Le ministre algérien de l'agriculture Rachid Benaissa travaille à coordonner les efforts d'éradication des criquets avec la Mauritanie.
L'Algérie envisage d'envoyer quatre équipes de surveillance des criquets dans les régions sud du pays pour tenter de contrer une possible invasion de ces insectes au printemps prochain, et d'autres équipes partiront en Mauritanie pour participer aux efforts d'éradication de ce fléau.
Ces équipes travailleront en coordination avec l'Institut national pour la protection des plantes en patrouillant dans les régions proches des frontières avec le Niger et le Mali qui servent de terrains de reproduction naturels pour les criquets, a expliqué le ministre de l'Agriculture Rachid Benaissa dans un communiqué de presse daté du jeudi 5 novembre. Des images par satellite seront également utilisées pour inspecter ces régions et y détecter l'apparition des criquets. Les autorités pourraient également mettre en place de nouvelles mesures d'éradication pour prévenir la propagation de ces insectes.
"L'Algérie dispose des moyens nécessaires pour faire face aux criquets migrateurs, en termes d'équipes qui ratissent les régions sud, de moyens matériels et d'équipement", a expliqué Khaled Momen, directeur de l'Institut national pour la protection des plantes.
"Le ministère de la Défense a mis 24 hélicoptères à la disposition des équipes, en plus d'autres matériels qui seront fournis par une entreprise algérienne", a-t-il ajouté.
Les fermiers des régions sud craignent que les criquets n'envahissent le pays en février si les équipes échouent dans leur mission. Ces exploitants avaient souffert de pertes sérieuses lors des invasions précédentes, qui avaient poussé nombre d'entre eux à tout bonnement renoncer à l'agriculture.
Des équipes seront également envoyées en Mauritanie pour aider à surveiller et à contenir les criquets. Une apparition assez limitée de criquets du désert a été constatée dans l'ouest de la Mauritanie début octobre, bien que les responsables s'attendent à ce que les insectes soient totalement sous contrôle d'ici début décembre, avant les fortes pluies.
"Les criquets pèlerins sont actuellement situés dans le centre et le sud de la Mauritanie et pourraient se déplacer vers les régions nord si le temps le permet", a expliqué Momen. "La Mauritanie a mobilisé des moyens pour contrer ce phénomène, contrairement à ce qui s'était passé il y a quatre ans. A ce jour, la Mauritanie a mis sur pied 22 équipes et couvert plus de 4 000 hectares."
En 2003 et 2004, la Mauritanie et d'autres pays du Sahel avaient dû consacrer des sommes énormes à la lutte contre les nuages de criquets qui s'étaient abattus après que les fortes pluies eurent verdi les régions désertiques, invitant quatre générations de criquets au festin. Bien que l'Algérie eut envoyé deux équipes de contrôles des criquets pour aider son voisin, elle n'avait pas pu empêcher un désastre. C'est la Mauritanie qui avait été le plus durement touchée par cette invasion, qui lui avait coûté 1,6 million d'hectares de terres agricoles et 83 millions de dollars de dégâts.
L'Algérie et le Maroc avaient réussi à éviter un désastre agricole de grande ampleur lors de la saison 2003-2004, grâce à une combinaison de temps sec et de programmes de traitement des criquets très coûteux qui avaient permis de contenir les insectes. Quatre équipes de contrôle s'étaient mobilisées rapidement à la demande de l'Autorité algérienne de lutte contre les criquets. Elles avaient couvert plus de 2 650 hectares, tandis que les équipes dépéchées par l'Autorité d'intervention nationale avaient pu suivre et empêcher que les criquets ne ravagent 121 000 hectares.
Walid Ramzi
Source: Magharebia
Ces équipes travailleront en coordination avec l'Institut national pour la protection des plantes en patrouillant dans les régions proches des frontières avec le Niger et le Mali qui servent de terrains de reproduction naturels pour les criquets, a expliqué le ministre de l'Agriculture Rachid Benaissa dans un communiqué de presse daté du jeudi 5 novembre. Des images par satellite seront également utilisées pour inspecter ces régions et y détecter l'apparition des criquets. Les autorités pourraient également mettre en place de nouvelles mesures d'éradication pour prévenir la propagation de ces insectes.
"L'Algérie dispose des moyens nécessaires pour faire face aux criquets migrateurs, en termes d'équipes qui ratissent les régions sud, de moyens matériels et d'équipement", a expliqué Khaled Momen, directeur de l'Institut national pour la protection des plantes.
"Le ministère de la Défense a mis 24 hélicoptères à la disposition des équipes, en plus d'autres matériels qui seront fournis par une entreprise algérienne", a-t-il ajouté.
Les fermiers des régions sud craignent que les criquets n'envahissent le pays en février si les équipes échouent dans leur mission. Ces exploitants avaient souffert de pertes sérieuses lors des invasions précédentes, qui avaient poussé nombre d'entre eux à tout bonnement renoncer à l'agriculture.
Des équipes seront également envoyées en Mauritanie pour aider à surveiller et à contenir les criquets. Une apparition assez limitée de criquets du désert a été constatée dans l'ouest de la Mauritanie début octobre, bien que les responsables s'attendent à ce que les insectes soient totalement sous contrôle d'ici début décembre, avant les fortes pluies.
"Les criquets pèlerins sont actuellement situés dans le centre et le sud de la Mauritanie et pourraient se déplacer vers les régions nord si le temps le permet", a expliqué Momen. "La Mauritanie a mobilisé des moyens pour contrer ce phénomène, contrairement à ce qui s'était passé il y a quatre ans. A ce jour, la Mauritanie a mis sur pied 22 équipes et couvert plus de 4 000 hectares."
En 2003 et 2004, la Mauritanie et d'autres pays du Sahel avaient dû consacrer des sommes énormes à la lutte contre les nuages de criquets qui s'étaient abattus après que les fortes pluies eurent verdi les régions désertiques, invitant quatre générations de criquets au festin. Bien que l'Algérie eut envoyé deux équipes de contrôles des criquets pour aider son voisin, elle n'avait pas pu empêcher un désastre. C'est la Mauritanie qui avait été le plus durement touchée par cette invasion, qui lui avait coûté 1,6 million d'hectares de terres agricoles et 83 millions de dollars de dégâts.
L'Algérie et le Maroc avaient réussi à éviter un désastre agricole de grande ampleur lors de la saison 2003-2004, grâce à une combinaison de temps sec et de programmes de traitement des criquets très coûteux qui avaient permis de contenir les insectes. Quatre équipes de contrôle s'étaient mobilisées rapidement à la demande de l'Autorité algérienne de lutte contre les criquets. Elles avaient couvert plus de 2 650 hectares, tandis que les équipes dépéchées par l'Autorité d'intervention nationale avaient pu suivre et empêcher que les criquets ne ravagent 121 000 hectares.
Walid Ramzi
Source: Magharebia