Le sort de la médiation sénégalaise dans la crise de son voisin mauritanien se joue cette semaine. Tout tient à la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle du 6 juin prochain dont le coup d’envoi est donné aujourd’hui conformément au chronogramme arrêté. C’est à cette aune que son efficacité sera jugée.
Si l’ouverture de la campagne est différée, ce sera la preuve que le tombeur du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, l’ex-général Mohamed Ould Abdel Aziz, et les siens ont mis de l’eau dans leur vin. En d’autres termes, ceux-ci acceptent un report de la présidentielle comme le demande le médiateur sénégalais Abdoulaye Wade.
Mais si le coup d’envoi de la campagne est donné malgré tout, c’est le signe de l’échec de la médiation. Mais tout laisse penser que le patron de la junte et les siens ne se laisseront pas détourner de leur objectif qui est la légalisation du pouvoir.
Pressé donc de retrouver le pouvoir dont il a été obligé de se mettre en retrait conformément à la loi, Ould Abdel Aziz aura du mal à accepter un report qui pourra doucher ses ambitions.
Il doit craindre qu’en concédant un report pour permettre des négociations, les anti putsch ne réussissent à obtenir qu’il soit mis hors jeu. Il serait le grand perdant dans ce cas pour avoir démissionné de l’armée et du pouvoir. Le calme, la sérénité recherchée risquent d’être compromis, étant donné que l’on ne sait pas quelle pourrait être la réaction des partisans de Abdel Aziz.
Abdoulaye Wade marche sur des oeufs dans cette médiation qui a toutes les chances de connaître le même sort que les précédentes. Notamment celle de Mouamar Khadafi qui, on se rappelle, s’est attiré la foudre des anti putsch en demandant d’avaliser l’agenda de la junte.
La médiation sénégalaise n’a pas suscité (pour le moment) un tel courroux. Elle a même réussi l’exploit de réunir le 15 mai dernier, et pour la première fois depuis le coup d’Etat du 6 août 2008, les protagonistes autour d’une même table. Toutefois, cela ne garantit pas le succès de la médiation qui part avec le handicap d’avoir été engagée tardivement. Même s’il est vrai qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Par Séni DABO
Le Pays
Source: lefaso
Si l’ouverture de la campagne est différée, ce sera la preuve que le tombeur du président Sidi Ould Cheikh Abdellahi, l’ex-général Mohamed Ould Abdel Aziz, et les siens ont mis de l’eau dans leur vin. En d’autres termes, ceux-ci acceptent un report de la présidentielle comme le demande le médiateur sénégalais Abdoulaye Wade.
Mais si le coup d’envoi de la campagne est donné malgré tout, c’est le signe de l’échec de la médiation. Mais tout laisse penser que le patron de la junte et les siens ne se laisseront pas détourner de leur objectif qui est la légalisation du pouvoir.
Pressé donc de retrouver le pouvoir dont il a été obligé de se mettre en retrait conformément à la loi, Ould Abdel Aziz aura du mal à accepter un report qui pourra doucher ses ambitions.
Il doit craindre qu’en concédant un report pour permettre des négociations, les anti putsch ne réussissent à obtenir qu’il soit mis hors jeu. Il serait le grand perdant dans ce cas pour avoir démissionné de l’armée et du pouvoir. Le calme, la sérénité recherchée risquent d’être compromis, étant donné que l’on ne sait pas quelle pourrait être la réaction des partisans de Abdel Aziz.
Abdoulaye Wade marche sur des oeufs dans cette médiation qui a toutes les chances de connaître le même sort que les précédentes. Notamment celle de Mouamar Khadafi qui, on se rappelle, s’est attiré la foudre des anti putsch en demandant d’avaliser l’agenda de la junte.
La médiation sénégalaise n’a pas suscité (pour le moment) un tel courroux. Elle a même réussi l’exploit de réunir le 15 mai dernier, et pour la première fois depuis le coup d’Etat du 6 août 2008, les protagonistes autour d’une même table. Toutefois, cela ne garantit pas le succès de la médiation qui part avec le handicap d’avoir été engagée tardivement. Même s’il est vrai qu’il n’est jamais trop tard pour bien faire.
Par Séni DABO
Le Pays
Source: lefaso