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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Oui et Oui au règlement du passif humanitaire !

Le coup d’état est-il plus grave que le licenciement abusif de plus de 3000 militaires négro-mauritaniens de l’armée ? Le coup d’état est-il plus grave que l’expropriation forcée des terres de paisibles agriculteurs noirs de la vallée ? Où était l’Union africaine pendant que les noirs de ce pays étaient martyrisés ? Où était l’Union Européenne au moment où nous criions sur tous les toits nos intolérables souffrances ? Où est la feuille de route de l’Union Européenne et ses 24 points de la dernière transition ? Qu’avez-vous fait de Ould Taya sinon de le parer de tous les honneurs ?


Oui et Oui au règlement du passif humanitaire !
Le 19 janvier 2007, lors de la transition de Ely O/ Mohamed Vall, j’avais donné une contribution intitulée « Pourquoi pas dix ans de plus si… ». Le 08 septembre passé, suite au coup d’état du 06 août, je réitérais avec « Se ressaisir, il le faut ».

Ces deux contributions allaient dans la même logique et dans le même sens. Ce même sens qui veut que ceux qui luttaient depuis des décennies contre le système discriminatoire établi ne renient pas ou ne perdent pas de vue leur priorité de combat.

Je le répète, si la condamnation d’un coup d’état, d’où qu’il vienne, est une question de principe politique, le retour au pouvoir de l’ex président ne peut en aucun cas, du moins dans la situation qui nous concerne, être une priorité du moment. Combattre pour le « retour de la démocratie », suppose que cette démocratie ait existé.

Comment peut-on soutenir son existence dans une Mauritanie qui depuis son indépendance et bien avant, a relégué une frange importante de ses composantes nationales au rang de citoyens de seconde zone. La seule priorité, qui aujourd’hui peut constituer une solution viable pour une démocratie viable, c’est celle de la réconciliation nationale à travers le solde des questions douloureuses du passif humanitaire et des autres conséquences des politiques discriminatoires de l’ère Taya.

C’est l’étape fondamentale pour un dialogue franc et ouvert autour de la résolution de la question de la cohabitation nationale, qui seule permettrait à chaque mauritanien de se sentir concerné par une quelconque future démocratie.

Je peux comprendre certains partisans jusqu’-aux-boutistes du retour de Sidioca à travers leurs trajectoires politiques. Mais j’avoue que certains me surprennent. Surtout ceux qui de tout temps ont crié sur tous les toits que la résolution de la Question nationale était fondamentale et qu’elle primait sur toute autre préoccupation.

Ceux qui, pendant la première transition, ont soutenu mordicus que le règlement du passif humanitaire pouvait attendre des jours meilleurs, ceux qui pendant cette même transition ont soutenu qu’il ne fallait pas faire de cette question un débat lors des élections présidentielles, ceux qui, pour des question d’augmentation de prix du pain ont risqué leur vie, et de tout temps ont manifesté dans la rue leur mécontentement par rapport à des questions étrangères à notre vie de mauritaniens, et qui pourtant, n’ont jamais levé le petit doigt contre les déportations, les exécutions extrajudiciaires des noirs, les licenciements abusifs des noirs, les assassinats politiques de Taya, ceux là ne me surprennent guère.

A eux et à leurs soit disant soutiens de l’Union Africaine, à l’Union Européenne, je pose ces simples questions : le coup d’état est-il plus grave que l’assassinat de 505 militaires négro-mauritaniens par Ould Taya ? Le coup d’état est-il plus grave que la déportation de dizaines de milliers de noirs mauritaniens au Sénégal et au Mali ? Le coup d’état est-il plus grave que l’assassinat de Tène Youssouf, Tafsiiru Jiggo, et de leurs compagnons à Oualata ?

Le coup d’état est-il plus grave que le licenciement abusif de plus de 3000 militaires négro-mauritaniens de l’armée ? Le coup d’état est-il plus grave que l’expropriation forcée des terres de paisibles agriculteurs noirs de la vallée ? Où était l’Union africaine pendant que les noirs de ce pays étaient martyrisés ? Où était l’Union Européenne au moment où nous criions sur tous les toits nos intolérables souffrances ? Où est la feuille de route de l’Union Européenne et ses 24 points de la dernière transition ? Qu’avez-vous fait de Ould Taya sinon de le parer de tous les honneurs ?

Si Sidioca avait entamé le processus de retour des déportés, avait-il osé parler des assassinats ? N’est ce pas Sidioca qui avait choisi comme premier collaborateur un certain Boidiel qui soutenait ne rien regretter de son passé au près de son gourou Taya ? Non Messieurs les politicards, non Messieurs d’Afrique et d’Europe, vous vous trompez de chemin.

Tout le monde se trompe. Moi aussi je m’étais trompé. Lors du changement du 06 août passé, j’avais hurlé de peur « En mbooraama, Taya est de retour !! ». Aujourd’hui, je suis rassuré, Taya n’est pas de retour. Dans ma dernière contribution, j’avais dit en substance : « Allons voir Aziz, discutons avec lui, posons nos problèmes. S’il accepte de les résoudre, s’il le faut, soutenons-le ».

Aujourd’hui le processus est engagé. Les associations les plus représentatives des victimes ont pris langue avec Aziz. Aziz a organisé une prière à la mémoire des disparus. Aziz a qualifié de crimes les assassinats et les disparitions. Aziz a demandé à ce que cela ne se répète plus. Je constate alors que le processus est amorcé. Que la ligne a été tracée. Alors soutenons le processus. Ce ne sera pas un chemin sans embûches, mais c’est lui que nous cherchions. Il est tracé, engageons-nous.

Je profite ici de l’occasion pour saluer la lucidité de certains leaders associatifs comme Ousmane Sarr de l’Avomm qui ont su faire la part des choses entre leur appartenance politique et les exigences des priorités nationales de droit commun dans le but, enfin, de soulager les douleurs des veuves et des orphelins des années de braises. Seul le dialogue pourra nous sortir de l’impasse.

Ceux qui, comme Boidiel Ould Houmeid, ont pendant des années soutenu les massacres de Taya et qui déclarent à qui veut les entendre qu’ils n’ont rien à regretter, ce ne sont pas ceux là qui résoudront le passif ou conseilleront Sidioca d’aller dans ce sens.

Aujourd’hui, depuis le discours et la prière de Kaedi, les amis de Taya se réveillent et ont le culot de demander son retour dans la dignité. A nous de soutenir Aziz, à nous de lui donner des forces et un peu plus de cran, et à travers lui, soutenons le processus de résolution de nos priorités nationales.


Depuis Gretz Armainvilliers
Amadou Alpha BA
France
Dimanche 5 Avril 2009 - 21:37
Dimanche 5 Avril 2009 - 21:55
INFOS AVOMM
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1.Posté par h'med1962 le 05/04/2009 22:08
C'EST TRES BIEN DIT

2.Posté par Kodda BA le 05/04/2009 23:05
Vous avez dit : « Allons voir Aziz, discutons avec lui, posons nos problèmes. S’il accepte de les résoudre, s’il le faut, soutenons-le ».

Tout le monde, surtout les victimes aimeraient que que ce dossier soit réglé après tant d'années de souffrance. Mais franchement dans la crise politique actuelle que traverse notre pays pensez vous réellement que Aziz a les moyens et les possibilités pour régler ce lourd dossier ? Moi, je n'y crois pas. Au contraire il faudrait que le pays soit dans un climat apaisé, de démocratie et d'écoute pour résoudre ce problème. Ce climat apaisé peut découler du retour ou pas de Sidi à la présidence. Tout dépend du consensus que la classe politique mauritanienne aura trouvé pour engager des élections présidentielles , démocratiques et transparentes. Ce qui est inquiétant en Mauritanie c'est l'absence de dialogue entre proputsh et antiputsh. Cette absence de dialogue risque de mener le pays vers une guerre civile dont les conséquences seront pires que les calamités que vous avez énumérées dans votre texte. Et ce sera adios le passif humanitaire adios la Mauritanie. C'est pourquoi vous devriez comprendre les gens qui pensent qu'il faut régler d'abord la crise actuelle pour pouvoir rattraper celles que la pays a connu par le passé.
Pour moi c'est du bon sens tout simplement.


3.Posté par Hamady Coulibaly le 05/04/2009 23:53
Seydi Bah. En voici un langage de vérité. Si tout le monde pensait comme toi l'arbre aurait déjà donné des fruits.
DIEU TE BENISSE.

4.Posté par Malvara le 06/04/2009 01:08
Il va de soi que le règlement du passif humanitaire demeure une priorité, nous aussi on dit oui et oui pour la condamnation de tous les coupables.Oui et Oui au règlement du passif humanitaire ! 'Où était l’Union africaine pendant que les noirs de ce pays étaient martyrisés ? Où était l’Union Européenne au moment où nous criions sur tous les toits nos intolérables souffrances ?'Il faut avoir la mémoire très sélective pour dire que les instances internationales n'ont pas entendu nos cris. Si la cause des négro-africains a eu un certain écho aussi minime qu'il soit, c'est grâce au travail méticuleux de certains de nos camarades relayé par les instances internationales. Certes, les actions n'ont pas été à la hauteur de nos attentes mais elles ont le mérite d'avoir existé.'Le coup d’état est-il plus grave que le licenciement abusif de plus de 3000 militaires négro-mauritaniens de l’armée ? Le coup d’état est-il plus grave que l’expropriation forcée des terres de paisibles agriculteurs noirs de la vallée ? ' Non monsieur, le coup d'état n'est pas plus grave que toutes les atrocités que la communauté négro-mauritanienne a subie. Mais cela n'empêche que dans le contexte où ce coup a lieu, il soit condamnable. On ne condamne pas un coup d'état pour le principe seulement, on s'efforce aussi de voir tous les éléments qui gravitent autour. Si c'est une question de principe exclusivement, on se serait soulevé contre le putsch sur Taya. Ce qui s'est passé durant 86, 89, 91 est très grave, est-ce pour autant qu'il ne faut pas s'insurger contre ce coup d'état? La lutte ne s'arrête pas seulement au passif humanitaire. Elle est aussi pour le respect des principes de base de la démocratie. Elle est pour l'éradication de l'esclavage. Elle est pour une meilleure insertion des femmes. Bref elle est partout. Quand on est démocrate on se bat sur tous les fronts. '... le retour au pouvoir de l’ex président ne peut en aucun cas, du moins dans la situation qui nous concerne, être une priorité du moment. Combattre pour le « retour de la démocratie », suppose que cette démocratie ait existé. 'Pourquoi le retour d'un homme choisi de façon démocratique par le peuple pour la première fois dans l'histoire de la nation mauritanienne ne devrait pas être une priorité pour les démocrates que nous sommes?Aussi imparfaite que soit cette démocratie, on ne peut nier les avancées en termes de libertés que cette période nous a procurées. Il suffisait de faire un tour au niveau de nos organes de presse étatiques où la parole a été accordée à tous. L'homme de la rue, en particulier le négro-africain avait moins peur de se faire arrêter la nuit en raison de sa couleur de peau, et j'en passe.'Comment peut-on soutenir son existence dans une Mauritanie qui depuis son indépendance et bien avant, a relégué une frange importante de ses composantes nationales au rang de citoyens de seconde zone.' Pourquoi ne devons nous pas soutenir cette démocratie? La raison mise en avant est simpliste! Qui a relégué cette composante nationale au rang de citoyens de seconde zone? Ça ne serait certainement pas l'avènement de la démocratie avec l'élection de Sidi. Se battre pour que cette population retrouve tout son rang va de même paire que se battre pour les acquis démocratiques. C'est à travers cette voie que toutes les composantes de la société mauritanienne se verront représentées.'...la priorité, qui aujourd’hui peut constituer une solution viable pour une démocratie viable, c’est celle de la réconciliation nationale à travers le solde des questions douloureuses du passif humanitaire et des autres conséquences des politiques discriminatoires de l’ère Taya. 'Qui est en même d'apporter une solution à cette question? Est-ce le président qui a été élu et qui est le premier a entamer ce processus de réconciliation, ou un ancien chef de Basep du régime Taye (on sait c'est que le Basep représente). Soyons quand même sérieux! 'Si Sidioca avait entamé le processus de retour des déportés, avait-il osé parler des assassinats ? N’est ce pas Sidioca qui avait choisi comme premier collaborateur un certain Boidiel qui soutenait ne rien regretter de son passé au près de son gourou Taya ?Je ne parierai pas sur le fait que Sidi aurait soulevé la question des assassinats, cependant rien ne nous dit qu'il ne l'aurait pas fait si on lui avait laisser le temps. On ne peut pas le juger pour ce qu'il aurait pu faire puisque son action a été interrompu. Au début de son mandat il a ouvert néanmoins un dialogue entre les composantes mauritaniennes. Il est plus en même d'ouvrir sans aucun calcul la question des assassinat qu'Aziz. Si Sidi s'est entouré de Boidiel, Aziz s'est entouré des responsables de tous nos maux à commencer par les assassinats et les déportations. Franchement qui de l'équipe de Sidi ou celle d'Aziz est plus responsable de ce passif humanitaire?On ne peut accorder aucun crédit à Aziz pour avoir accédé au pouvoir à travers un coup d’état et par coïncidence le lendemain de son limogeage.On ne peut accorder aucun crédit à Aziz, qui nous dit lutter contre la gabegie, alors qu’il est détenteur d’un immeuble à Nouakchott et d’un parc automobile avec plusieurs dizaines de voitures, sans parler de son avoir à l’extérieur.On ne peut accorder aucun crédit a Aziz sur le règlement du passif humanitaire, alors que c’est lui-même qui commandait la Basep au moment des atrocités et que parmi ses proches d’aujourd’hui figurent des militaires qui ont assassinés connus de tous.Soyons sérieux camarade

5.Posté par BALA le 06/04/2009 10:38
Je pense que les organisations mauritaniennes à l'interieur comme à l'exterieur sont les premiéres à faire connaitre le probléme au monde entier grace à leur courage et à leur sincerité en bravant tout en sacrifiant leur jeunesse,leur famille etc....
MM.Sarr et Soumaré ont posé les jalons d'une résolution du passif humanitaire. En lisant le document qu'ils ont remis au HCE ainsi que les explications qu'ils ont donné de vive voix à tous ceux qui voulaient des explications complémentaires ont compris le sens de leurs démarches.Qu'ALLAH les récompense pour cette action.
Ceci n'est qu'un pas dans la bonne direction mais ce n'est pas tout.
Maintenant s'il y'a des gens qui peuvent faire plus,alors qu'ils nous le montrent pas en paroles mais en actes concrets.

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