé. Autant demander à un chasseur peu adroit qui tirait la queue du lion blessé de donner l’occasion au fauve de lui faire face. Même si le chef des comploteurs peut compter sur la mansuétude et l’intercession d’un chef d’Etat voisin qui a peu ou prou justifié son action et qui serait prêt à lui offrir l’asile politique, il faut reconnaître que peu de gens accepteraient de se trouver dans une telle posture. Car peu de gens lèveraient le petit doigt pour plaindre son sort.
Mais, comme on le voit, le général en chef de la junte au pouvoir à Nouakchott n’est qu’un assoiffé de pouvoir qui ne cherchait que la petite bête pour assouvir un dessein ou quelques desseins personnels. Il a joué et perdu. Malheur au vaincu !
En l’occurrence, il faudra maintenir la pression sur lui, ne lui laisser d’alternative que le respect de la loi, le prendre à la gorge et l’étouffer pour qu’il serve d’exemple à tous ceux qui sont tentés de prendre par les armes ce qui ne peut et doit s’obtenir que par l’expression du suffrage populaire. La félonie doit se payer cash .
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Source: LES ÉCHOS
(M) avomm
Ils refusent aujourd’hui de mettre en application la recommandation reformulée, la semaine dernière, par l’Union européenne, un partenaire de premier plan de leur pays, devant laquelle ils ont échoué dans leur « lecture expliquée » des événements et qui leur donne d’ici à un mois pour débarrasser le plancher.
Voilà qui est de nature à rassurer tous les démocrates sincères et partisans de la légalité républicaine qui commençaient à désespérer. Ils regrettaient une époque pas très lointaine où les putschistes, à défaut d’être chassés comme des malpropres (qu’ils sont d’ailleurs) par des forces multinationales, se tenaient à carreau et évitaient d’être sur la rampe, laissant au temps d’apaiser les passions.
Tel n’est apparemment pas le cas des conjurés du 6 août 2008 qui se tapent encore la poitrine. Ils n’ont pas toujours compris qu’ils demeurent des intrus et s’accrochent contre vents et marées… à leurs entêtements initiaux, c’est-à-dire à leur opposition sans concession au retour aux affaires de Sidi Cheikh Ould Abdallahi.
Mais, ils ont beau prétexter des « frasques » de l’épouse du président renversé, du blocage du processus démocratique avec la multiplication des motions de censure contre le gouvernement, des purges dans l’armée, ils n’ont rencontré aucune oreille attentive. Résultat : ils restent aux yeux des Occidentaux surtout des invités encombrants… au banquet des nations civilisées.
Voilà pourquoi l’UE aussi exige le retour au pouvoir du président renversé. Autant demander à un chasseur peu adroit qui tirait la queue du lion blessé de donner l’occasion au fauve de lui faire face. Même si le chef des comploteurs peut compter sur la mansuétude et l’intercession d’un chef d’Etat voisin qui a peu ou prou justifié son action et qui serait prêt à lui offrir l’asile politique, il faut reconnaître que peu de gens accepteraient de se trouver dans une telle posture. Car peu de gens lèveraient le petit doigt pour plaindre son sort.
Mais, comme on le voit, le général en chef de la junte au pouvoir à Nouakchott n’est qu’un assoiffé de pouvoir qui ne cherchait que la petite bête pour assouvir un dessein ou quelques desseins personnels. Il a joué et perdu. Malheur au vaincu !
En l’occurrence, il faudra maintenir la pression sur lui, ne lui laisser d’alternative que le respect de la loi, le prendre à la gorge et l’étouffer pour qu’il serve d’exemple à tous ceux qui sont tentés de prendre par les armes ce qui ne peut et doit s’obtenir que par l’expression du suffrage populaire. La félonie doit se payer cash .
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Source: LES ÉCHOS
(M) avomm