![Kadhafi appelle à "regarder devant" et tourner la page du passé Kadhafi appelle à "regarder devant" et tourner la page du passé](https://www.avomm.com/photo/art/default/1269798-1662607.jpg?v=1289453031)
NOUAKCHOTT - Le dirigeant libyen et président de l'Union africaine (UA) Mouammar Kadhafi a appelé mercredi à Nouakchott la Mauritanie à "regarder devant, vers la Mauritanie nouvelle qui naîtra après le 6 juin", date de l'élection présidentielle organisée par la junte au pouvoir.
"Ce qui est fini est fini", a lancé le dirigeant libyen à toutes les forces politiques réunies au palais des congrès, appelant le pays à "regarder devant, vers la Mauritanie nouvelle qui naîtra après le 6 juin.
"La Mauritanie, sa situation politique, économique et sociale très fragile, ne peut supporter les surenchères. Tous, vous devez l'avoir à coeur et éviter de la voir sombrer", a-t-il poursuivi.
"S'il faut juger des gens pour les coups d'Etat, il ne faut pas seulement s'en prendre à (Mohamed) Ould Abdel Aziz (chef de la junte), il faut également le faire pour tous les responsables de coups d'Etat durant toute la période depuis le putsch contre Moktar Ould Daddah (60-78) jusqu'à ce jour", a-t-il affirmé.
Cette prise de position, en faveur du scrutin du 6 juin, a été chaleureusement applaudie par la salle, en majorité acquise à la junte.
Mais les représentants du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), opposé au putsch du 6 août, se sont retirés de la salle.
"Nos camarades, conduits par le président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, se sont retirés de la salle lorsque le dirigeant libyen s'est prononcé en faveur de l'agenda électoral des autorités militaires", a affirmé Jemil Ould Mansour, leader du parti islamiste Tewassoul.
"C'est un parti pris pour l'agenda du pouvoir militaire, car les questions des élections et leur agenda sont sujet de divergences et doivent être discutées par les parties prenantes dans la crise", a-t-il dit.
Selon Ould Mansour, une réunion tenue par des représentants des différents protagonistes autour de Kadhafi, peu avant avant le discours du guide libyen, consacré à un accord cadre qui devrait régir les prochains pourparlers "n'a pas pu aboutir à un résultat concret et la partie libyenne a demandé de poursuivre les pourparlers".
"Le climat est donc quelque peu tendu, il faudra attendre la suite", a-t-il conclu.
Les pro-putschistes se sont au contraire félicités du discours du dirigeant libyen.
"Nous saluons son pragmatisme politique, parce que nous tous estimons logiquement avec lui, que le retour en arrière est impossible et qu'il faut regarder vers l'avenir", a déclaré Mohamed Aly Cherif, député, président du groupe parlementaire de la majorité favorable au putsch.
Selon le député, "la date des élections du 6 juin est indiscutable, mais dans la foulée on peut s'entendre sur les conditions de transparence et la façon de conduire les élections par exemple".
La communauté internationale avait condamné le putsch du 6 août ayant renversé le premier président démocratiquement élu du pays, Sidi Ould Cheikh Abadallahi, qui se considère toujours comme le seul chef d'Etat légitime.
Et le 5 février, l'UA avait décidé de prendre des sanctions ciblées contre les membres civils et militaires de la junte, comprenant notamment "une prohibition des déplacements des membres civils et militaires de la junte, le refus systématique des visas, le contrôle des comptes bancaires".
Source: AFP / 11 mars 2009 20h21
"Ce qui est fini est fini", a lancé le dirigeant libyen à toutes les forces politiques réunies au palais des congrès, appelant le pays à "regarder devant, vers la Mauritanie nouvelle qui naîtra après le 6 juin.
"La Mauritanie, sa situation politique, économique et sociale très fragile, ne peut supporter les surenchères. Tous, vous devez l'avoir à coeur et éviter de la voir sombrer", a-t-il poursuivi.
"S'il faut juger des gens pour les coups d'Etat, il ne faut pas seulement s'en prendre à (Mohamed) Ould Abdel Aziz (chef de la junte), il faut également le faire pour tous les responsables de coups d'Etat durant toute la période depuis le putsch contre Moktar Ould Daddah (60-78) jusqu'à ce jour", a-t-il affirmé.
Cette prise de position, en faveur du scrutin du 6 juin, a été chaleureusement applaudie par la salle, en majorité acquise à la junte.
Mais les représentants du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD), opposé au putsch du 6 août, se sont retirés de la salle.
"Nos camarades, conduits par le président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheir, se sont retirés de la salle lorsque le dirigeant libyen s'est prononcé en faveur de l'agenda électoral des autorités militaires", a affirmé Jemil Ould Mansour, leader du parti islamiste Tewassoul.
"C'est un parti pris pour l'agenda du pouvoir militaire, car les questions des élections et leur agenda sont sujet de divergences et doivent être discutées par les parties prenantes dans la crise", a-t-il dit.
Selon Ould Mansour, une réunion tenue par des représentants des différents protagonistes autour de Kadhafi, peu avant avant le discours du guide libyen, consacré à un accord cadre qui devrait régir les prochains pourparlers "n'a pas pu aboutir à un résultat concret et la partie libyenne a demandé de poursuivre les pourparlers".
"Le climat est donc quelque peu tendu, il faudra attendre la suite", a-t-il conclu.
Les pro-putschistes se sont au contraire félicités du discours du dirigeant libyen.
"Nous saluons son pragmatisme politique, parce que nous tous estimons logiquement avec lui, que le retour en arrière est impossible et qu'il faut regarder vers l'avenir", a déclaré Mohamed Aly Cherif, député, président du groupe parlementaire de la majorité favorable au putsch.
Selon le député, "la date des élections du 6 juin est indiscutable, mais dans la foulée on peut s'entendre sur les conditions de transparence et la façon de conduire les élections par exemple".
La communauté internationale avait condamné le putsch du 6 août ayant renversé le premier président démocratiquement élu du pays, Sidi Ould Cheikh Abadallahi, qui se considère toujours comme le seul chef d'Etat légitime.
Et le 5 février, l'UA avait décidé de prendre des sanctions ciblées contre les membres civils et militaires de la junte, comprenant notamment "une prohibition des déplacements des membres civils et militaires de la junte, le refus systématique des visas, le contrôle des comptes bancaires".
Source: AFP / 11 mars 2009 20h21