
le processus des sanctions contre la Mauritanie s'accélère à une vitesse qui ne laisse que peu de temps aux acteurs de la scène politique en Mauritanie. L'Union Européenne amorce déjà sa dernière course, en convoquant les membres de la junte militaire au pouvoir en Mauritanie, à s'expliquer en octobre prochain devant les instances Afrique-Caraïbes-Pacifiques-Union Européenne (ACP-UE). Cet oral débouchera, en cas d'entêtement des militaires à rester au pouvoir, aux sanctions prévues par l'article 96 des accords de Cotonou que la Mauritanie a signé et qui peuvent se traduire par la suspension de toute coopération avec l'Union européenne. Le Conseil de Paix et de Sécurité sera ainsi amené à introduire une résolution sur la base du Chapitre 7 de la Charte des Nations Unies pour contraindre, y compris par le recours à la force, les généraux à rétablir la légalité. Cette position semble définitive et résulte d'une large concertation entre l'ensemble des membres de la communauté internationale. Le Président français, président en exercice de l'Union Européenne, M.Nicolas Sarkozy, par la voix de son Conseiller spécial Jean David Levitte, est allé même jusqu'à demander à l'ONU à tout entreprendre pour faire échouer le coup d'Etat en Mauritanie. L'information est tombée lors d'un point de presse organisé par M. Jean David Levitte et au cours duquel il a rapporté les propos tenus par ce dernier à Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies, lors du déjeuner qui a réuni les deux hommes. L'Union Européenne et la France n'accepteront jamais le coup d'Etat en Mauritanie, a-t-il précisé en substance. Nous demandons, ajoute le conseiller, aux Nations Unies de prendre leurs responsabilités et de tout mettre en œuvre pour faire échouer ce coup d'Etat. Toute proposition de sortie de crise qui contournerait le retour à l'ordre constitutionnel issu des élections de 2007 ou qui entérinerait, d'une façon ou d'une autre, le Coup d'Etat du 6 août 2008 sera rejetée.
Par ailleurs, une liste noire a été établie par quelques partenaires internationaux avec l'aide du FNDD ; les Américains devront à leur tour publier la leur. Cette liste comportera tous ceux "qui font obstacle au rétablissement de la légalité ". Ces personnes ciblées seront interdites de voyage en Europe et aux Usa, et leurs avoirs à l'extérieur pourraient être bloquées.
COMMUNIQUE DE LA 151ème
REUNION DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), en sa 151ème réunion tenue, au niveau ministériel, à New York, le 22 septembre 2008, a examiné la situation en République islamique de Mauritanie à la suite du coup d'Etat intervenu dans ce pays le 6 août 2008, et a pris la décision qui suit :
Le Conseil, 1. Prend note de la communication de la Commission sur la situation en République islamique de Mauritanie et sur les résultats des différentes missions qui ont été effectuées dans ce pays depuis le 6 août 2008 ; 2. Exprime sa profonde appréciation au Président de la Commission et au Commissaire à la paix et à la sécurité pour les efforts qu'ils déploient en vue du retour à la légalité constitutionnelle, et leur réitère son ferme appui ; 3. Exprime sa grave préoccupation devant le fait que, malgré les efforts déployés à ce jour, aucune avancée n'a été obtenue sur le voie d'un retour rapide à la légalité constitutionnelle ; 4. Rappelle les dispositions pertinentes de l'Acte constitutif de l'UA, de la Décision AHG/142 (XXXV) d'Alger de juillet 1999, de la Déclaration de Lomé de juillet 2000 et du Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité sur les changements anticonstitutionnels de Gouvernement, ainsi que celles de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance que la Mauritanie a ratifiée le 7 juillet dernier, devenant ainsi le premier Etat membre à être partie à cet instrument ; 5. Réitère sa ferme condamnation du coup d'Etat et de toutes les mesures prises par ses auteurs pour consolider la situation née de ce coup d'Etat et réitère la légitimité de l'ordre constitutionnel représenté par les institutions démocratiquement élues lors des élections législatives et présidentielles organisées respectivement en novembre 2006 et mars 2007 ; 6. Exige le retour à l'ordre constitutionnel par le rétablissement inconditionnel de M. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, Président de la République islamique de Mauritanie, dans ses fonctions, à la date du 6 octobre 2008 au plus tard, et met en garde les auteurs du coup d'Etat et leurs soutiens civils contre les risques de sanctions et d'isolement qu'ils encourent au cas où ils ne répondraient pas positivement à cette exigence ; 7. Déclare nulles et de nul effet toutes les mesures de nature constitutionnelle, institutionnelle et législative prises par les autorités militaires et découlant du coup d'Etat du 6 août 2008 ; 8. Demande instamment aux Etats membres de l'UA et à la communauté internationale dans son ensemble de considérer comme illégitimes et illégales toutes les actions et initiatives des auteurs du coup d'Etat destinées à faire échec a la restauration de l'ordre constitutionnel : 9. Se félicite des résultats des réunions de consultations et de coordination sur la situation en Mauritanie, organisées à l'initiative de la Commission, entre l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes, l'Organisation des Nations unies, l'Organisation internationale de la Francophonie et l'Union européenne. Dans ce contexte, le Conseil demande à l'ensemble des partenaires de l'UA, y compris le Conseil de sécurité des Nations unies, l'Union européenne, la Ligue des Etats arabes et la Francophonie, de continuer à apporter leur appui total aux efforts qu'elle déploie en vue du retour à la légalité et d'une sortie de crise conforme à la Constitution mauritanienne. A cet égard, le Conseil encourage le Président de la Commission à poursuivre les consultations
avec l'ensemble des partenaires concernés, pour examiner avec eux les actions à entreprendre en vue du renforcement de la contribution de la communauté internationale à une sortie de crise en Mauritanie bénéficiant du soutien de toutes les parties et qui soit conforme à la Constitution du pays ;
10. Décide de rester saisi de la question.
Écrit par JOB
lauthentique.info
24-09-2008
Par ailleurs, une liste noire a été établie par quelques partenaires internationaux avec l'aide du FNDD ; les Américains devront à leur tour publier la leur. Cette liste comportera tous ceux "qui font obstacle au rétablissement de la légalité ". Ces personnes ciblées seront interdites de voyage en Europe et aux Usa, et leurs avoirs à l'extérieur pourraient être bloquées.
COMMUNIQUE DE LA 151ème
REUNION DU CONSEIL DE PAIX ET DE SECURITE
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), en sa 151ème réunion tenue, au niveau ministériel, à New York, le 22 septembre 2008, a examiné la situation en République islamique de Mauritanie à la suite du coup d'Etat intervenu dans ce pays le 6 août 2008, et a pris la décision qui suit :
Le Conseil, 1. Prend note de la communication de la Commission sur la situation en République islamique de Mauritanie et sur les résultats des différentes missions qui ont été effectuées dans ce pays depuis le 6 août 2008 ; 2. Exprime sa profonde appréciation au Président de la Commission et au Commissaire à la paix et à la sécurité pour les efforts qu'ils déploient en vue du retour à la légalité constitutionnelle, et leur réitère son ferme appui ; 3. Exprime sa grave préoccupation devant le fait que, malgré les efforts déployés à ce jour, aucune avancée n'a été obtenue sur le voie d'un retour rapide à la légalité constitutionnelle ; 4. Rappelle les dispositions pertinentes de l'Acte constitutif de l'UA, de la Décision AHG/142 (XXXV) d'Alger de juillet 1999, de la Déclaration de Lomé de juillet 2000 et du Protocole relatif à la création du Conseil de paix et de sécurité sur les changements anticonstitutionnels de Gouvernement, ainsi que celles de la Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance que la Mauritanie a ratifiée le 7 juillet dernier, devenant ainsi le premier Etat membre à être partie à cet instrument ; 5. Réitère sa ferme condamnation du coup d'Etat et de toutes les mesures prises par ses auteurs pour consolider la situation née de ce coup d'Etat et réitère la légitimité de l'ordre constitutionnel représenté par les institutions démocratiquement élues lors des élections législatives et présidentielles organisées respectivement en novembre 2006 et mars 2007 ; 6. Exige le retour à l'ordre constitutionnel par le rétablissement inconditionnel de M. Sidi Ould Cheikh Abdallahi, Président de la République islamique de Mauritanie, dans ses fonctions, à la date du 6 octobre 2008 au plus tard, et met en garde les auteurs du coup d'Etat et leurs soutiens civils contre les risques de sanctions et d'isolement qu'ils encourent au cas où ils ne répondraient pas positivement à cette exigence ; 7. Déclare nulles et de nul effet toutes les mesures de nature constitutionnelle, institutionnelle et législative prises par les autorités militaires et découlant du coup d'Etat du 6 août 2008 ; 8. Demande instamment aux Etats membres de l'UA et à la communauté internationale dans son ensemble de considérer comme illégitimes et illégales toutes les actions et initiatives des auteurs du coup d'Etat destinées à faire échec a la restauration de l'ordre constitutionnel : 9. Se félicite des résultats des réunions de consultations et de coordination sur la situation en Mauritanie, organisées à l'initiative de la Commission, entre l'Union africaine, la Ligue des Etats arabes, l'Organisation des Nations unies, l'Organisation internationale de la Francophonie et l'Union européenne. Dans ce contexte, le Conseil demande à l'ensemble des partenaires de l'UA, y compris le Conseil de sécurité des Nations unies, l'Union européenne, la Ligue des Etats arabes et la Francophonie, de continuer à apporter leur appui total aux efforts qu'elle déploie en vue du retour à la légalité et d'une sortie de crise conforme à la Constitution mauritanienne. A cet égard, le Conseil encourage le Président de la Commission à poursuivre les consultations
avec l'ensemble des partenaires concernés, pour examiner avec eux les actions à entreprendre en vue du renforcement de la contribution de la communauté internationale à une sortie de crise en Mauritanie bénéficiant du soutien de toutes les parties et qui soit conforme à la Constitution du pays ;
10. Décide de rester saisi de la question.
Écrit par JOB
lauthentique.info
24-09-2008