
Après sa démission de l’armée et de ses fonctions de président de la République, Ould Abdel Aziz a déposé dimanche 19 avril au conseil constitutionnel son dossier de candidature pour le fauteuil présidentiel. Il e reste plus au candidat Mohamed Ould Abdel Aziz qu’à se lancer à fond dans la préparation de sa campagne électorale.
Pendant ce temps, ses soutiens eux, nourrissent des appréhensions quant à leur avenir politique après l’élection présidentielle.A cet effet, ils viennent d’envoyer un document au candidat Ould Abdel Aziz
Où ils veulent des réponses et certainement des engagements plus que des assurances pour répondre à un certain nombre de questions et pour lesquelles ils attendent des réponses claires et précises avant de se retrousser les manches à ses côtés.
Ils rappellent dans ce document que compte tenu du fait que la constitution souligne l’importance des partis politiques, il y a lieu d’éviter de se trouver dans un système de parti politique quasi unique comme ceux qu’a connu le pays depuis son indépendance.
Jouent-ils au chantage ?
De ce fait, expliquent-ils, il est nécessaire d’avoir un programme politique qui défende un système plus réaliste et qui soit mis en œuvre par un gouvernement de majorité au cours du prochain mandat avec un programme basé sur les principes autour desquels se retrouvent la coordination des partis de la majorité présidentielle. Ils disent à ce titre, que si le projet de programme existé déjà, la coordination doit pouvoir l’étudier, le discuter et apporter des amendements.
Dans le cas contraire, c'est-à-dire qu’il n’est pas prêt encore, il faudrait, selon eux, qu’il le soit très rapidement mis sur pied une commission de programme comprenant les membres de la coordination. Et d’interroger Ould Abdel Aziz sur un certain nombre de sujets qui les tient à cœur, à savoir : Quel est l’avenir de la majorité en cas de victoire ? Quels seront les critères pour la participation au gouvernement et pour l’accès à la haute fonction publique ? L’actuelle assemblée nationale sera t-elle conservée jusqu’à la fin de la législature en 2012 ?
Le nouveau gouvernement devrait-il engager sa responsabilité sur sa déclaration de politique générale ? Le Premier Ministre va t-il être choisi parmi les personnalités de l’Alliance ? Quels sont les amendements constitutionnels prévus pour régler tout différend, entre le président de la République et la majorité de l’assemblée nationale ? Le président pourrait-il être destitué par les 2/3, les 5/8 ou les ¾ du parlement ?
En cas de cohabitation dans le cadre d’une ou après dissolution de majorité parlementaire, ils suggèrent au candidat de mettre en place un mécanisme dans le cas ou cette majorité parlementaire lui est favorable ou non. Ils réclament aussi qu’il réduise le mandat de cinq ans du président de l’assemblée nationale.
Sur le volet des projets de loi prioritaires, ils entretiennent le candidat sur la nécessité de réformer la loi sur les communes notamment les dispositions réglementaires concernant l’élection des maires pour imposer que la tête de liste ayant obtenu la majorité même relative soit déclaré maire d’office. Ils veulent également qu’une loi contre le nomadisme politique soit adoptée. Ils ont demandé à être édifié sur le système de marché et le rôle de l’Etat tout comme la place réservée au secteur privé.
En outre, ils interpellent aussi le candidat pour connaître son programme précis lutte contre la gabegie et la corruption, sa politique étrangère et si les relations avec Israël seront rompues ou gelées. Ils lui rappellent que la langue arabe doit rester la langue officielle du pays. Au vu de ce document, on peut dire que les partis de la majorité n’entendent pas soutenir le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, sans être rassuré sur ses intentions. Apparemment le candidat au fauteuil présidentiel les a toujours ignoré jusqu’à présent préférant se concerter avec d’autres.
Et ce d’autant plus qu’il sait que bon nombre d’entre eux auraient reçu de l’argent de Sidi Ould Cheikh Abdellahi malgré tout ce qu’ils ont pu dire. L’opinion se demande d’ailleurs pourquoi ces partis qui existent depuis tant d’années sont incapables de présenter des candidats aux élections présidentielles et optent à chaque fois pour des soutiens ? Les prochains jours nous édifieront sur la réaction de Mohamed Ould Abdel Aziz sur leur sollicitation que d’aucuns présentent comme un chantage.
Moussa Diop
source : Le Quotidien de Nouakchott
via cridem
Pendant ce temps, ses soutiens eux, nourrissent des appréhensions quant à leur avenir politique après l’élection présidentielle.A cet effet, ils viennent d’envoyer un document au candidat Ould Abdel Aziz
Où ils veulent des réponses et certainement des engagements plus que des assurances pour répondre à un certain nombre de questions et pour lesquelles ils attendent des réponses claires et précises avant de se retrousser les manches à ses côtés.
Ils rappellent dans ce document que compte tenu du fait que la constitution souligne l’importance des partis politiques, il y a lieu d’éviter de se trouver dans un système de parti politique quasi unique comme ceux qu’a connu le pays depuis son indépendance.
Jouent-ils au chantage ?
De ce fait, expliquent-ils, il est nécessaire d’avoir un programme politique qui défende un système plus réaliste et qui soit mis en œuvre par un gouvernement de majorité au cours du prochain mandat avec un programme basé sur les principes autour desquels se retrouvent la coordination des partis de la majorité présidentielle. Ils disent à ce titre, que si le projet de programme existé déjà, la coordination doit pouvoir l’étudier, le discuter et apporter des amendements.
Dans le cas contraire, c'est-à-dire qu’il n’est pas prêt encore, il faudrait, selon eux, qu’il le soit très rapidement mis sur pied une commission de programme comprenant les membres de la coordination. Et d’interroger Ould Abdel Aziz sur un certain nombre de sujets qui les tient à cœur, à savoir : Quel est l’avenir de la majorité en cas de victoire ? Quels seront les critères pour la participation au gouvernement et pour l’accès à la haute fonction publique ? L’actuelle assemblée nationale sera t-elle conservée jusqu’à la fin de la législature en 2012 ?
Le nouveau gouvernement devrait-il engager sa responsabilité sur sa déclaration de politique générale ? Le Premier Ministre va t-il être choisi parmi les personnalités de l’Alliance ? Quels sont les amendements constitutionnels prévus pour régler tout différend, entre le président de la République et la majorité de l’assemblée nationale ? Le président pourrait-il être destitué par les 2/3, les 5/8 ou les ¾ du parlement ?
En cas de cohabitation dans le cadre d’une ou après dissolution de majorité parlementaire, ils suggèrent au candidat de mettre en place un mécanisme dans le cas ou cette majorité parlementaire lui est favorable ou non. Ils réclament aussi qu’il réduise le mandat de cinq ans du président de l’assemblée nationale.
Sur le volet des projets de loi prioritaires, ils entretiennent le candidat sur la nécessité de réformer la loi sur les communes notamment les dispositions réglementaires concernant l’élection des maires pour imposer que la tête de liste ayant obtenu la majorité même relative soit déclaré maire d’office. Ils veulent également qu’une loi contre le nomadisme politique soit adoptée. Ils ont demandé à être édifié sur le système de marché et le rôle de l’Etat tout comme la place réservée au secteur privé.
En outre, ils interpellent aussi le candidat pour connaître son programme précis lutte contre la gabegie et la corruption, sa politique étrangère et si les relations avec Israël seront rompues ou gelées. Ils lui rappellent que la langue arabe doit rester la langue officielle du pays. Au vu de ce document, on peut dire que les partis de la majorité n’entendent pas soutenir le candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, sans être rassuré sur ses intentions. Apparemment le candidat au fauteuil présidentiel les a toujours ignoré jusqu’à présent préférant se concerter avec d’autres.
Et ce d’autant plus qu’il sait que bon nombre d’entre eux auraient reçu de l’argent de Sidi Ould Cheikh Abdellahi malgré tout ce qu’ils ont pu dire. L’opinion se demande d’ailleurs pourquoi ces partis qui existent depuis tant d’années sont incapables de présenter des candidats aux élections présidentielles et optent à chaque fois pour des soutiens ? Les prochains jours nous édifieront sur la réaction de Mohamed Ould Abdel Aziz sur leur sollicitation que d’aucuns présentent comme un chantage.
Moussa Diop
source : Le Quotidien de Nouakchott
via cridem