
La mise au point, du soit disant secrétaire général d'une association dont le bilan est vierge, appelle de ma part une réaction, car nous ne pouvons laisser des contrevérités embuer les esprits fragiles de nombreuses victimes dignes et qui ne réclament que justice depuis bientôt deux décennies.
Nos martyrs ne sont pas de la marchandise qu'il faille échanger contre de l'argent. Ce serait insulter leurs mémoires. Décidemment nous et les responsables de l' "armée" n'avons pas les mêmes valeurs, les mêmes convictions ni le même combat.
Dire que l'AVOMM et d'autres se sont mis en marge du processus de règlement du passif humanitaire. D'abord, moi en tant qu'ancien président de l'AVOMM, je viens d'apprendre qu'il y a eu un processus de règlement du passif humanitaire, "l'armée" nous l'apprend. Ensuite "l'armée" dans son mensonge éhonté fait croire aux victimes restées au pays, que nous aurions des entrées partout en occident, que nous vivions dans l'abondance et que finalement notre combat pour la justice ne serait que pour amuser la galerie.
Non secrétaire général, tu t'es lourdement trompé, tu as la mémoire trop courte, tu n'es pas sérieux, tu as trahi la cause de nos martyrs!
Dénoncer les autorités illégitimes et continuer à exiger le juste règlement du passif humanitaire c'est faire preuve de patriotisme.
Inciter les veuves, les orphelins, les rescapés à ne réclamer que de l'argent fut il des millions, c'est faire preuve de légèreté, de naïveté et surtout de lâcheté surtout venant d'un homme qui a enterré les martyrs de Walata.
Au moment où j'écris ces quelques lignes, ce sont les silhouettes de Djigo Tafsirou, Téne Youssouf Guéye, BA Abdoul Khoudouss, BA Alassane Oumar qui me hantent, qui m'habitent et ces hommes valaient plus que tout l'or du monde.
Attention secrétaire général! Nos martyrs n'appartiennent pas qu'à leurs familles, ce qu'ils ont subi, ils l'ont enduré au nom du peuple et au nom de la justice, contrairement à ce que vos "oulémas" croient. Notre combat pour la liberté, pour le droit, et la démocratie, en tant que victimes, ne peut et ne doit pas être dissocié de la politique, nos martyrs le sont pour des raisons éminemment politiques. Nous refusons d'être naïfs comme vous, nous refusons de monnayer notre dignité contre de l'argent, Yongane tu es bien placé pour savoir ce que nous gagnons en occident nous le partageons chaque mois avec les veuves, les orphelins, nos centaines de familles éplorées, et nos voisins, n'est ce pas?
Nous ne félicitons pas COVIRE, nous lui demandons de rester digne et d'être à la hauteur de la mission qu'il s'est librement assigné, si certains dans ses rangs ont des difficultés à continuer la lutte, qu'ils arrêtent et d'autres reprendront le relais.
J'espère que les veuves, les orphelins et les rescapés exigerons une commission d'enquête indépendante, qu’ils exigeront que la lumière soit faite, la vérité avant de penser indemnisation, j'espère que l'AVOMM continuera à se battre pour que la justice internationale travaille sur le cas Taya, pour qu'aucun chef d'état ne tue impunément ni en Mauritanie, ni ailleurs.
"Une victime qui cherche justice et réparation doit pouvoir l’obtenir et ce quelque soit le régime en place. «nous dit le secrétaire de "l'armée".
Moi, je dis qu'un régime illégitime ne peut rendre qu'une justice borgne.
Soyons patients et continuons la lutte, pour que demain quand nous retrouverons au paradis Djigo, Téne, et les autres martyrs, nous puissions les regarder dans les yeux.
Ousmane Abdoul SARR