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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Mauritanie : Mission impossible pour Laghdaf


Mauritanie : Mission impossible pour Laghdaf
Le général putschiste Ould Abdelaziz a charge le Premier ministre de plaider sa cause auprès de la communauté internationale... qui lui dénie toute légitimité.

Le premier jour, Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, 51 ans, s'est réjoui. II a vite appelé ses proches pour les informer. Etre nomme Premier ministre, la nouvelle se partage... C'était le 14 aout. Rapidement, son enthousiasme a cédé la place à la lucidité. « Moulaye découvre les difficultés », reconnait un membre de sa famille. II a réalisé que la mission que lui a confiée le général putschiste Ould Abdelaziz, pourtant un ami de « longue date », est une gageure: convaincre tout a la fois ses compatriotes et la communauté internationale que le coup d'Etat qui a renverse Sidi Ould Cheikh Abdallahi le 6 aout est une bénédiction pour la Mauritanie.

Ingénieur des Mines, diplômé de 1'Ecole Mohammadia (Maroc), « Moulaye » va peut-être finir par regretter le début des années 1990, quand il planchait sur «la combustion des gaz dans un lit fluidise » dans la bibliothèque feutrée de 1'Université libre de Bruxelles. Pour 1'amour de la science, sans risque ni obligation de résultat... Vingt ans plus tard, le chercheur est descendu dans 1'arène politique.

En raflant la primature - en 2007, son ami« Aziz » avait déjà suggéré son nom a Sidi pour ce poste, mais ce dernier, engage auprès de Zeine Ould Zeidane, avait refuse -, il a mis le doigt dans un engrenage qui pourrait aboutir au naufrage de la Mauritanie. Sur le front intérieur, les partisans du putsch sont acquis à sa cause et lui pardonnent sa méconnaissance du terrain.

Que « Moulaye » ait fait toute sa carrière à Bruxelles - comme expert scientifique auprès de l’Union européenne (UE) et, a partir de 2006, comme ambassadeur auprès de la Commission -importe peu. Qu'il ait pris la place de Yahya Ould Ahmed el-Waghf, débarqué par l’armée et actuellement en résidence surveillée, non plus. Adoube par le chef autoproclamé du pays, il est« le Premier ministre ».

Un fonctionnaire de la primature qui a travaille avec Zeidane puis « Yahya » reconnait déjà les mérites d'un « homme moderne dans ses méthodes de travail et ses relations avec les autres ».

Mais les puissances occidentales, elles, ne veulent pas entendre parler de cet « usurpateur ». Des 1'annonce de la composition du gouvernement, le 1er septembre, le Quai d'Orsay a juge que la décision de former une nouvelle équipe était « dénuée de toute légitimité ». L'Union africaine (UA) a rappelé ses exigences: la libération de « Sidi » et le retour a 1'ordre constitutionnel. Message implicite: « Moulaye » et ses hommes sont illégitimes. « Pour nous, ce ne sont pas des ministres », affirme, de son cote, une source proche de 1'Élysée.

Tant que la junte n'aura pas pris l’engagement de rétablir Sidi dans ses fonctions, l'homme d'Aziz ne peut espérer être officiellement reçu à Paris. Et si les menaces de sanctions individuelles agitées par la France le 28 aout, déjà en partie effectives - des fonctionnaires du ministère de la Défense se sont vu refuser leur visa -, étaient totalement appliquées, il pourrait même être empêché de s'y rendre tout court.

Globalement, 1'UE observe la même ligne: le 10 septembre, elle a rappelé que « l’ensemble des mesures prises par les responsables militaires [et donc la nomination d'un Premier ministre, NDLR] constituent une violation flagrante de la Constitution ».

Pourtant, le choix d'Aziz était calcule. En optant pour un ambassadeur auprès de Bruxelles, le général espérait bénéficier de son entregent. Cet homme affable, courtois, qu'un journaliste mauritanien dit « détribalisé » - bien qu'appartenant a une tribu, celle des Tejekanet -, doit également incarner une Mauritanie moderne, débarrassée des reflexes de partage du pouvoir entre membres d'un même groupe. De la poudre aux yeux pour la communauté internationale.

Gênant pour Quid Mohamed Laghdaf qui, dans une première déclaration d'intention, le 6 septembre, a promis aux Mauritaniens « une lutte sans merci contre la faim », «1'amélioration des moyens de transport et le développement des infrastructures de base ».

Ces engagements, il ne peut les tenir qu'avec 1'aide des bailleurs de fonds. Or les caisses de l’État accusent déjà un déficit de 40 millions d'euros, sur un budget de 650 millions pour 1'année 2008. Et elles ne se rempliront pas de sitôt, Bruxelles bloquant le versement des 86 millions dus par la Commission européenne dans le cadre de l’accord de pêche.

« Sa tache est impossible car il n'a pas d'argent », résume un parent. Selon une source a Nouakchott, il n'est pas exclu que le gouvernement puise, en désespoir de cause, dans les caisses de la Société nationale industrielle et minière (Snim).

Mais combien de temps 1'Etat pourra-t-il utiliser cet expédient pour payer les fonctionnaires, et tout particulièrement les militaires, tombeurs traditionnels du pouvoir en Mauritanie ? Déjà, une trentaine de colonels n'apprécient guère le fait que le général Ould Abdelaziz, pourtant leur cadet, se soit arroge les pleins pouvoirs.

Portefeuille vide, aucune légitimité à l’extérieur, Ould Mohamed Laghdaf n'aura pas les moyens de sortir la Mauritanie de 1'impasse si la junte ne cède pas aux exigences de la communauté internationale.

Et quand bien même... A Paris, on propose que, une fois Sidi libéré et rétabli dans ses fonctions - deux conditions «intangibles » -, un Conseil national de sécurité soit créé pour donner un rôle institutionnel a l’armée et un Premier ministre « de consensus » nomme. Et ce n'est pas vers Moulaye que les regards se tournent, mais plutôt vers Ely Ould Mohamed Vall, juge « parfaitement crédible ».

Marianne Meunier

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Source:kongotimes
(M) avomm
Dimanche 26 Octobre 2008 - 20:23
Dimanche 26 Octobre 2008 - 20:31
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