Investiture du Président Ghanéen élu... il y a vingt mois nous y croyions, nous aussi! Des Généraux goulus ont voulu qu'il en soit autrement.

Après deux mandats consécutifs de quatre ans chacun, durée maximale autorisée par la constitution ghanéenne, le Président John Kufuor, passe le pouvoir à son successeur élu, John Atta-Mills, lors d'une cérémonie à laquelle assiste nombre de chefs d'Etats africains, aujourd'hui à Accra.
Ce bel exemple de transition démocratique a été salué par la Communauté Internationale par les voix du Secrétaire Général de l'Onu et celle du Président de la Commission de l'Union Africaine.
Bel exemple que la Mauritanie a failli être par la réussite de sa transition et par les 15 mois d'exercice de la démocratie que les Mauritaniens ont décidé de vivre avant que des Généraux avides de pouvoir viennent transformer leur rêve en cauchemar.

Avec le Ghana, le Libéria, l'Afrique du Sud, la Tanzanie, entre autres, l'Afrique anglophone voit la contagion démocratique s'étendre au moment où la démocratie en Afrique francophone se réduit comme peau de chagrin.

Une certaine France-Afrique semble survivre aux discours de Sarkozy prônant la rupture avec le paternalisme et l'affairisme aux relents de néocolonialisme d'antan. Il subsiste encore des personnages lugubres vivant dans la pénombre de la légalité, hantant les couloirs des cabinets de tel ou tel président africain et les antichambres de tels ou tel cabinet au Quai d'Orsay et qui s'accrochent à des prérogatives héritées des pires périodes. Ils sont avocats, hommes d'affaires à leurs heures, souvent portant plusieurs nationalités et rarement sous les projecteurs.

For-Mauritania
Baba Marega