Les militaires qui ont pris le pouvoir en Mauritanie le 6 août et formé un Haut Conseil d'Etat ont limogé le président de l'organe de régulation des médias, proche du président renversé, a rapporté vendredi l'agence mauritanienne AMI.
"La présidence du Haut Conseil d'Etat communique: par décret, est nommé président de la Haute Autorité de la presse et de l'audiovisuel (Hapa): M. Mohamed Haibetna Ould Sidi Haiba", a précisé l'agence officielle.
Le responsable limogé, Idoumou Ould Mohamed Lemine, était conseiller principal du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, chargé de la communication et des médias, avant d'être nommé président de l'Hapa une semaine avant le coup d'Etat.
Le nouveau patron de l'autorité de la presse est un ancien journaliste, qui fut recteur de l'université de Nouakchott en 1981, ministre de la Communication en 1988 sous le premier régime de Maaouiya Ould Taya (qui dirigea le pays de 1984 à 2005) et plusieurs fois ambassadeur de la Mauritanie.
L'Hapa avait été créée en octobre 2006 avec pour mission d'assurer les grandes orientations des médias publics et de nommer leurs responsables, ainsi que de réguler l'ensemble de la presse mauritanienne. Elle doit notamment gérer l'équilibre des temps de parole à la télévision.
Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu président en mars 2007, a été renversé le 6 août par un coup d'Etat mené par le commandant de la garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui dirige à présent le pays avec dix autres militaires.
Tout de suite après le putsch, les directeurs de la radio d'Etat, de la télévision d'Etat et de l'agence de presse mauritanienne (AMI), réputés favorables au régime, avaient été remplacés.
Il n'existe pas de télévision privée, ni de radio privée en Mauritanie. Le pays compte en revanche au moins 35 quotidiens et hebdomadaires paraissent en français et en arabe.
Dans son rapport 2008, publié avant le coup d'Etat, l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) avait jugé que "la liberté de la presse est une réalité en Mauritanie, même si les défis auxquels font face les journalistes de Nouakchott sont nombreux et complexes".
En juin 2006, les autorités de transition alors au pouvoir avaient réformé la loi sur la presse, permettant notamment aux journaux de se soustraire à la censure et au libre arbitre du ministère de l'Intérieur. Une nouvelle loi avait adouci les peines en cas de délit de presse.
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Sourc: afp
(M) avomm
"La présidence du Haut Conseil d'Etat communique: par décret, est nommé président de la Haute Autorité de la presse et de l'audiovisuel (Hapa): M. Mohamed Haibetna Ould Sidi Haiba", a précisé l'agence officielle.
Le responsable limogé, Idoumou Ould Mohamed Lemine, était conseiller principal du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, chargé de la communication et des médias, avant d'être nommé président de l'Hapa une semaine avant le coup d'Etat.
Le nouveau patron de l'autorité de la presse est un ancien journaliste, qui fut recteur de l'université de Nouakchott en 1981, ministre de la Communication en 1988 sous le premier régime de Maaouiya Ould Taya (qui dirigea le pays de 1984 à 2005) et plusieurs fois ambassadeur de la Mauritanie.
L'Hapa avait été créée en octobre 2006 avec pour mission d'assurer les grandes orientations des médias publics et de nommer leurs responsables, ainsi que de réguler l'ensemble de la presse mauritanienne. Elle doit notamment gérer l'équilibre des temps de parole à la télévision.
Sidi Ould Cheikh Abdallahi, élu président en mars 2007, a été renversé le 6 août par un coup d'Etat mené par le commandant de la garde présidentielle, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, qui dirige à présent le pays avec dix autres militaires.
Tout de suite après le putsch, les directeurs de la radio d'Etat, de la télévision d'Etat et de l'agence de presse mauritanienne (AMI), réputés favorables au régime, avaient été remplacés.
Il n'existe pas de télévision privée, ni de radio privée en Mauritanie. Le pays compte en revanche au moins 35 quotidiens et hebdomadaires paraissent en français et en arabe.
Dans son rapport 2008, publié avant le coup d'Etat, l'organisation de défense de la presse Reporters sans frontières (RSF) avait jugé que "la liberté de la presse est une réalité en Mauritanie, même si les défis auxquels font face les journalistes de Nouakchott sont nombreux et complexes".
En juin 2006, les autorités de transition alors au pouvoir avaient réformé la loi sur la presse, permettant notamment aux journaux de se soustraire à la censure et au libre arbitre du ministère de l'Intérieur. Une nouvelle loi avait adouci les peines en cas de délit de presse.
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Sourc: afp
(M) avomm