
Critiquée dans le passé pour son manque de transparence et sa mauvaise gestion, la Banque africaine de développement (BAD) veut maintenant donner l'exemple dans la lutte contre la corruption.
"Au moment où l'Afrique se lance dans de grands projets d'infrastructures, qui ont connu des problèmes dans le passé, nous devons commencer par montrer l'exemple", a souligné le président de la BAD, Donald Kaberuka.
La BAD, qui travaille ponctuellement avec des partenaires financiers comme la Banque mondiale ou certains Etats membres, finance de nombreux projets de développement en Afrique, confiés à des entreprises privées ou publiques.
Il peut s'agir d'infrastructures (réseau routier en Tunisie ou services de santé en Sierra Leone par exemple), d'aides budgétaires directes ou de fonds comme le Fonds de développement social de Djibouti.
C'est sur les gros chantiers d'infrastructures que les tentations sont les plus grandes de détournements de fonds, surfacturation, voire de corruption, notamment pour l'obtention des marchés.
Aussi, il y a deux ans, la BAD a créé une Division de lutte contre la corruption et des enquêtes sur la fraude (ACFD). "Elle vient d'être renforcée avec une autonomie totale à l'intérieur de la Banque", a expliqué le patron de l'institution, ancien ministre rwandais des Finances.
Dans une plaquette de présentation, l'ACFD indique que personne n'est à l'abri des poursuites puisque tous "les membres du personnel élu, leurs conseillers et assistants, les fonctionnaires de la Banque" peuvent faire l'objet de dénonciation.
"Les enquêtes sont diligentées pour examiner et déterminer la véracité des allégations de corruption ou de pratiques frauduleuses", précise ce document.
"J'ai l'intention de renforcer encore cette unité, de lui donner plus de moyens, pour nous permettre d'augmenter l'efficacité et l'intégrité de l'institution", a martelé Donald Kaberuka, assurant que cette politique incite les partenaires à la confiance et accroît les financements.
Il y a quelques années, la BAD n'avait pas toujours la confiance des Etats membres. Un ancien président avait ainsi nommé son épouse directrice des opérations financières, un ex secrétaire général favorisait ses maîtresses.
Depuis, la BAD n'a plus connu de gros problème, a affirmé Kaberuka.
La Banque a également signé un accord avec d'autres institutions financières multilatérales : "Si une entreprise est impliquée dans un détournement ou tout autre type de corruption dans le cadre de nos projets, elle ne travaillera plus avec nous mais plus jamais non plus avec les autres institutions", a-t-il relevé.
La Banque a en outre mis en place en 2006 un mécanisme offrant "à tous ceux qui ont subi ou risquent de subir un préjudice résultant d'un projet financé par la BAD" la possibilité de déposer une plainte, indique-t-elle dans un communiqué.
Ce mécanisme inclut un volet d'information et de sensibilisation "en vue d'informer le public, les communautés locales, les ONG et la société civile sur ses activités".
Pour la BAD, cette politique vise également à accroître sa visibilité vis-à-vis des populations africaines.
"Demain, nous voulons que les paysans africains qui bénéficient de nos projets, les entrepreneurs soient les premiers défenseurs de la BAD et qu'ils se disent que notre argent c'est le leur", explique un responsable de la communication de la Banque.
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Source: tv5
(M)
"Au moment où l'Afrique se lance dans de grands projets d'infrastructures, qui ont connu des problèmes dans le passé, nous devons commencer par montrer l'exemple", a souligné le président de la BAD, Donald Kaberuka.
La BAD, qui travaille ponctuellement avec des partenaires financiers comme la Banque mondiale ou certains Etats membres, finance de nombreux projets de développement en Afrique, confiés à des entreprises privées ou publiques.
Il peut s'agir d'infrastructures (réseau routier en Tunisie ou services de santé en Sierra Leone par exemple), d'aides budgétaires directes ou de fonds comme le Fonds de développement social de Djibouti.
C'est sur les gros chantiers d'infrastructures que les tentations sont les plus grandes de détournements de fonds, surfacturation, voire de corruption, notamment pour l'obtention des marchés.
Aussi, il y a deux ans, la BAD a créé une Division de lutte contre la corruption et des enquêtes sur la fraude (ACFD). "Elle vient d'être renforcée avec une autonomie totale à l'intérieur de la Banque", a expliqué le patron de l'institution, ancien ministre rwandais des Finances.
Dans une plaquette de présentation, l'ACFD indique que personne n'est à l'abri des poursuites puisque tous "les membres du personnel élu, leurs conseillers et assistants, les fonctionnaires de la Banque" peuvent faire l'objet de dénonciation.
"Les enquêtes sont diligentées pour examiner et déterminer la véracité des allégations de corruption ou de pratiques frauduleuses", précise ce document.
"J'ai l'intention de renforcer encore cette unité, de lui donner plus de moyens, pour nous permettre d'augmenter l'efficacité et l'intégrité de l'institution", a martelé Donald Kaberuka, assurant que cette politique incite les partenaires à la confiance et accroît les financements.
Il y a quelques années, la BAD n'avait pas toujours la confiance des Etats membres. Un ancien président avait ainsi nommé son épouse directrice des opérations financières, un ex secrétaire général favorisait ses maîtresses.
Depuis, la BAD n'a plus connu de gros problème, a affirmé Kaberuka.
La Banque a également signé un accord avec d'autres institutions financières multilatérales : "Si une entreprise est impliquée dans un détournement ou tout autre type de corruption dans le cadre de nos projets, elle ne travaillera plus avec nous mais plus jamais non plus avec les autres institutions", a-t-il relevé.
La Banque a en outre mis en place en 2006 un mécanisme offrant "à tous ceux qui ont subi ou risquent de subir un préjudice résultant d'un projet financé par la BAD" la possibilité de déposer une plainte, indique-t-elle dans un communiqué.
Ce mécanisme inclut un volet d'information et de sensibilisation "en vue d'informer le public, les communautés locales, les ONG et la société civile sur ses activités".
Pour la BAD, cette politique vise également à accroître sa visibilité vis-à-vis des populations africaines.
"Demain, nous voulons que les paysans africains qui bénéficient de nos projets, les entrepreneurs soient les premiers défenseurs de la BAD et qu'ils se disent que notre argent c'est le leur", explique un responsable de la communication de la Banque.
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Source: tv5
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