
Questions à Ba Abdel Aziz, Secrétaire chargé de la jeunesse AJD/MR.
"Malgré l'acceptation de l'ensemble des préoccupations de l'AJD/MR par le Général Mohamed ould Abdel Aziz, Ibrahima Sarr a foulé au pied le règlement de son parti… »
Ba Abdel Aziz a été membre fondateur de l'AMN, de l'UFD, de AC, de l'AJD. Il était chargé de la communication de ce dernier parti. Il est actuellement Secrétaire chargé de la jeunesse de l'AJD/MR.
Dans cet entretien, il revient sur les causes de la crise au sein de son parti et sur ses perspectives.
Depuis le coup d'Etat du 06 août 2008, une profonde crise règne au sein de l'AJDMR. Cette crise semble liée aux différences d'approches quant à la position à tenir face au HCE. Où en est votre parti ?
Effectivement, une crise couve depuis le 6 août à l'AJD/MR. Celle-ci est liée à notre positionnement par rapport aux événements survenus le 6 août dans notre pays. Je rappelle que l'AJD/MR est la seule formation politique nationale à n'avoir ni soutenu ni condamné la prise de pouvoir par l'armée. Nous avions pris acte en attendant clarification par rapport à la transition. C'est pourquoi nous avons initié très tôt une série de rencontres entre Ibrahima SARR, président du parti, et le Président du HCE.
Nous avons également au niveau de notre Bureau Politique rédigée une feuille de route qui demandait la résolution d'un certain nombre de points, dont le plus important est celui du passif humanitaire (et ce pendant la transition). Malgré la disponibilité des plus hautes autorités de l'Etat, Ibrahima SARR a inféodé la position du parti à celle d'une autre formation politique. Notons au passage que la plate forme de 35 points n'a entravé que l'AJD/MR alors que le HATEM et le RFD ont suivi le sens de leurs intérêts.
Malgré l'acceptation de l'ensemble des préoccupations de l'AJD/MR par le Général Mohamed ould Abdel AZIZ , Ibrahima Sarr a foulé au pied le règlement de son parti qui stipule que les décisions d'orientation politique sont prises par le Conseil National sur proposition du Bureau Politique Nationale. C'est par un communiqué laconique du Secrétaire à la Communication que les membres du Bureau Politique et du Conseil National ainsi que le public apprendront via le net que l'AJD/MR a pris la décision de ne pas soutenir la junte.
Ainsi, le Bureau Politique et le Conseil National ont été tout simplement contournés, ce qui constitue à mon sens une faute très grave Pire Ibrahima SARR n'accepte pas la contradiction et toutes note discordante de son point de vue est un affront. Dans ces conditions, deux attitudes seulement sont possible : le suivre dans ses errances politiques ou résister à la dérive vers laquelle il mène le parti. Mon groupe et moi avons choisi la seconde solution. Seul le Conseil National qui tiendra sa réunion bientôt, décidera de la collaboration ou non; du soutien ou non au pouvoir en place. Donc à mon avis, au moment ou je vous parle, l'AJD/MR n'a pas encore décidé de la suite de sa prise d'acte du coup d’Etat.
2) L'AJDMR participera-t- elle aux journées nationales de concertation?
Pour moi cette décision revient au Conseil National dans la mesure où le Bureau Politique est complètement bloqué depuis le 5 octobre. Je signale au passage, qu'une grande partie de notre base demande la participation aux Etats Généraux de la Démocratie.
3) La contestation de l'autorité du président de l'AJDMR ne risque-t-elle pas, à terme, de faire imploser le parti?
Non, je ne le pense pas. L 'AJD/MR a une longue histoire qu'il ne faut surtout pas faire semblant d'oublier. Les comportements dictatoriaux du Président sont à la base de toutes les difficultés que le parti traverse. Le seul langage qu'il a, c"est celui de la sanction démesurée au mépris des textes du parti. Et le Président est épaulé dans cette affaire par le chargé de communication qui a avoué dans la réunion du Bureau Politique du 5 octobre qu'il était membre de Conscience et Résistance. Comment peut-on être membre de deux organisations politiques différentes et être cohérents dans sa démarche et dire qu'on n'aime l'AJD/MR.
Et ce, avec la bénédiction du Président. Comment un Président peut aller à la base pour diviser son propre parti, comment un Précisent peut-il passer l'essentiel de son temps à bouder les réunions du Bureau politique, à laisser le parti se déchirer. Les germes de la division ont été semé et entretenu par le Président. IIdoit en assumer toutes les conséquences. Non, il n'y aura aucune implosion à l'AJD/MR. Tout récemment le Président a reconnu dans une déclaration qu'il s'était trompé (rupture par rapport à la plateforme des 35 points avec le RFD. Pour sauver son parti s'il l'aime encore, il doit reconnaître ses fautes et s'excuser devant le Conseil National.
Propos recueillis par Khalilou Diagana
source : Le Quotidien de Nouakchott
"Malgré l'acceptation de l'ensemble des préoccupations de l'AJD/MR par le Général Mohamed ould Abdel Aziz, Ibrahima Sarr a foulé au pied le règlement de son parti… »
Ba Abdel Aziz a été membre fondateur de l'AMN, de l'UFD, de AC, de l'AJD. Il était chargé de la communication de ce dernier parti. Il est actuellement Secrétaire chargé de la jeunesse de l'AJD/MR.
Dans cet entretien, il revient sur les causes de la crise au sein de son parti et sur ses perspectives.
Depuis le coup d'Etat du 06 août 2008, une profonde crise règne au sein de l'AJDMR. Cette crise semble liée aux différences d'approches quant à la position à tenir face au HCE. Où en est votre parti ?
Effectivement, une crise couve depuis le 6 août à l'AJD/MR. Celle-ci est liée à notre positionnement par rapport aux événements survenus le 6 août dans notre pays. Je rappelle que l'AJD/MR est la seule formation politique nationale à n'avoir ni soutenu ni condamné la prise de pouvoir par l'armée. Nous avions pris acte en attendant clarification par rapport à la transition. C'est pourquoi nous avons initié très tôt une série de rencontres entre Ibrahima SARR, président du parti, et le Président du HCE.
Nous avons également au niveau de notre Bureau Politique rédigée une feuille de route qui demandait la résolution d'un certain nombre de points, dont le plus important est celui du passif humanitaire (et ce pendant la transition). Malgré la disponibilité des plus hautes autorités de l'Etat, Ibrahima SARR a inféodé la position du parti à celle d'une autre formation politique. Notons au passage que la plate forme de 35 points n'a entravé que l'AJD/MR alors que le HATEM et le RFD ont suivi le sens de leurs intérêts.
Malgré l'acceptation de l'ensemble des préoccupations de l'AJD/MR par le Général Mohamed ould Abdel AZIZ , Ibrahima Sarr a foulé au pied le règlement de son parti qui stipule que les décisions d'orientation politique sont prises par le Conseil National sur proposition du Bureau Politique Nationale. C'est par un communiqué laconique du Secrétaire à la Communication que les membres du Bureau Politique et du Conseil National ainsi que le public apprendront via le net que l'AJD/MR a pris la décision de ne pas soutenir la junte.
Ainsi, le Bureau Politique et le Conseil National ont été tout simplement contournés, ce qui constitue à mon sens une faute très grave Pire Ibrahima SARR n'accepte pas la contradiction et toutes note discordante de son point de vue est un affront. Dans ces conditions, deux attitudes seulement sont possible : le suivre dans ses errances politiques ou résister à la dérive vers laquelle il mène le parti. Mon groupe et moi avons choisi la seconde solution. Seul le Conseil National qui tiendra sa réunion bientôt, décidera de la collaboration ou non; du soutien ou non au pouvoir en place. Donc à mon avis, au moment ou je vous parle, l'AJD/MR n'a pas encore décidé de la suite de sa prise d'acte du coup d’Etat.
2) L'AJDMR participera-t- elle aux journées nationales de concertation?
Pour moi cette décision revient au Conseil National dans la mesure où le Bureau Politique est complètement bloqué depuis le 5 octobre. Je signale au passage, qu'une grande partie de notre base demande la participation aux Etats Généraux de la Démocratie.
3) La contestation de l'autorité du président de l'AJDMR ne risque-t-elle pas, à terme, de faire imploser le parti?
Non, je ne le pense pas. L 'AJD/MR a une longue histoire qu'il ne faut surtout pas faire semblant d'oublier. Les comportements dictatoriaux du Président sont à la base de toutes les difficultés que le parti traverse. Le seul langage qu'il a, c"est celui de la sanction démesurée au mépris des textes du parti. Et le Président est épaulé dans cette affaire par le chargé de communication qui a avoué dans la réunion du Bureau Politique du 5 octobre qu'il était membre de Conscience et Résistance. Comment peut-on être membre de deux organisations politiques différentes et être cohérents dans sa démarche et dire qu'on n'aime l'AJD/MR.
Et ce, avec la bénédiction du Président. Comment un Président peut aller à la base pour diviser son propre parti, comment un Précisent peut-il passer l'essentiel de son temps à bouder les réunions du Bureau politique, à laisser le parti se déchirer. Les germes de la division ont été semé et entretenu par le Président. IIdoit en assumer toutes les conséquences. Non, il n'y aura aucune implosion à l'AJD/MR. Tout récemment le Président a reconnu dans une déclaration qu'il s'était trompé (rupture par rapport à la plateforme des 35 points avec le RFD. Pour sauver son parti s'il l'aime encore, il doit reconnaître ses fautes et s'excuser devant le Conseil National.
Propos recueillis par Khalilou Diagana
source : Le Quotidien de Nouakchott