
La radio et la télévision nationale ont par ailleurs cessé d'émettre. Le limogeage, mercredi matin, de plusieurs généraux accusés d'être responsables de la crise politique qui secoue le pays, aurait mis le feu aux poudres.
Le président mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et son Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf, ont été arrêtés mercredi 6 août en fin de matinée à Nouakchott par des militaires lors d'un coup d'Etat.
Une information confirmée par la fille du président, Amal Mint Cheikh Abdallahi, qui a dénoncé un "coup d'Etat en bonne et due forme", dans un entretien à la radio RFI.
"i[Le président vient d'être arrêté par un commando [de militaires, ndlr], qui sont venus le chercher, l'arrêter ici et l'emmener]i", a-t-elle déclaré depuis la présidence à Nouakchott. "C'est un coup d'Etat en bonne et due forme", a-t-elle ajouté.
Amal Mint Cheikh Abdallahi a précisé que la présidence était toujours occupée par des hommes en armes. "Devant le salon, notre cuisine, il y a des sentinelles armées", a-t-elle indiqué, précisant n'avoir pas entendu de coups de feu lors de l'opération.
"Je ne peux pas sortir de la résidence. La ligne du standard a été coupée", a-t-elle encore dit.
Radio et télévision coupées
L'armée a bloqué dans la matinée les accès à la présidence, empêchant les fonctionnaires d'y accéder, selon des témoins.
La situation était calme dans la capitale, où aucun coup de feu ni barrage n'a été signalé.
Le chef de l'Etat, premier président démocratiquement élu (en mars 2007) depuis l'indépendance du pays en 1960, aurait été emmené dans un lieu inconnu, alors que le chef du gouvernement se trouverait dans une caserne près de la présidence.
La radio et la télévision nationale mauritanienne ont par ailleurs cessé d'émettre après que des militaires en eurent chassé le personnel, ont également indiqué des témoins.
Plusieurs hauts gradés limogés dans la matinée
Selon les observateurs, un changement à la tête de l'armée aurait mis le feu aux poudres. Le président mauritanien a procédé mercredi à des changements à la tête de l'armée, de la gendarmerie et de la garde nationale marqués par le départ de généraux accusés d'être derrière la crise politique en Mauritanie, avait annoncé la radio nationale.
Selon un décret lu mercredi matin sur la radio nationale, le colonel Abdarrahmane Ould Boubacar a été nommé chef d'état-major de l'armée et le colonel Mohamed Ahmed Ould Ismail chef d'état-major particulier du président mauritanien.
Grave crise politique
Ces deux colonels devaient remplacer respectivement les généraux Ould Cheikh Mohamed Ahmed et Mohamed Ould Abdel Aziz, deux membres du conseil militaire de transition qui avaient conduit de 2005 à 2007 la transition démocratique en Mauritanie.
Selon les observateurs, ils sont accusés d'être derrière la fronde des députés et sénateurs qui ont claqué la porte du parti au pouvoir.
Un groupe de 25 députés et 23 sénateurs avaient annoncé lundi leur démission collective du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD), la formation présidentielle.
______________
Source: nouvelobs
(M) avomm
Le président mauritanien, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, et son Premier ministre, Yahya Ould Ahmed Waghf, ont été arrêtés mercredi 6 août en fin de matinée à Nouakchott par des militaires lors d'un coup d'Etat.
Une information confirmée par la fille du président, Amal Mint Cheikh Abdallahi, qui a dénoncé un "coup d'Etat en bonne et due forme", dans un entretien à la radio RFI.
"i[Le président vient d'être arrêté par un commando [de militaires, ndlr], qui sont venus le chercher, l'arrêter ici et l'emmener]i", a-t-elle déclaré depuis la présidence à Nouakchott. "C'est un coup d'Etat en bonne et due forme", a-t-elle ajouté.
Amal Mint Cheikh Abdallahi a précisé que la présidence était toujours occupée par des hommes en armes. "Devant le salon, notre cuisine, il y a des sentinelles armées", a-t-elle indiqué, précisant n'avoir pas entendu de coups de feu lors de l'opération.
"Je ne peux pas sortir de la résidence. La ligne du standard a été coupée", a-t-elle encore dit.
Radio et télévision coupées
L'armée a bloqué dans la matinée les accès à la présidence, empêchant les fonctionnaires d'y accéder, selon des témoins.
La situation était calme dans la capitale, où aucun coup de feu ni barrage n'a été signalé.
Le chef de l'Etat, premier président démocratiquement élu (en mars 2007) depuis l'indépendance du pays en 1960, aurait été emmené dans un lieu inconnu, alors que le chef du gouvernement se trouverait dans une caserne près de la présidence.
La radio et la télévision nationale mauritanienne ont par ailleurs cessé d'émettre après que des militaires en eurent chassé le personnel, ont également indiqué des témoins.
Plusieurs hauts gradés limogés dans la matinée
Selon les observateurs, un changement à la tête de l'armée aurait mis le feu aux poudres. Le président mauritanien a procédé mercredi à des changements à la tête de l'armée, de la gendarmerie et de la garde nationale marqués par le départ de généraux accusés d'être derrière la crise politique en Mauritanie, avait annoncé la radio nationale.
Selon un décret lu mercredi matin sur la radio nationale, le colonel Abdarrahmane Ould Boubacar a été nommé chef d'état-major de l'armée et le colonel Mohamed Ahmed Ould Ismail chef d'état-major particulier du président mauritanien.
Grave crise politique
Ces deux colonels devaient remplacer respectivement les généraux Ould Cheikh Mohamed Ahmed et Mohamed Ould Abdel Aziz, deux membres du conseil militaire de transition qui avaient conduit de 2005 à 2007 la transition démocratique en Mauritanie.
Selon les observateurs, ils sont accusés d'être derrière la fronde des députés et sénateurs qui ont claqué la porte du parti au pouvoir.
Un groupe de 25 députés et 23 sénateurs avaient annoncé lundi leur démission collective du Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD), la formation présidentielle.
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Source: nouvelobs
(M) avomm