Depuis le 6 août 2008, l’aide internationale s’est imposée, bien plus que d’habitude, comme un sujet éminemment d’actualité en Mauritanie. Après la suspension de l’aide française, américaine, de la Banque Mondiale et la menace qui pèse sur celle de l’Union Européenne, le nouveau pouvoir militaire semble minimiser cette aide. Comme à chaque occasion, il s’est trouvé des économistes chaperonnés, des intellectuels plastronnant, des cadres pistonnés et des alphabétisés tout juste sortis des centres Maaouya du savoir pour démontrer, à travers les médias nationaux, le bien fondé de cette nouvelle doctrine. A les entendre, l’aide que nous prodiguent nos partenaires au développement est devenue, soudain, un handicap majeur pour la Mauritanie. Un petit rappel s’impose donc par la soumission au lecteur d’extraits d’une récente étude, réalisée en 2008, sur les finances mauritaniennes initiée par l’UE en collaboration avec le ministère des Finances.
« La République Islamique de Mauritanie est l’un des pays au monde qui reçoit le plus d’aide officielle par habitant, en partie du fait de la faible densité de sa population. L’aide budgétaire a débuté dès les années 80 par des aides ciblées et s’est poursuivie jusqu’en 2004, par le déblocage de la troisième et dernière tranche variable de l’appui budgétaire au CSLP (PAS IV). »
Certes, « depuis 2004 l’appui budgétaire à la Mauritanie a presque toujours été très inférieur aux montants attendus sur la période en raison soit du non respect des engagements du gouvernement et/ou des conditionnalités, soit des délais administratifs au niveau de la décision par la CE. A partir de cette date, les projets de nouveaux appuis budgétaires ont dû être ajournés puis définitivement retirés en raison de l’arrêt du programme de soutien du FMI et de la déclaration off track de la RIM ».
Certes aussi, « aucun appui budgétaire n’a cependant été mis en place au bénéfice des exercices budgétaires 2005 à 2007 ».
Mais il ne faut pas oublier que « le budget de l’année 2008 prévoit un financement extérieur de 110 milliards d’ouguiyas, soit les deux tiers du BCI. Cette aide extérieure publique représente 1/3 environ du budget global (fonctionnement et BCI ».
Il ne faut pas oublier non plus les 96 milliards d’ouguiyas que la Banque Mondiale est en train d’injecter dans le pays à travers des projets en cours ou en préparation.
Il ne faut surtout pas oublier que l’aide extérieur continuera de jour un rôle majeur dans la conduite des actions de développement du pays.
Faut-il rappeler enfin les successives réductions des dettes publique (1 milliard USD) et multilatérale (786 millions USD), autant d’argent qui est déjà investi dans les secteurs sociaux prioritaires (santé et éducation).
Vous avez dit une goutte d’eau dans la mer de pauvreté mauritanienne ? Oui ! mais une goutte d’eau qui fait vivre ne serait-ce que les 10 000 employés des projets de l’aide internationale, moi je la cueillerai bien volontiers !
Ahmed Jiddou Ould Aly
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Source: almourabit
(M) avomm
« La République Islamique de Mauritanie est l’un des pays au monde qui reçoit le plus d’aide officielle par habitant, en partie du fait de la faible densité de sa population. L’aide budgétaire a débuté dès les années 80 par des aides ciblées et s’est poursuivie jusqu’en 2004, par le déblocage de la troisième et dernière tranche variable de l’appui budgétaire au CSLP (PAS IV). »
Certes, « depuis 2004 l’appui budgétaire à la Mauritanie a presque toujours été très inférieur aux montants attendus sur la période en raison soit du non respect des engagements du gouvernement et/ou des conditionnalités, soit des délais administratifs au niveau de la décision par la CE. A partir de cette date, les projets de nouveaux appuis budgétaires ont dû être ajournés puis définitivement retirés en raison de l’arrêt du programme de soutien du FMI et de la déclaration off track de la RIM ».
Certes aussi, « aucun appui budgétaire n’a cependant été mis en place au bénéfice des exercices budgétaires 2005 à 2007 ».
Mais il ne faut pas oublier que « le budget de l’année 2008 prévoit un financement extérieur de 110 milliards d’ouguiyas, soit les deux tiers du BCI. Cette aide extérieure publique représente 1/3 environ du budget global (fonctionnement et BCI ».
Il ne faut pas oublier non plus les 96 milliards d’ouguiyas que la Banque Mondiale est en train d’injecter dans le pays à travers des projets en cours ou en préparation.
Il ne faut surtout pas oublier que l’aide extérieur continuera de jour un rôle majeur dans la conduite des actions de développement du pays.
Faut-il rappeler enfin les successives réductions des dettes publique (1 milliard USD) et multilatérale (786 millions USD), autant d’argent qui est déjà investi dans les secteurs sociaux prioritaires (santé et éducation).
Vous avez dit une goutte d’eau dans la mer de pauvreté mauritanienne ? Oui ! mais une goutte d’eau qui fait vivre ne serait-ce que les 10 000 employés des projets de l’aide internationale, moi je la cueillerai bien volontiers !
Ahmed Jiddou Ould Aly
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Source: almourabit
(M) avomm