
Dans l’une de ces dernières livraisons, le Journal Du Dimanche (JDD) rapporte l’arrêt de la Cour Européenne des Droits de l’Homme jugeant irrecevable la contestation, par les avocats du militaire mauritanien Ely Ould Dah, de sa peine à dix ans de réclusion criminelle prononcée contre lui par la Cour d’Assises de Nîmes, dans le Gard.
Je me souviens, comme si s’était hier, du procès de ce tortionnaire et dans le même temps de son avocate qui s’efforçait, avec beaucoup de pugnacité, de lui trouver des circonstances atténuantes à savoir ; son enfance malheureuse, sa condition de Hartani, bouc émissaire idéal dans une affaire qui le dépasse. Un travail formidable mais qui ne résista pas longtemps devant le réquisitoire méthodique de Madame la Procureur de la République et la plaidoirie véhémente de maître William Bourdon, concluant à la culpabilité totale et définitive de celui qu’il qualifiera de « Dr Ely et Mr Hyde ».
Je me souviens surtout de l’ambiance dans la salle. Cité comme témoin de la partie civile, je me souviens de mes amis de l’AVOMM et de l’OCVIDH. Les DIAGANA Ibnou, DIA, et autres mais aussi et surtout de Ousmane SARR, le charismatique organisateur Ousmane SARR, porteur de toutes les plaintes en France et en Belgique, de toutes les manifestations du Parvis des Droits de l’Homme jusqu’à l’Ambassade de Mauritanie à Paris.
Aujourd’hui, on me rapporte, je lis et je le vois s’agiter avec la même énergie, dans les eaux troubles du marigot de la Junte. On me rapporte qu’il « croirait » en le Général Aziz. Qu’il serait « confiant » et que, lui et son conjuré de l’OCVIDH, le croiraient « sincères ».
« Sincère » le Général qui déclenche l’opération « Passif Humanitaire » deux semaines avant son dépôt de candidature ? Inspirant « confiance », un Général à deux fois félon, poignardant dans le dos ceux dont il était censé assurer la garde ?
Vous vous trompez mes amis ! Tu te trompes mon cher Ousman ! Reviens prendre le porte-voix et vouer avec nous, les Putschistes aux gémonies. « Sidi au Palais, Aziz en prison ». Reviens pour faire trembler avec nous les vitres de l’immeuble rue Monté Vidéo. Ta place est parmi nous. Reviens fêter avec nous la confirmation de la condamnation de Ould Dah, le signal qu’elle représente en direction de tous les tortionnaires du monde et de la Mauritanie réunis.
Relis le discours du Général Aziz, prononcé à Kaédi. Il n’a plus besoin de vous. Il déclare avoir obtenu le pardon. Un pardon qu’il n’a même pas pris la peine de demander publiquement. Il déclare l’avoir obtenu des veuves et des orphelins. Je le cite : « c'est parce qu'ils [veuves et orphelins] sont décidés à venir à bout de l'agression par le pardon et repousser le mal par ce qui est meilleur ».
Que valent les actes posés par un imposteur ? Tu déclares séparer la légitimité du Général de sa volonté de régler ce problème de Droits de l’Homme. Peux-tu être sérieux en disant cela, mon cher Ousmane ? Les « Droits de l’Homme » c’est avant tout une question de « Droit ». Qui peut dire le Droit ? Qui peut fabriquer le Droit et qui peut le faire respecter ?
Le « Passif humanitaire » du régime de Ould Taya est une question trop sérieuse et trop grave pour qu’un Général usurpateur puisse la bricoler en un petit comité clandestin, venir pérorer un discours qu’il ne comprend pas (écoute-le parler de « spleen » de la vie) et distribuer de l’argent mal acquis pour considérer l’avoir « réglé ». Tu le sais bien, sans doute, Ousmane.
Mohamed Baba, Professeur
Je me souviens, comme si s’était hier, du procès de ce tortionnaire et dans le même temps de son avocate qui s’efforçait, avec beaucoup de pugnacité, de lui trouver des circonstances atténuantes à savoir ; son enfance malheureuse, sa condition de Hartani, bouc émissaire idéal dans une affaire qui le dépasse. Un travail formidable mais qui ne résista pas longtemps devant le réquisitoire méthodique de Madame la Procureur de la République et la plaidoirie véhémente de maître William Bourdon, concluant à la culpabilité totale et définitive de celui qu’il qualifiera de « Dr Ely et Mr Hyde ».
Je me souviens surtout de l’ambiance dans la salle. Cité comme témoin de la partie civile, je me souviens de mes amis de l’AVOMM et de l’OCVIDH. Les DIAGANA Ibnou, DIA, et autres mais aussi et surtout de Ousmane SARR, le charismatique organisateur Ousmane SARR, porteur de toutes les plaintes en France et en Belgique, de toutes les manifestations du Parvis des Droits de l’Homme jusqu’à l’Ambassade de Mauritanie à Paris.
Aujourd’hui, on me rapporte, je lis et je le vois s’agiter avec la même énergie, dans les eaux troubles du marigot de la Junte. On me rapporte qu’il « croirait » en le Général Aziz. Qu’il serait « confiant » et que, lui et son conjuré de l’OCVIDH, le croiraient « sincères ».
« Sincère » le Général qui déclenche l’opération « Passif Humanitaire » deux semaines avant son dépôt de candidature ? Inspirant « confiance », un Général à deux fois félon, poignardant dans le dos ceux dont il était censé assurer la garde ?
Vous vous trompez mes amis ! Tu te trompes mon cher Ousman ! Reviens prendre le porte-voix et vouer avec nous, les Putschistes aux gémonies. « Sidi au Palais, Aziz en prison ». Reviens pour faire trembler avec nous les vitres de l’immeuble rue Monté Vidéo. Ta place est parmi nous. Reviens fêter avec nous la confirmation de la condamnation de Ould Dah, le signal qu’elle représente en direction de tous les tortionnaires du monde et de la Mauritanie réunis.
Relis le discours du Général Aziz, prononcé à Kaédi. Il n’a plus besoin de vous. Il déclare avoir obtenu le pardon. Un pardon qu’il n’a même pas pris la peine de demander publiquement. Il déclare l’avoir obtenu des veuves et des orphelins. Je le cite : « c'est parce qu'ils [veuves et orphelins] sont décidés à venir à bout de l'agression par le pardon et repousser le mal par ce qui est meilleur ».
Que valent les actes posés par un imposteur ? Tu déclares séparer la légitimité du Général de sa volonté de régler ce problème de Droits de l’Homme. Peux-tu être sérieux en disant cela, mon cher Ousmane ? Les « Droits de l’Homme » c’est avant tout une question de « Droit ». Qui peut dire le Droit ? Qui peut fabriquer le Droit et qui peut le faire respecter ?
Le « Passif humanitaire » du régime de Ould Taya est une question trop sérieuse et trop grave pour qu’un Général usurpateur puisse la bricoler en un petit comité clandestin, venir pérorer un discours qu’il ne comprend pas (écoute-le parler de « spleen » de la vie) et distribuer de l’argent mal acquis pour considérer l’avoir « réglé ». Tu le sais bien, sans doute, Ousmane.
Mohamed Baba, Professeur