
Dans un communiqué dont For-Mauritania a obtenue copie, le Front National pour la Défense de la Démocratie (FNDD), tire la sonnette d'alarme sur le danger de la politique de la fuite en avant pour laquelle semble avoir opté le Général limogé. Sourd aux attentes des Mauritaniens et agacé par les suggestions des partenaires de la Mauritanie, le Général Ould Abdel Aziz compte imposer le fait accompli en organisant un simulacre d'élections présidentielles pour se donner une façade de légalité. Le Front dénonce le démarrage du prétendu recensement administratif à but électoral. Il appelle l'ensemble de la classe politique à prendre la mesure de la situation et à entamer un dialogue sérieux. Le Front propose que le plan de sortie de crise élaboré par le Président de la République serve de base de discussion.
Voici, pour rappel, les quatre points autour desquels s'organise se plan:
"1- La mise en échec du coup d’état, par l’éloignement de l’armée de la scène politique. Celle-ci devra se consacrer à ses missions primordiales, à savoir la défense de l’intégrité territoriale, la garantie de la sécurité et l’assistance à l’application de la loi ;
2- La restauration des institutions légitimes issues des élections de 2006 et 2007 dans leurs missions constitutionnelles, à travers le rétablissement du Président de la République dans la plénitude de ses prérogatives et l’exercice par lui de ses fonctions, conformément à la Constitution ;
3- Le recours à la Constitution comme référence dans le traitement des différentes questions nationales ;
4- Une fois les trois points précédents réalisés, je m’emploierai, en ma qualité de Président de la République, à la mise en œuvre des recommandations auxquelles la classe politique sera parvenue, y compris l’organisation d’élections législatives et présidentielles anticipées." (Extrait du discours du Président lu au meeting du 22 janvier à Naouakchott).
Il convient de souligner que la Communauté internationale, réunion pour consultation sur la crise en Mauritanie le 28 janvier dernier à Addis Abeba avait adopté les propositions avancées par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) le 22 décembre 2008. Ces propositions sont les suivantes:
« Les participants ont noté qu’aucune avancée n’avait été enregistrée en vue du retour à l’ordre constitutionnel sur la base des éléments de sortie de crise convenus lors de ses précédentes réunions, à savoir: la libération inconditionnelle du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, sa contribution en sa qualité de Président à la recherche d’une solution, la participation de toutes les parties prenantes, et le plein respect de la Constitution mauritanienne. Comme indiqué lors de sa réunion du 21 novembre 2008, cette démarche pourrait conduire à la tenue d’élections présidentielles libres et régulières, comme élément d’une solution globale, pacifique et démocratique à la crise, qui soit acceptable pour les différents acteurs mauritaniens et jouisse de l’appui de la communauté internationale. Les participants ont constaté que l’initiative dite des « Etats généraux de la démocratie », qui s’est déroulée du 27 décembre 2008 au 6 janvier 2009, n’a pas rassemblé toutes les forces politiques mauritaniennes et que ses conclusions ne répondent pas aux exigences de la communauté internationale concernant le retour à l’ordre constitutionnel à travers un processus consensuel. Par ailleurs, les participants ont pris note des propositions faites par le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans son discours du 23 janvier 2009. »
Voici le texte du commuiqué du FNDD:
FRONT NATIONAL POUR LA DEFENSE DE LA DEMOCRATIE
(FNDD)
Communiqué de presse
Alors qu’il devient patent que notre pays se débat déjà une crise économique sans précédent et qui n’épargne aucun secteur suite au coup d’Etat abject du 06 août 2008 et au refus du Général Mohamed Ould Abdel Aziz d’évoluer vers une solution crédible de sortie de crise susceptible d’épargner aux populations les affres de l’isolement et des sanctions ;
La junte militaire, sourde à tous les appels de la raison, à toutes les injonctions de la Communauté internationale de restaurer l’ordre constitutionnel et à l’initiative pertinente du Président de la République Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, ne trouve comme réponse que la poursuite de sa fuite en avant, qui vise à consacrer le fait accompli et légitimer son coup de force désormais voué à l’échec par des élections dont les résultats sont connus d’avance.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le démarrage, depuis quelques jours, d’un prétendu recensement administratif à but électoral, dont l’objectif inavoué est de triturer le fichier électoral pour assurer une « élection » sans risque au général putschiste ou, à défaut, à la marionnette qu’il se sera choisie comme candidat. Il s’agit au demeurant, de placer le pays dans une atmosphère électorale pour détourner l’attention des populations des conséquences désastreuses que les sanctions provoquées par la junte auront sur leur vie quotidienne et sur la paix civile et la stabilité dans le pays.
Face à ce mépris irresponsable du peuple mauritanien et de l’ensemble de la Communauté Internationale qui soutient notre combat pour le droit à la démocratie et au respect de la volonté populaire, le FNDD :
-réitère sa ferme condamnation de la fuite en avant que le Général Ould Abdel Aziz oppose aux exigences de la Communauté nationale et internationale de rétablir l’ordre constitutionnel avant le 05 février, au risque de déclencher un processus de sanctions contre notre pays ;
-met en garde le Chef de la junte et sa bande contre ce mépris du peuple mauritanien, des ses institutions et de l’ensemble de la Communauté internationale ;
-rappelle son rejet de toute solution, conduisant à des élections ou non, qui soit placée sous l’égide du pouvoir putschiste et son exigence d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel, à travers le rétablissement du Président de la République démocratiquement élu dans la plénitude de ses prérogatives, comme préalable à tout processus de sortie de crise ;
-appelle l’ensemble des forces démocratiques à poursuivre leur mobilisation sans faille, en vue précipiter la mise en échec du coup d’Etat ;
-invite l’ensemble de la classe politique à prendre conscience de la gravité de la situation où le Général Ould Abdel Aziz a plongé le pays par son coup d’Etat insensé, ainsi qu’à engager un dialogue sérieux qui tienne compte des initiatives de sortie de crise crédibles lancée par le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dans son discours du 22 janvier 2009.
Nouakchott, le 06 Février 2009
Commission de Communication du FNDD
Voici, pour rappel, les quatre points autour desquels s'organise se plan:
"1- La mise en échec du coup d’état, par l’éloignement de l’armée de la scène politique. Celle-ci devra se consacrer à ses missions primordiales, à savoir la défense de l’intégrité territoriale, la garantie de la sécurité et l’assistance à l’application de la loi ;
2- La restauration des institutions légitimes issues des élections de 2006 et 2007 dans leurs missions constitutionnelles, à travers le rétablissement du Président de la République dans la plénitude de ses prérogatives et l’exercice par lui de ses fonctions, conformément à la Constitution ;
3- Le recours à la Constitution comme référence dans le traitement des différentes questions nationales ;
4- Une fois les trois points précédents réalisés, je m’emploierai, en ma qualité de Président de la République, à la mise en œuvre des recommandations auxquelles la classe politique sera parvenue, y compris l’organisation d’élections législatives et présidentielles anticipées." (Extrait du discours du Président lu au meeting du 22 janvier à Naouakchott).
Il convient de souligner que la Communauté internationale, réunion pour consultation sur la crise en Mauritanie le 28 janvier dernier à Addis Abeba avait adopté les propositions avancées par le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) le 22 décembre 2008. Ces propositions sont les suivantes:
« Les participants ont noté qu’aucune avancée n’avait été enregistrée en vue du retour à l’ordre constitutionnel sur la base des éléments de sortie de crise convenus lors de ses précédentes réunions, à savoir: la libération inconditionnelle du Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, sa contribution en sa qualité de Président à la recherche d’une solution, la participation de toutes les parties prenantes, et le plein respect de la Constitution mauritanienne. Comme indiqué lors de sa réunion du 21 novembre 2008, cette démarche pourrait conduire à la tenue d’élections présidentielles libres et régulières, comme élément d’une solution globale, pacifique et démocratique à la crise, qui soit acceptable pour les différents acteurs mauritaniens et jouisse de l’appui de la communauté internationale. Les participants ont constaté que l’initiative dite des « Etats généraux de la démocratie », qui s’est déroulée du 27 décembre 2008 au 6 janvier 2009, n’a pas rassemblé toutes les forces politiques mauritaniennes et que ses conclusions ne répondent pas aux exigences de la communauté internationale concernant le retour à l’ordre constitutionnel à travers un processus consensuel. Par ailleurs, les participants ont pris note des propositions faites par le Président Sidi Ould Cheikh Abdallahi dans son discours du 23 janvier 2009. »
Voici le texte du commuiqué du FNDD:
FRONT NATIONAL POUR LA DEFENSE DE LA DEMOCRATIE
(FNDD)
Communiqué de presse
Alors qu’il devient patent que notre pays se débat déjà une crise économique sans précédent et qui n’épargne aucun secteur suite au coup d’Etat abject du 06 août 2008 et au refus du Général Mohamed Ould Abdel Aziz d’évoluer vers une solution crédible de sortie de crise susceptible d’épargner aux populations les affres de l’isolement et des sanctions ;
La junte militaire, sourde à tous les appels de la raison, à toutes les injonctions de la Communauté internationale de restaurer l’ordre constitutionnel et à l’initiative pertinente du Président de la République Monsieur Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, ne trouve comme réponse que la poursuite de sa fuite en avant, qui vise à consacrer le fait accompli et légitimer son coup de force désormais voué à l’échec par des élections dont les résultats sont connus d’avance.
C’est dans ce cadre que s’inscrit le démarrage, depuis quelques jours, d’un prétendu recensement administratif à but électoral, dont l’objectif inavoué est de triturer le fichier électoral pour assurer une « élection » sans risque au général putschiste ou, à défaut, à la marionnette qu’il se sera choisie comme candidat. Il s’agit au demeurant, de placer le pays dans une atmosphère électorale pour détourner l’attention des populations des conséquences désastreuses que les sanctions provoquées par la junte auront sur leur vie quotidienne et sur la paix civile et la stabilité dans le pays.
Face à ce mépris irresponsable du peuple mauritanien et de l’ensemble de la Communauté Internationale qui soutient notre combat pour le droit à la démocratie et au respect de la volonté populaire, le FNDD :
-réitère sa ferme condamnation de la fuite en avant que le Général Ould Abdel Aziz oppose aux exigences de la Communauté nationale et internationale de rétablir l’ordre constitutionnel avant le 05 février, au risque de déclencher un processus de sanctions contre notre pays ;
-met en garde le Chef de la junte et sa bande contre ce mépris du peuple mauritanien, des ses institutions et de l’ensemble de la Communauté internationale ;
-rappelle son rejet de toute solution, conduisant à des élections ou non, qui soit placée sous l’égide du pouvoir putschiste et son exigence d’un retour immédiat à l’ordre constitutionnel, à travers le rétablissement du Président de la République démocratiquement élu dans la plénitude de ses prérogatives, comme préalable à tout processus de sortie de crise ;
-appelle l’ensemble des forces démocratiques à poursuivre leur mobilisation sans faille, en vue précipiter la mise en échec du coup d’Etat ;
-invite l’ensemble de la classe politique à prendre conscience de la gravité de la situation où le Général Ould Abdel Aziz a plongé le pays par son coup d’Etat insensé, ainsi qu’à engager un dialogue sérieux qui tienne compte des initiatives de sortie de crise crédibles lancée par le Président Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi dans son discours du 22 janvier 2009.
Nouakchott, le 06 Février 2009
Commission de Communication du FNDD