
Maintenant ce n'est pas la fin. Ce n'est même pas le début de la fin. Mais, c'est, peut-être, la fin du début. Winston Churchill.
Ce dont nous sommes sûrs, c’est que le bâclage politique à de beaux jours devant lui dans notre Mauritanie multinationale. Car, les actes posés par l’état dans le cas précis du passif humanitaire et les mécanismes déclenchés pour sa résolution ainsi que les acteurs impliqués, sont, à tout point de vue, comparables à la farce inventée par tous les régimes précédents dont celui de SIDIOCA. Et serait irresponsable que les autres acteurs ne fassent leur travail sinon l’état imposera sa solution.
Osons l’admettre et osons le dénoncer. Et cela est le job de l’opposition et de la nébuleuse «société civile» habitée par des soi-disant droits de l’hommiste. En effet, l’état, dans sa manière de gérer le passif, envoie un signal douteux, suspicieux et dangereux et il nous semble inadmissible que se taisent les opposants et les droits de l’hommiste. Par leur silence, ils deviennent les complices d’un acte de réconciliation biaisé à incidence grave sur l’avenir politique et sociale du pays. C’est sûrement ce qu’a compris L’AJD/MR qui, tout en encourageant le très banal discours de Kaedi, s’est prononcée clairement en suggérant notamment l’extradition de Ould TAYA, responsable moral premier des massacres des négro-africains.
L’AJD/MR, exige à ce que tous les acteurs soient impliqués. Elle demande en outre qu’il y ait une lumière totale sur les actes inhumains commis contre de paisibles citoyens pour qu’enfin la justice puisse librement établir la vérité totale sur ce douloureux événement. L’AJD/MR, grandeur nature, ne s’est jusque là jamais trompé sur ce dossier lorsque, le CMJD et ses alliés proposèrent d’évacuer les « sujets fâcheux » de leur pompeuse et fallacieuse transition. A l’époque une certaine opposition, qui forme l’ossature fragilisée d’un FNDD aux abois, s’était totalement trompée quand elle vitupérait avec arrogance la ligne de L’AJD/MR.
En appuyant et en encourageant le CMJD à s’orienter vers le bâclage de la réconciliation nationale, notamment en rejetant l’impérieuse nécessite de discuter voire d’entamer la résolution des questions d’inégalités socio-politiques et de violations des droits humains, une partie de l’opposition savait ce qu’elle faisait. Elle comprenait bien qu’en agissant de la sorte, elle rendait service aux auteurs des crimes de sang et des crimes économiques qui se trouvaient être aux commandes pendant la transition vallienne. Ce fut un signal fort pour dire qu’eux étaient prêts a accompagné le forfait. Simultanément, cette opposition assenait un coup dur aux populations mauritaniennes et sabordait ainsi les actions d’une opposition authentique qui s’est toujours battu pour que la transition prenne en charge certains contentieux dont la résolution où le début de résolution n’accorderait que du crédit à toute la classe politique et à notre société civile.
L’UFP, par la voie de son commandant de bord, s’opposera à l’introduction du passif humanitaire dans le programme de la transition ; TAWASSOUL ira loin en prônant purement et simplement l’OUBLI qui, selon de fallacieux préceptes islamiques inventés par leurs érudits, seraient la voie incontestable pour réconcilier les mauritaniens. Nous sommes tous conscients, sauf par mauvaise foi, que la position de l’UFP et de TAWASSOUL, au lieu de refléter des contradictions entre de véritables projets de société, révèlent plutôt les querelles politiciennes des «stratèges» de ces deux partis respectifs dont l’objectif visé, ni plu ni moins, qu’un accès aux ressources de l’état par des ruses et des positionnement dans le très boueux marigot politique mauritanien.
Et puisque la seule chose qui comptait se résumait à l’accès aux ressources et au pouvoir, ces deux partis se sont vite retrouvés, sans aucune gêne, dans le plus éphémère des gouvernements que notre pays a connu depuis son accession à l’indépendance. Renvoyés du gouvernement, ces 2 partis, en intelligence avec des individualités toutes mécontentes, ne digéreront jamais cet épisode, toute chose qui justifie aujourd’hui, leur rôle d’agitateurs principaux dans leur alliance fluctuante et fragilisée du FNDD.
Sous SIDIOCA, ces 2 principaux partis ont usé de moyens extrapolitiques pour d’abord, récupérer les fruits du combat authentique des vrais opposants. Ensuite, dans une logique marchande allant dans le sens du jeu de dupes, ils aidèrent le pouvoir en place à casser durablement certains partenaires de l’opposition qui, des décennies durant, se sont rebellés contre le système inique. C’est ce qui explique toute la drague faite à SIDIOCA et WAGHEF pour entrer sans conditions dans son gouvernement. L’APP quant à elle a commis l’irréparable en optant soutenir l’homme choisi des militaires sacrifiant l’intérêt général au profit de querelles purement personnelles qui opposent son leader et un Ahmed Daddah hanté par le pouvoir mais aussi un Ahmed Daddah très craint à cause de son ambigüité, sa duplicité et sa très probable inclination féodale et tribale.
Aujourd’hui l’avenir de la Mauritanie est malheureusement accroché à l’humeur et à la volonté des bandits du marigot politique, menteurs chevronnés et fossoyeurs fumeux qui ont pillé le pays et à la tortuosité de certains « leaders » autoproclamés et d’intellectuels «stomacaux» tous à l’affût dans l’attente de postes juteux au lendemain de la victoire, sauf par miracles, du très pressé General Ould Aziz.
Sinon, quelle crédibilité pouvons-nous donner à une transition politique qui amplifie les divergences politiques, culturelles, sociales et économiques ? Quelle crédibilité pouvons-nous donner à une transition politique où le pouvoir est uniquement pressé à gagner des élections sans en mesurer les conséquences immédiates et lointaines. Quelle crédit, enfin, pouvons-nous donner à celui assurera la gestion de cette courte transition quand on sait que le président du sénat est un produit fini de l’état que nous décrivions plus haut?
C’est justement une telle précipitation qui nous a coûté cher. Primo elle nous a laissé une transition dévoyée sous Ould VALL, une transition qui n’a servi qu’à fabriquer un soi-disant président. Secundo, et malgré les agitations des démocrates du désert et de la vallée, elle nous a conduit à un coup d’état avec toutes ses conséquences de suspension, d’embargo et autres injustices faites aux populations par une communauté internationale qui n’est pas suffisamment attentive aux revendications des noirs mauritaniens laissés en rade depuis 48 ans par des politiques racistes et esclavagistes. Enfin, cette précipitation nous laisse l’odeur d’un futur incertain où les contradictions iront grandissantes à cause de la banalisation tragique de la question de fond, LA QUESTION NATIONALE.
Et nous pensons que dans un tel environnement triste et indigne, Il est du seul devoir des partis politiques et de la société civile de prendre entièrement faits et causes pour la résolution concertée de tous les contentieux qui contribuerait à réconcilier les mauritaniens et ce malgré les contradictions idéologiques et les contradictions de principes.
C’est aussi le devoir des partis politiques de peser de leur poids pour accompagner toute bonne initiative politique sincère visant la résolution juste, durable et de tout autre problème national tels les problèmes liés aux innombrables inégalités politiques, économiques, éducatives culturelles et sociales flagrantes qui minent l’unité nationale. Le général est en voie de créer toutes les conditions d’un blocage plus douloureux. Lui a organisé un coup d’état pour se débarrasser de sa marionnette. Alors qu’il réfléchisse pleinement et correctement parce qu’il ne sait pas les surprises que lui réservent l’avenir. L’état qu’il dirige de fait est profondément malade.
A Monsieur le Général, nous disons que prise en compte de la question de la faisabilité démocratique pose, en elle-même, la question sous-jacente des irréfragables inégalités de toutes sortes, telles que posaient par l’AJD/MR et d’autres rares organisations politiques et humanitaires. Favoriser l’enracinement de la démocratie en disant PLUS JAMAIS UN COUP D’ETAT, c’est aussi VEUILLER à résorber mais à imposer à un régime élu à assumer de bonnes politiques économiques, culturelles, sociales, éducatives…… pour assurer sa VRAIE LEGALITE ET SA VRAIE LEGITIMITE. Autrement tout régime s’exposerait, dans le cas d’un pays multinational comme le nôtre, à des remises en cause perpétuelles et préjudiciables à sa stabilité.
Il est de votre métier en tant que chef d’état de fait de veiller à cette situation que vous n’êtes pas le seul à créer. Le rôle revient aussi à nos partis politiques et à la société civile de mettre en œuvre, en collaboration avec l’état, des actions durables et concertées pour que des stratégies de communication, coopération et débats sans complexes s’enracinent dans nos mœurs de tous les jours en lieu et place de ces maladives et interminables querelles puériles.
L’opposition en tant qu’institution, ou ce qui reste d’elle, est chargée de sauver le pays et d’œuvrer pour que les vraies préoccupations soient mises en avant. Elle doit travailler dans le sens de concocter un agenda national et impersonnel pour l’intérêt du pays. Force est de constater que les oppositions sont dans leur majorité préoccupée par des querelles politiciennes en plus des contradictions entre les personnes. Cette opposition, dans sa substance, se confond à une élite toujours prête, à l’image de l’état, à utiliser ce qu’il y’a de plus sensible dans nos sociétés africaines pour s’affirmer dans les villes, les villages et les campements. Au lieu de pratiquer les populations en leur expliquant leurs projets de société et leurs programmes, cette même opposition, reflet de nos états et de nos gouvernements, reste enfermer dans des discours pédants et démagogiques qui sont à des années-lumière des préoccupations des populations.
Idem enfin pour nos fameuses organisations de la société civile dans lesquelles nous comptons les organisations humanitaires. Beaucoup d’entre elles sont fabriquées pour servir de tentacules à des organisations politiques. D’autres sont montées par les régimes eux-mêmes et sont, en quelque sorte, un vivier pour la faune d’agents secrets envoyés pour espionner la société civile et l’opposition authentiques. Celle qui est à l’étranger est elle aussi, depuis l’âge de la pierre taillée, minée par des contradictions enfantines qui ne sont que l’œuvre de droits de l’hommiste intéressés et qui n’ont pour s’agiter que la réalisation de leurs agendas personnels.
Beaucoup de nos cadres et instruits revendiquent leur appartenance à la « société civile » comme s’il suffisait de se réclamer de cette dernière pour être dédouané de tout crime et/ou de toute faute similaire à celle que l’on imputerait à tout citoyen passif face aux crimes et autres dérapages de l’état. En vérité, nombreux sont ceux qui, après avoir échoué toute tentative d’entrisme, se sont reconvertis en «acteurs» de la société civile où les uns et les autres rivalisent en discours creux sans aucune incidence sur les misères des populations.
Il est clair que la Mauritanie est malade, très malade de ses acteurs que sont l’Etat, les partis politiques ainsi que la société civile. Toutes ces 3 composantes ont UNE TRES GRANDE RESPONSABILITE.
Il est triste de le dire mais la vérité est que l’état, pour le moment, est en faillite dans son rôle de garant de l’équité et de la justice. Pris en otage par des bandes de malfaiteurs de toutes sortes, l’état devient incapable d’assurer son rôle d’arbitre ; L’état a échoué dans son rôle de garant de la transparence et de la construction d’une unité nationale. Ses commis, ses agents, son armée, bref, ses acteurs sont liés au prince par des liens et des alliances d’allégeance absolues. A son tour, ce même état via son gouvernement, laisse le champ libre à ses agents de piller les ressources nationales publiques.
C’est pour cette raison que nous assistons au pillage des projets de l’état, de son trésor public et de ses infrastructures. L’état se confond, dans ses principes, ses symboles et son fonctionnement, à des tribus, des familles flanquées de ses troubadours tous pilleurs et resquilleurs protégés parce qu’aidant à perpétuer les pratiques les plus sordides de division et de haines entre les populations. Et tant que cet état ne retrouve pas son rôle régalien, en faisant de la compétence, de l’intégrité et de la rigueur les seuls critères d’ascension professionnelle et de nomination dans instituions de l’état. Sinon, quelle crédibilité pouvons-nous donner à un Etat dont tous les commis en fonction ou en exercice (ou presque) sont des voleurs des biens de l’état ? Quelle crédibilité pouvons-nous donner à une élite et une notabilité dont tous les biens ou presque sont volés à l’état ? Le gouvernement en annonçant une lutte contre la corruption et le clientélisme doit aller jusqu’au bout et l’opposition ainsi que la société civile doivent l’aider dans ce sens. Mais le gouvernement, pour convaincre de sa bonne foi et de sa grandeur, doit commencer par lui-même parce qu’en son sein existent déjà des voleurs de profession dont les ranchs, les biens immobiliers ne se comptent pas. Il n’est un secret pour personne que la majorité des agents de l’état ont volé le trésor public, toute chose qui explique cette poussée indigne de ces somptueuses villas dans le désert, dans la vallée et bien sûr à Nouakchott.
Sinon comment un pays pauvre et malade comme le notre, sans financements solides et sans administrations solides et dévouées, sans opposition valeureuse et vertueuse, sans citoyens amoureux de leur pays et capables d’épargner en tant soit peu les biens de l’état, sans diaspora intéressée à s’investir et à investir, sans armée républicaine ni police républicaine, et entourés de républiques bananières et aussi fragiles, peut-il, prétendre assurer et assumer un processus démocratique digne du nom ? Les tueries sauvages, l’échec cuisant de la politique d’arabisation, le bâclage politique perpétuel par des annonces pompeuses montrent à l’envi que ni l’état, ni l’opposition encore moins la nébuleuse société civile n’ont trouvé les réponses idoines à un pays dont l’avenir augure déjà de tensions et de compromissions préjudiciables.
Adama NGAIDE
Militant AJD/MR - USA
Source: AJD/MR
Ce dont nous sommes sûrs, c’est que le bâclage politique à de beaux jours devant lui dans notre Mauritanie multinationale. Car, les actes posés par l’état dans le cas précis du passif humanitaire et les mécanismes déclenchés pour sa résolution ainsi que les acteurs impliqués, sont, à tout point de vue, comparables à la farce inventée par tous les régimes précédents dont celui de SIDIOCA. Et serait irresponsable que les autres acteurs ne fassent leur travail sinon l’état imposera sa solution.
Osons l’admettre et osons le dénoncer. Et cela est le job de l’opposition et de la nébuleuse «société civile» habitée par des soi-disant droits de l’hommiste. En effet, l’état, dans sa manière de gérer le passif, envoie un signal douteux, suspicieux et dangereux et il nous semble inadmissible que se taisent les opposants et les droits de l’hommiste. Par leur silence, ils deviennent les complices d’un acte de réconciliation biaisé à incidence grave sur l’avenir politique et sociale du pays. C’est sûrement ce qu’a compris L’AJD/MR qui, tout en encourageant le très banal discours de Kaedi, s’est prononcée clairement en suggérant notamment l’extradition de Ould TAYA, responsable moral premier des massacres des négro-africains.
L’AJD/MR, exige à ce que tous les acteurs soient impliqués. Elle demande en outre qu’il y ait une lumière totale sur les actes inhumains commis contre de paisibles citoyens pour qu’enfin la justice puisse librement établir la vérité totale sur ce douloureux événement. L’AJD/MR, grandeur nature, ne s’est jusque là jamais trompé sur ce dossier lorsque, le CMJD et ses alliés proposèrent d’évacuer les « sujets fâcheux » de leur pompeuse et fallacieuse transition. A l’époque une certaine opposition, qui forme l’ossature fragilisée d’un FNDD aux abois, s’était totalement trompée quand elle vitupérait avec arrogance la ligne de L’AJD/MR.
En appuyant et en encourageant le CMJD à s’orienter vers le bâclage de la réconciliation nationale, notamment en rejetant l’impérieuse nécessite de discuter voire d’entamer la résolution des questions d’inégalités socio-politiques et de violations des droits humains, une partie de l’opposition savait ce qu’elle faisait. Elle comprenait bien qu’en agissant de la sorte, elle rendait service aux auteurs des crimes de sang et des crimes économiques qui se trouvaient être aux commandes pendant la transition vallienne. Ce fut un signal fort pour dire qu’eux étaient prêts a accompagné le forfait. Simultanément, cette opposition assenait un coup dur aux populations mauritaniennes et sabordait ainsi les actions d’une opposition authentique qui s’est toujours battu pour que la transition prenne en charge certains contentieux dont la résolution où le début de résolution n’accorderait que du crédit à toute la classe politique et à notre société civile.
L’UFP, par la voie de son commandant de bord, s’opposera à l’introduction du passif humanitaire dans le programme de la transition ; TAWASSOUL ira loin en prônant purement et simplement l’OUBLI qui, selon de fallacieux préceptes islamiques inventés par leurs érudits, seraient la voie incontestable pour réconcilier les mauritaniens. Nous sommes tous conscients, sauf par mauvaise foi, que la position de l’UFP et de TAWASSOUL, au lieu de refléter des contradictions entre de véritables projets de société, révèlent plutôt les querelles politiciennes des «stratèges» de ces deux partis respectifs dont l’objectif visé, ni plu ni moins, qu’un accès aux ressources de l’état par des ruses et des positionnement dans le très boueux marigot politique mauritanien.
Et puisque la seule chose qui comptait se résumait à l’accès aux ressources et au pouvoir, ces deux partis se sont vite retrouvés, sans aucune gêne, dans le plus éphémère des gouvernements que notre pays a connu depuis son accession à l’indépendance. Renvoyés du gouvernement, ces 2 partis, en intelligence avec des individualités toutes mécontentes, ne digéreront jamais cet épisode, toute chose qui justifie aujourd’hui, leur rôle d’agitateurs principaux dans leur alliance fluctuante et fragilisée du FNDD.
Sous SIDIOCA, ces 2 principaux partis ont usé de moyens extrapolitiques pour d’abord, récupérer les fruits du combat authentique des vrais opposants. Ensuite, dans une logique marchande allant dans le sens du jeu de dupes, ils aidèrent le pouvoir en place à casser durablement certains partenaires de l’opposition qui, des décennies durant, se sont rebellés contre le système inique. C’est ce qui explique toute la drague faite à SIDIOCA et WAGHEF pour entrer sans conditions dans son gouvernement. L’APP quant à elle a commis l’irréparable en optant soutenir l’homme choisi des militaires sacrifiant l’intérêt général au profit de querelles purement personnelles qui opposent son leader et un Ahmed Daddah hanté par le pouvoir mais aussi un Ahmed Daddah très craint à cause de son ambigüité, sa duplicité et sa très probable inclination féodale et tribale.
Aujourd’hui l’avenir de la Mauritanie est malheureusement accroché à l’humeur et à la volonté des bandits du marigot politique, menteurs chevronnés et fossoyeurs fumeux qui ont pillé le pays et à la tortuosité de certains « leaders » autoproclamés et d’intellectuels «stomacaux» tous à l’affût dans l’attente de postes juteux au lendemain de la victoire, sauf par miracles, du très pressé General Ould Aziz.
Sinon, quelle crédibilité pouvons-nous donner à une transition politique qui amplifie les divergences politiques, culturelles, sociales et économiques ? Quelle crédibilité pouvons-nous donner à une transition politique où le pouvoir est uniquement pressé à gagner des élections sans en mesurer les conséquences immédiates et lointaines. Quelle crédit, enfin, pouvons-nous donner à celui assurera la gestion de cette courte transition quand on sait que le président du sénat est un produit fini de l’état que nous décrivions plus haut?
C’est justement une telle précipitation qui nous a coûté cher. Primo elle nous a laissé une transition dévoyée sous Ould VALL, une transition qui n’a servi qu’à fabriquer un soi-disant président. Secundo, et malgré les agitations des démocrates du désert et de la vallée, elle nous a conduit à un coup d’état avec toutes ses conséquences de suspension, d’embargo et autres injustices faites aux populations par une communauté internationale qui n’est pas suffisamment attentive aux revendications des noirs mauritaniens laissés en rade depuis 48 ans par des politiques racistes et esclavagistes. Enfin, cette précipitation nous laisse l’odeur d’un futur incertain où les contradictions iront grandissantes à cause de la banalisation tragique de la question de fond, LA QUESTION NATIONALE.
Et nous pensons que dans un tel environnement triste et indigne, Il est du seul devoir des partis politiques et de la société civile de prendre entièrement faits et causes pour la résolution concertée de tous les contentieux qui contribuerait à réconcilier les mauritaniens et ce malgré les contradictions idéologiques et les contradictions de principes.
C’est aussi le devoir des partis politiques de peser de leur poids pour accompagner toute bonne initiative politique sincère visant la résolution juste, durable et de tout autre problème national tels les problèmes liés aux innombrables inégalités politiques, économiques, éducatives culturelles et sociales flagrantes qui minent l’unité nationale. Le général est en voie de créer toutes les conditions d’un blocage plus douloureux. Lui a organisé un coup d’état pour se débarrasser de sa marionnette. Alors qu’il réfléchisse pleinement et correctement parce qu’il ne sait pas les surprises que lui réservent l’avenir. L’état qu’il dirige de fait est profondément malade.
A Monsieur le Général, nous disons que prise en compte de la question de la faisabilité démocratique pose, en elle-même, la question sous-jacente des irréfragables inégalités de toutes sortes, telles que posaient par l’AJD/MR et d’autres rares organisations politiques et humanitaires. Favoriser l’enracinement de la démocratie en disant PLUS JAMAIS UN COUP D’ETAT, c’est aussi VEUILLER à résorber mais à imposer à un régime élu à assumer de bonnes politiques économiques, culturelles, sociales, éducatives…… pour assurer sa VRAIE LEGALITE ET SA VRAIE LEGITIMITE. Autrement tout régime s’exposerait, dans le cas d’un pays multinational comme le nôtre, à des remises en cause perpétuelles et préjudiciables à sa stabilité.
Il est de votre métier en tant que chef d’état de fait de veiller à cette situation que vous n’êtes pas le seul à créer. Le rôle revient aussi à nos partis politiques et à la société civile de mettre en œuvre, en collaboration avec l’état, des actions durables et concertées pour que des stratégies de communication, coopération et débats sans complexes s’enracinent dans nos mœurs de tous les jours en lieu et place de ces maladives et interminables querelles puériles.
L’opposition en tant qu’institution, ou ce qui reste d’elle, est chargée de sauver le pays et d’œuvrer pour que les vraies préoccupations soient mises en avant. Elle doit travailler dans le sens de concocter un agenda national et impersonnel pour l’intérêt du pays. Force est de constater que les oppositions sont dans leur majorité préoccupée par des querelles politiciennes en plus des contradictions entre les personnes. Cette opposition, dans sa substance, se confond à une élite toujours prête, à l’image de l’état, à utiliser ce qu’il y’a de plus sensible dans nos sociétés africaines pour s’affirmer dans les villes, les villages et les campements. Au lieu de pratiquer les populations en leur expliquant leurs projets de société et leurs programmes, cette même opposition, reflet de nos états et de nos gouvernements, reste enfermer dans des discours pédants et démagogiques qui sont à des années-lumière des préoccupations des populations.
Idem enfin pour nos fameuses organisations de la société civile dans lesquelles nous comptons les organisations humanitaires. Beaucoup d’entre elles sont fabriquées pour servir de tentacules à des organisations politiques. D’autres sont montées par les régimes eux-mêmes et sont, en quelque sorte, un vivier pour la faune d’agents secrets envoyés pour espionner la société civile et l’opposition authentiques. Celle qui est à l’étranger est elle aussi, depuis l’âge de la pierre taillée, minée par des contradictions enfantines qui ne sont que l’œuvre de droits de l’hommiste intéressés et qui n’ont pour s’agiter que la réalisation de leurs agendas personnels.
Beaucoup de nos cadres et instruits revendiquent leur appartenance à la « société civile » comme s’il suffisait de se réclamer de cette dernière pour être dédouané de tout crime et/ou de toute faute similaire à celle que l’on imputerait à tout citoyen passif face aux crimes et autres dérapages de l’état. En vérité, nombreux sont ceux qui, après avoir échoué toute tentative d’entrisme, se sont reconvertis en «acteurs» de la société civile où les uns et les autres rivalisent en discours creux sans aucune incidence sur les misères des populations.
Il est clair que la Mauritanie est malade, très malade de ses acteurs que sont l’Etat, les partis politiques ainsi que la société civile. Toutes ces 3 composantes ont UNE TRES GRANDE RESPONSABILITE.
Il est triste de le dire mais la vérité est que l’état, pour le moment, est en faillite dans son rôle de garant de l’équité et de la justice. Pris en otage par des bandes de malfaiteurs de toutes sortes, l’état devient incapable d’assurer son rôle d’arbitre ; L’état a échoué dans son rôle de garant de la transparence et de la construction d’une unité nationale. Ses commis, ses agents, son armée, bref, ses acteurs sont liés au prince par des liens et des alliances d’allégeance absolues. A son tour, ce même état via son gouvernement, laisse le champ libre à ses agents de piller les ressources nationales publiques.
C’est pour cette raison que nous assistons au pillage des projets de l’état, de son trésor public et de ses infrastructures. L’état se confond, dans ses principes, ses symboles et son fonctionnement, à des tribus, des familles flanquées de ses troubadours tous pilleurs et resquilleurs protégés parce qu’aidant à perpétuer les pratiques les plus sordides de division et de haines entre les populations. Et tant que cet état ne retrouve pas son rôle régalien, en faisant de la compétence, de l’intégrité et de la rigueur les seuls critères d’ascension professionnelle et de nomination dans instituions de l’état. Sinon, quelle crédibilité pouvons-nous donner à un Etat dont tous les commis en fonction ou en exercice (ou presque) sont des voleurs des biens de l’état ? Quelle crédibilité pouvons-nous donner à une élite et une notabilité dont tous les biens ou presque sont volés à l’état ? Le gouvernement en annonçant une lutte contre la corruption et le clientélisme doit aller jusqu’au bout et l’opposition ainsi que la société civile doivent l’aider dans ce sens. Mais le gouvernement, pour convaincre de sa bonne foi et de sa grandeur, doit commencer par lui-même parce qu’en son sein existent déjà des voleurs de profession dont les ranchs, les biens immobiliers ne se comptent pas. Il n’est un secret pour personne que la majorité des agents de l’état ont volé le trésor public, toute chose qui explique cette poussée indigne de ces somptueuses villas dans le désert, dans la vallée et bien sûr à Nouakchott.
Sinon comment un pays pauvre et malade comme le notre, sans financements solides et sans administrations solides et dévouées, sans opposition valeureuse et vertueuse, sans citoyens amoureux de leur pays et capables d’épargner en tant soit peu les biens de l’état, sans diaspora intéressée à s’investir et à investir, sans armée républicaine ni police républicaine, et entourés de républiques bananières et aussi fragiles, peut-il, prétendre assurer et assumer un processus démocratique digne du nom ? Les tueries sauvages, l’échec cuisant de la politique d’arabisation, le bâclage politique perpétuel par des annonces pompeuses montrent à l’envi que ni l’état, ni l’opposition encore moins la nébuleuse société civile n’ont trouvé les réponses idoines à un pays dont l’avenir augure déjà de tensions et de compromissions préjudiciables.
Adama NGAIDE
Militant AJD/MR - USA
Source: AJD/MR