
Le Rfd a démenti les propos attribués à son Président, Ahmed Ould Daddah, « relatifs à un accord de coordination conclu entre les partis membres du FNDD et certains syndicats professionnels. Ces propos, tels que rapportés par l’ANI et relayés par certains sites de presse électroniques de la place, sont dénués de tout fondement », selon Yedali Ould Cheikh, président de la commission Communication du Rfd.
L’agence en ligne Wana persiste et signe en reproduisant, aujourd’hui, un résumé de l’entretien, et prétend qu’elle est en possession de l’enregistrement sonore de l’interview qu’elle pourrait, en cas de besoin, publier sur le net.
A en croire Wana, Ould Daddah a déclaré que la charte signée entre le FNDD et certaines centrales syndicales est « venue de l’Ambassade des Etats-Unis à Nouakchott qui nous a été proposée, mais que nous avons rejetée, car nous refusons d’être à la solde de toute puissance étrangère, américaine ou autre. La même proposition comportait, également, des avantages en argent que nous n’avons pas accepté car la loi nous l’interdit. De plus, nous ne pouvons cautionner un acte pour lequel nous ne sommes pas partie prenante et que nous n’avons pas discuté et préparé, au préalable. Notre position, au sujet du retour de Sidi Ould Cheikh Abdellahi évoqué dans cette charte, est claire et irrévocable ».
Ould Daddah a promis l’usage de tous les moyens et voies démocratiques pour mettre en échec l’agenda électoral, justifiant que tout dérapage ou acte commis en dehors de la légalité au cours des manifestations est à mettre sur le compte du « Conseil Militaire, parce que nous ne pouvons maitriser les gens si jamais des incidents, tels que ceux survenus lors de la manifestation des femmes, se reproduisent ».
Interrogé sur son appréciation de la position française, par rapport à la crise politique en Mauritanie, il dit que cette position a connu différentes étapes. D’abord, la France a rejeté, énergiquement, le coup d’Etat appelant à un retour à la constitutionnalité. Ensuite, des déclarations françaises sont venues comme pour prouver que les autorités françaises n’ont pas une perception réelle de ce qui se passe en Mauritanie.
A l’instar de la déclaration de Bernard Kouchner, à Jeune Afrique, et qui affirme que la France juge acceptable la démission de Ould Abdel Aziz, 45 jours avant le scrutin, et la supervision de l’élection par l’ancien Président. Il est donc évident que cette déclaration a été fondée sur des informations erronées, en tous cas ignorant les dispositions constitutionnelles en Mauritanie. Ceci a été soulevé à des responsables Français du ministère des Affaires Etrangères, rencontrés à Paris, selon Ould Daddah.
Par ailleurs, Ould Daddah estime que les déclarations du Président Sarkozy sur l’absence de manifestations hostiles au coup d’Etat, prouvent que les informations qui lui ont été transmises sont incomplètes, ajoutant que « nous considérons la France comme une amie et un allié de la Mauritanie, pour cette raison nous regrettons ces déclarations.
Mais, ce qui importe pour nous est que la France est un membre de poids au sein de l’Union européenne dont les positions sont claires et connues et particulièrement la position commune du Groupe de contact de Paris qui comprend l’Union européenne, l’Union africaine, la Ligue arabe, l’Organisation, de la conférence islamique, l’Organisation de la Francophonie et les Nations Unies.
A l’évidence, nous sommes convaincus que toute position européenne à laquelle sont opposés de grands Etats comme la France ou l’Allemagne ne sera jamais appliquée. La position de l’Union européenne par rapport au coup d’Etat est claire et nous considérons que c’est celle de la France ».
Ould Daddah a déclaré que des services de renseignements français à l’intérieur de l’Ambassade de France à Nouakchott font, désormais, actes d’ingérence dans les affaires intérieures de la Mauritanie en transmettant de fausses informations et qui seraient à l’origine de la versatilité dans la position française, appelant les autorités françaises à mettre fin à cette immixtion manifeste ».
« J’aimerais ici m’adresser au Général Mohamed Ould Abdel Aziz, du point de la responsabilité, car il a pris le pouvoir et continue à le détenir. Nous sommes en mesure d’apprécier ce qui se passe et nous savons qu’il continue à avoir la main sur les forces armées, en particulier la Garde Présidentielle, qu’il continue à rencontrer des membres du gouvernement et des membres du Haut Conseil d’Etat, qu’il continue à gérer les affaires.
Sa prétendue démission ne trompe personne, d’autant qu’il ne s’est pas libéré de l’armée. C’est un jeu découvert. A cet effet, je le supplie de faire preuve de responsabilité et de renoncer à son agenda sans conséquences bénéfiques pour le pays, en appelant à un dialogue serein et responsable entre les trois parties (les soutiens du HCE, le RFD et le FNDD) en vue d’une sortie de crise consensuelle », poursuit Ould Daddah.
S’agissant de ses rapports avec le FNDD, Ould Daddah précise : « nous n’avons jamais été avec le Front et nous ne le serons pas. Nous coordonnons, ensemble, sur un point de convergence qui est celui de faire barrage à l’agenda électoral. Sur plusieurs autres points nous restons en désaccord. Il est impossible que nous soyons sur la même ligne tant que des pas n’ont été parcourus en notre direction sur des questions bien connues.
Bref, nous ne sommes avec le Front et encore moins avec la junte. Quand on nous a reproché de ne pas avoir condamné le coup d’Etat, nous avons rétorqué que des coups d’Etats ont eu lieu en 2005, 2006 et 2007 que nous avons dénoncé à cette époque. Maintenant, que certains distribuent des certificats de bonne conduite, n’y voyant que ce qui sert leurs prétentions ; cela nous importe peu ».
Enfin, Ould Daddah a exprimé sa disposition au dialogue avec le nouveau président du HCE, le général Mohamed Ould Ghazouani, ainsi qu’avec le président du Sénat Ba M’Baré.
Source : Canalrim.info (Mauritanie) - Via : points chauds
L’agence en ligne Wana persiste et signe en reproduisant, aujourd’hui, un résumé de l’entretien, et prétend qu’elle est en possession de l’enregistrement sonore de l’interview qu’elle pourrait, en cas de besoin, publier sur le net.
A en croire Wana, Ould Daddah a déclaré que la charte signée entre le FNDD et certaines centrales syndicales est « venue de l’Ambassade des Etats-Unis à Nouakchott qui nous a été proposée, mais que nous avons rejetée, car nous refusons d’être à la solde de toute puissance étrangère, américaine ou autre. La même proposition comportait, également, des avantages en argent que nous n’avons pas accepté car la loi nous l’interdit. De plus, nous ne pouvons cautionner un acte pour lequel nous ne sommes pas partie prenante et que nous n’avons pas discuté et préparé, au préalable. Notre position, au sujet du retour de Sidi Ould Cheikh Abdellahi évoqué dans cette charte, est claire et irrévocable ».
Ould Daddah a promis l’usage de tous les moyens et voies démocratiques pour mettre en échec l’agenda électoral, justifiant que tout dérapage ou acte commis en dehors de la légalité au cours des manifestations est à mettre sur le compte du « Conseil Militaire, parce que nous ne pouvons maitriser les gens si jamais des incidents, tels que ceux survenus lors de la manifestation des femmes, se reproduisent ».
Interrogé sur son appréciation de la position française, par rapport à la crise politique en Mauritanie, il dit que cette position a connu différentes étapes. D’abord, la France a rejeté, énergiquement, le coup d’Etat appelant à un retour à la constitutionnalité. Ensuite, des déclarations françaises sont venues comme pour prouver que les autorités françaises n’ont pas une perception réelle de ce qui se passe en Mauritanie.
A l’instar de la déclaration de Bernard Kouchner, à Jeune Afrique, et qui affirme que la France juge acceptable la démission de Ould Abdel Aziz, 45 jours avant le scrutin, et la supervision de l’élection par l’ancien Président. Il est donc évident que cette déclaration a été fondée sur des informations erronées, en tous cas ignorant les dispositions constitutionnelles en Mauritanie. Ceci a été soulevé à des responsables Français du ministère des Affaires Etrangères, rencontrés à Paris, selon Ould Daddah.
Par ailleurs, Ould Daddah estime que les déclarations du Président Sarkozy sur l’absence de manifestations hostiles au coup d’Etat, prouvent que les informations qui lui ont été transmises sont incomplètes, ajoutant que « nous considérons la France comme une amie et un allié de la Mauritanie, pour cette raison nous regrettons ces déclarations.
Mais, ce qui importe pour nous est que la France est un membre de poids au sein de l’Union européenne dont les positions sont claires et connues et particulièrement la position commune du Groupe de contact de Paris qui comprend l’Union européenne, l’Union africaine, la Ligue arabe, l’Organisation, de la conférence islamique, l’Organisation de la Francophonie et les Nations Unies.
A l’évidence, nous sommes convaincus que toute position européenne à laquelle sont opposés de grands Etats comme la France ou l’Allemagne ne sera jamais appliquée. La position de l’Union européenne par rapport au coup d’Etat est claire et nous considérons que c’est celle de la France ».
Ould Daddah a déclaré que des services de renseignements français à l’intérieur de l’Ambassade de France à Nouakchott font, désormais, actes d’ingérence dans les affaires intérieures de la Mauritanie en transmettant de fausses informations et qui seraient à l’origine de la versatilité dans la position française, appelant les autorités françaises à mettre fin à cette immixtion manifeste ».
« J’aimerais ici m’adresser au Général Mohamed Ould Abdel Aziz, du point de la responsabilité, car il a pris le pouvoir et continue à le détenir. Nous sommes en mesure d’apprécier ce qui se passe et nous savons qu’il continue à avoir la main sur les forces armées, en particulier la Garde Présidentielle, qu’il continue à rencontrer des membres du gouvernement et des membres du Haut Conseil d’Etat, qu’il continue à gérer les affaires.
Sa prétendue démission ne trompe personne, d’autant qu’il ne s’est pas libéré de l’armée. C’est un jeu découvert. A cet effet, je le supplie de faire preuve de responsabilité et de renoncer à son agenda sans conséquences bénéfiques pour le pays, en appelant à un dialogue serein et responsable entre les trois parties (les soutiens du HCE, le RFD et le FNDD) en vue d’une sortie de crise consensuelle », poursuit Ould Daddah.
S’agissant de ses rapports avec le FNDD, Ould Daddah précise : « nous n’avons jamais été avec le Front et nous ne le serons pas. Nous coordonnons, ensemble, sur un point de convergence qui est celui de faire barrage à l’agenda électoral. Sur plusieurs autres points nous restons en désaccord. Il est impossible que nous soyons sur la même ligne tant que des pas n’ont été parcourus en notre direction sur des questions bien connues.
Bref, nous ne sommes avec le Front et encore moins avec la junte. Quand on nous a reproché de ne pas avoir condamné le coup d’Etat, nous avons rétorqué que des coups d’Etats ont eu lieu en 2005, 2006 et 2007 que nous avons dénoncé à cette époque. Maintenant, que certains distribuent des certificats de bonne conduite, n’y voyant que ce qui sert leurs prétentions ; cela nous importe peu ».
Enfin, Ould Daddah a exprimé sa disposition au dialogue avec le nouveau président du HCE, le général Mohamed Ould Ghazouani, ainsi qu’avec le président du Sénat Ba M’Baré.
Source : Canalrim.info (Mauritanie) - Via : points chauds