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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Où sont mes « amis » ?

« Dans la vie réelle, il ne s'agit que de volonté forte et de volonté faible », Nietzsche, Par-delà le bien et le mal, Paris, Le Livre de Poche, 2011, p. 83.


Où sont mes « amis » ?
Mais où sont mes « amis » ?
Triste est mon sort ! Triste est la réalité ! Triste est cette situation ! Je me demande où sont passés mes « amis » alors que je sombre dans Djinthiou (ancien lit majeur du fleuve Sénégal, qui sépare Boghé-Dow de Boghé-Escale. Je suis né au bord de Djinthiou avec tout le symbolisme que revêt cet «acte de naissance») gorgé de l’eau de crue. Où sont-ils ? Ils voulaient changer les choses. J’ai toujours eu une confiance religieuse en l’amitié ou point de passer trop naïf. J’ai toujours cette main tendue, malgré la longue attente. Mais ces mois-ci, je me suis retrouvé tout seul pataugeant dans les eaux boueuses de Djinthiou avec des mourmouti (têtards). Ils étaient en train de me grignoter et mes amis sur la rive m’sarmkin (faisant sourde oreille en hassanya). Ils se dérobent toujours quand il s’agit de « moi ». Quand je cris, ils ne m’entendent pas et pensent peut être que je joue à la comédie. Mais cette comédie humaine à laquelle ils jouent ne me chagrine point, elle me rouvre les yeux encore et encore. Quand je suis désemparé ils s’empressent de partir au loin pour ne point entendre mes complaintes quotidiennes.

Où sont mes « amis » ?
Ma situation, ma réelle situation ne les interpellent pas. J’ai même l’impression qu’ils se frottent les mains à chaque fois qu’ils constatent que je suis empêtré dans la boue de Djinthiou au milieu de ces têtards qui raffolent de chair humaine. Je ne les nomme pas mes amis, ils se reconnaîtront dans ma complainte permanente, ma complainte pressante. Celle qui les somme à agir. Celle qui les interroge sur leur propre humanité. Celle qui les dérange sans les déranger. Celle qui les interpelle sans les interpeler. Je ne leur demande plus de m’aider directement à m’en sortir, mais de faire le constat devant la continuelle mutation de ces mourmouti, pour l’histoire. Qu’ils ne disent pas qu’ils n’ont rien vu et qu’ils n’ont rien entendu. Ce constat peut me soulager, me rendre le sourire et croire enfin qu’il m’est possible de surmonter le calvaire que je vis (à l’instant) dans les eaux boueuses de Djinthiou.

Où sont-ils mes « amis » ?
Question énigmatique à laquelle je n’ai réponse. Mais quand les eaux boueuses de Djinthiou se retireront ce n’est point mon cadavre qu’ils découvriront mais la force avec laquelle je n’ai jamais cessé de conjuguer pour résister à l’adversité. Je ne tituberais point, mais marcherais vers eux intrépide comme jamais, comme un revenant. Se confondront-ils en émerveillements ou en regrets qu’à cela ne tienne, mais ils ne pourront jamais opposer une force à ma bourrasque. Comme Ulysse, je reviendrais après avoir défié les Dieux des mers.

Où sont mes « amis » ?
Quand brûlera le feu de l’ultime résistance ils se plieront racornis par les flammes de ma liberté arrachée. A cet instant ils périront sans leurs armes habituelles de la dissimulation et du double langage. Ils ne pourront rien contre ma révolte née de l’insurrection généralisée.

Où sont mes « amis » ?
Pour me rendre l’espoir, je fais mien le vers tendre et tranchant de Holderlin : « Là où croît le péril, croît aussi ce qui sauve ». Jamais je n’insulterais l’à-venir.

Abderrahmane NGAÏDE (Bassel)
Dakar, le 24/07/2011




Source: A. NGaïde
Dimanche 14 Août 2011 - 18:43
Dimanche 14 Août 2011 - 18:42
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1.Posté par Ba le 24/07/2011 19:40
Si je peux te rassurer cher Ngaïdé tes vrais amis finiront par se manifester.
Ils ne sont ni de boghé dow, ni de boghé escale mais de toute la Mauritanie.
Ils sont noirs et mauritaniens et rapidement un jour à ton appel.
A lire les dernières contributions et réactions dans les net, je m’autorise de dresser une liste de c’eux qui par leurs écrits ressembleront à tes vrais amis( Ba ciré, Biram ould dah, Boubacar Diagana, Hamdou raby sy, Bocar Oumar Ba, Abda Wone, Mamadou amadou Ba et d’autres et d’autres....)

2.Posté par Maty le 24/07/2011 20:48
Ba commentaire 1.
Ils sont noirs & métissés , parmi tant d'oubliés.

3.Posté par gaby le 15/08/2011 13:18
Tes "amis" sont tes ennemis, nos ennemis.

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