
Ces quelques dernières semaines ont vu disparaître de la scène nationale nombre de journaux au moment où d'autres, qui furent des quotidiens, se sont transformés en hebdomadaires ou bihebdomadaires. La raison de cette hécatombe tient au non respect, par la Junte, des engagements et aides auxquels le secteur de la presse avait droit et qui le faisait vivre. Ces aides étaient gérées par la Haute Autorité de la Presse et de l'Audiovisuel (HAPA) et consistaient en des réductions des frais d'imprimerie auprès de l'Imprimerie Nationale qui possède le monopole du secteur. La presse indépendante, surtout celle qui pourrait être critique vis-à-vis du Putsch, est particulièrement touchée.
Il est maintenant établi que les putschistes cherchent à bâillonner la presse qui ne rentre pas dans les rangs et notamment la presse écrite qui est à leur merci à cause de sa dépendance financière.
Pour Mohamed Ould Bakar, Directeur de Publication du quotidien El Alem qui a disparu des kiosques depuis plusieurs semaines après avoir été l'un des titres les plus dynamiques, la presse bénéficiait de facilités accordées par l'Imprimerie Nationale. Ces facilités étaient rendues possibles grâce aux subventions de l'Etat que recevait l'Imprimerie. L'assèchement de ces subventions est à l'origine des difficultés actuelles. Le journal E lAlem, poursuit Ould Bakar qui s'entretenait avec le site El Akhbar, avait choisi une ligne éditoriale traitant les questions de justice et de liberté d'expression. Il s'est, pour cela, trouvé très souvent en opposition avec les gouvernants du moment. Son opposition au Coup d'Etat lui a valu ses difficultés actuelles.
Qant à Monsieur Habibou Allah Ould Ahmed, Rédacteur en chef du quotidien El Vejr, devenue bihebdomadaire, les difficultés du secteur tiennent à l'assèchement des soutiens financiers mais aussi le monopole et le trafic des sources d'information. Par exemple, les communiqués sont transmis à la presse de façon peu professionnelle et donnent lieu à tout un trafic très éloigné de la déontologie de la profession. Il faut être lié aux putschistes soit par la parenté ou par l'allégeance politique si on veut avoir accès aux sources de l'information.
Monsieur Sidi Mohamed Ould Ebbe, Rédacteur en chef d’El bédil, qui paraît quatre fois par semaine après avoir été un quotidien, une explication de la crise pourrait tenir aussi de la médiocrité des titres disponibles. La plupart des titres se nourrissent des articles publiés sur le net. Puisant tous à la même source, les titres finissent par se ressembler et perdre de leur intérêt.
Ce qui est sûr c'est la nécessité, une fois la légalité rétablie, de bâtir une presse indépendante et vigoureuse. Les putschistes ont domestiqué la télévision et la radio. Ils cherchent à faire de même avec la presse écrite.
For-mauritania
Il est maintenant établi que les putschistes cherchent à bâillonner la presse qui ne rentre pas dans les rangs et notamment la presse écrite qui est à leur merci à cause de sa dépendance financière.
Pour Mohamed Ould Bakar, Directeur de Publication du quotidien El Alem qui a disparu des kiosques depuis plusieurs semaines après avoir été l'un des titres les plus dynamiques, la presse bénéficiait de facilités accordées par l'Imprimerie Nationale. Ces facilités étaient rendues possibles grâce aux subventions de l'Etat que recevait l'Imprimerie. L'assèchement de ces subventions est à l'origine des difficultés actuelles. Le journal E lAlem, poursuit Ould Bakar qui s'entretenait avec le site El Akhbar, avait choisi une ligne éditoriale traitant les questions de justice et de liberté d'expression. Il s'est, pour cela, trouvé très souvent en opposition avec les gouvernants du moment. Son opposition au Coup d'Etat lui a valu ses difficultés actuelles.
Qant à Monsieur Habibou Allah Ould Ahmed, Rédacteur en chef du quotidien El Vejr, devenue bihebdomadaire, les difficultés du secteur tiennent à l'assèchement des soutiens financiers mais aussi le monopole et le trafic des sources d'information. Par exemple, les communiqués sont transmis à la presse de façon peu professionnelle et donnent lieu à tout un trafic très éloigné de la déontologie de la profession. Il faut être lié aux putschistes soit par la parenté ou par l'allégeance politique si on veut avoir accès aux sources de l'information.
Monsieur Sidi Mohamed Ould Ebbe, Rédacteur en chef d’El bédil, qui paraît quatre fois par semaine après avoir été un quotidien, une explication de la crise pourrait tenir aussi de la médiocrité des titres disponibles. La plupart des titres se nourrissent des articles publiés sur le net. Puisant tous à la même source, les titres finissent par se ressembler et perdre de leur intérêt.
Ce qui est sûr c'est la nécessité, une fois la légalité rétablie, de bâtir une presse indépendante et vigoureuse. Les putschistes ont domestiqué la télévision et la radio. Ils cherchent à faire de même avec la presse écrite.
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