Pour les Algériens, les putschistes ne sont les bienvenus nulle part

Cela a commencé hier à Tripoli. Lors de la réunion prévue entre les ministres du Maghreb Arabe, le Ministre algérien des affaires étrangères déclarait inacceptable de le mettre à la même table avec les représentants d'un régime qui n'a pas eu de honte à renverser une démocratie que le monde entier avait saluée et de lui substituer un gouvernement illégal et illégitime. La réunion, prévue pour préparer celle du Caire qui regroupe tous les ministres arabes des affaires étrangères, a été levée au bout de 50 minutes. Au Caire, aujourd'hui, de vives altercations ont eu lieu entre les deux délégations, celle d'Algérie et celle des putschistes mauritaniens.
Il faut signaler que, indépendamment du rejet dont elle fait l'objet pour cause d'illégitimité congénitale, la délégation des putschistes mauritaniens n'a guère la tâche facile à cause des relations diplomatiques que le Pays entretient avec l'Etat d'Israël. Hier, dans l'un de ses discours fleuve, le Guide libyen ironisait sur le cas de la Mauritanie: "nous pouvons, à la rigueur, comprendre la position égyptienne qui avait fait la paix avec Israël contre la restitution d'une partie de son territoire, le Sinaï. Sadat le payera de sa vie. Mais la Mauritanie, contre quoi avait elle échangé la normalisation? On se le demande."

For-Mauritania