C’est parti, le projet de la carte d’identité nationale de la direction générale de la sûreté nationale est en branle-bas de combat pour relever le défi de la campagne d’enrôlement pour la délivrance de cartes nationales d’identité aux citoyens mauritaniens qui ne l’avaient pas obtenu.
Pour l’occasion, le Commissaire principal Ahmed Ould Eleya, chef du projet de la Carte Nationale d’Identité a indiqué que cette campagne d’enrôlement que sa direction vient de lancer, engage sur le terrain des équipes dotées d’ingénieurs informaticiens et déploie des moyens humains très importants.
Chaque équipe a-t-il précisé, est chargé de superviser deux régions pour assurer la maintenance technique des équipements. Ould Eleya a également dit que cette campagne vient en complément du travail qu’effectuent leurs équipes sur place déjà depuis le 5 février.
Elle vise, selon lui, à permettre aux citoyens d'obtenir la carte nationale d’identité pour ceux qui ont les papiers nécessaires à l'enregistrement sur le fichier électoral et au vote à la suite du recensement administratif à vocation électorale démarré le 1er février. Le chef du projet n’a pas manqué d’en appeler à tous les citoyens concernés pour les inviter à faciliter la tâche aux équipes déployées sur le terrain en s’y rendant à temps pour s’enrôler afin d’obtenir leurs cartes d'identité nationales, et ainsi, de accomplir leur devoir civique.
Ahmed Ould Eleya justifie un tel appel par le fait, dit-il, que la plupart du temps, les citoyens attendent toujours le dernier moment pour aller s’enrôler. Pour sa part, le chef de service de la production de la carte nationale d’identité, Abdellahi Ould Sidi Ali, a dit que ces équipes sont déployées dans toutes les régions et sont équipées de tout le matériel nécessaire à la production de la carte nationale d’identité.
Donnant des statistiques de production depuis que la campagne a commencé en janvier 2009 jusqu’à aujourd’hui, il a avancé le chiffre de 10.500 cartes nationales d’identité produites. Mais de façon plus globale, c’est le chiffre 1.685.320 cartes nationales d’identité qui ont été produites depuis le 17 octobre 2000, date de démarrage effectif du projet.
Une performance pour un objectif à atteindre qui avait été fixé à 1.800.000 cartes à produire. De quoi afficher le sourire du ministre des finances, très satisfait de la prouesse du projet et de la compétence de son personnel au point d’être une référence dans la sous région. Il faut le dire, ce projet fonctionne toujours avec un matériel vétuste qui demande franchement à être renouvelé.
Idem pour son fonctionnement, qui demande à ce que des moyens financiers suffisants lui soient alloués pour qu’il s’acquitte convenablement de sa mission. En outre, M. Abdellahi Ould Sidi Ali a ajouté que la production de la carte nationale d’identité concerne également les réfugiés de retour du Sénégal.
Ainsi a-t-il évoqué les opérations de distribution de cette pièce vitale au profit de plusieurs groupes de réfugiés au Trarza et au Brakna. «Il y a quelques jours maintenant, nous avons distribué 188 cartes au profit de réfugiés du Brakna et 190 à ceux du Trarza», dit le chef du service de la production avant d’ajouter que l’opération se poursuit sans discontinuer. A la question de savoir ce qu’il en est des réfugiés des autres wilayas, la réponse coule de source. Pour l’instant, précise Ould Sidi Ali, il n’y a que deux centres de collecte, à savoir : le Trarza et le Brakna.
Il n’empêche, précise t-il, il est prévu des centres de collecte au Guidimakha, en Assaba, au Gorgol mais le rapatriement n’a pas encore commencé. Apparemment cela ne va pas tarder, puisque le HCR vient de communiquer au projet de la carte nationale d’identité, un calendrier de rapatriement de réfugiés pour que le projet prenne ses dispositions afin de se préparer à enrôler les nouveaux arrivants.
Rien n’a été négligé.
Mercredi 11 mars, il est 10 heures 15 minutes. Une activité fébrile règne dans l’enceinte de la compagnie de police située à 100 m au nord de la brigade routière près de l’aéroport de Nouakchott. A l’intérieur, des voitures Toyota du projet de la Carte Nationale d’Identité frappés du sigle de la police et qui exhibent en toutes lettres sur le côté gauche, la devise du projet «Un citoyen, une carte d’identité», sont garées-là pour embarquer le matériel d’enrôlement nécessaire à l’exécution correcte de l’opération avant de quitter les lieux en direction de leurs destinations respectives.
Brahim Ould Kenkou, est un des ingénieurs informaticiens que nous avons trouvé sur place. Il s’affaire autour du matériel à charger, vérifiant ici ou là, si tout est en ordre. Le technicien est chargé de la zone I qui englobe le Hodh Echargui, Hodh El Gharbi, l’Assaba et le Tagant. Il explique que pour les besoins de l’opération d’enrôlement, le projet a mis à disposition 13 stations mobiles.
Chaque station, ajoute t-il, est équipée d’un ordinateur PC, d’une caméra, de deux bureaux, d’un groupe électrogène et de tous les accessoires nécessaires pour couvrir les trois zones. Outre sa zone, il précise à ce sujet que la seconde zone englobe le Trarza, le Brakna, le Gorgol et le Guidimakha, tandis que la zone III couvre Nouakchott, l’Inchiri, l’Adrar, Dakhlet-Nouadhibou et le Tiris-Zemmour.
Debout à côté de lui, l’officier principal de police, Tijane Diango Diagana donne de la voix pour faire accélérer le chargement. «Il doivent quitter aujourd’hui même», lance t-il à leur endroit. L’officier, apparemment très chargé, fait pression et en quelques minutes, tout ou presque est fini, il ne reste plus qu’à s’embarquer.
L’opération d’enrôlement, soulignons-le, s’inscrit dans le cadre des dispositions préparatoires prises par le ministère de l’intérieur en vue des élections présidentielles de juin 2009 -et pour lesquelles- un troisième recensement administratif à vocation électorale est en cours depuis le début février sur l’ensemble du territoire national. De par son ambition, ce projet a permis à l’état mauritanien de se doter d’un service vital avec des moyens logistiques et technologiques adaptés et au citoyen d’entrer dans l’ère moderne.
Dans tous les centres de collectes disséminés à travers tout le territoire national au niveau régional, départemental et communal, il existe désormais un suivi de la population grâce à un fichier national et aux cartes d’identité infalsifiables.
Aussi, au delà de la production de la carte nationale d’identité, en langues arabe et française, on peut donc dire que cette campagne d’enrôlement va contribuer à l’amélioration du jeu démocratique et au renforcement des capacités de l’administration aussi bien dans sa mission de protection des citoyens que dans la mise en œuvre de la politique d’aménagement du territoire, participant ainsi à la consolidation de l’état de droit.
Moussa Diop
Source: quotidiennouakchott
Pour l’occasion, le Commissaire principal Ahmed Ould Eleya, chef du projet de la Carte Nationale d’Identité a indiqué que cette campagne d’enrôlement que sa direction vient de lancer, engage sur le terrain des équipes dotées d’ingénieurs informaticiens et déploie des moyens humains très importants.
Chaque équipe a-t-il précisé, est chargé de superviser deux régions pour assurer la maintenance technique des équipements. Ould Eleya a également dit que cette campagne vient en complément du travail qu’effectuent leurs équipes sur place déjà depuis le 5 février.
Elle vise, selon lui, à permettre aux citoyens d'obtenir la carte nationale d’identité pour ceux qui ont les papiers nécessaires à l'enregistrement sur le fichier électoral et au vote à la suite du recensement administratif à vocation électorale démarré le 1er février. Le chef du projet n’a pas manqué d’en appeler à tous les citoyens concernés pour les inviter à faciliter la tâche aux équipes déployées sur le terrain en s’y rendant à temps pour s’enrôler afin d’obtenir leurs cartes d'identité nationales, et ainsi, de accomplir leur devoir civique.
Ahmed Ould Eleya justifie un tel appel par le fait, dit-il, que la plupart du temps, les citoyens attendent toujours le dernier moment pour aller s’enrôler. Pour sa part, le chef de service de la production de la carte nationale d’identité, Abdellahi Ould Sidi Ali, a dit que ces équipes sont déployées dans toutes les régions et sont équipées de tout le matériel nécessaire à la production de la carte nationale d’identité.
Donnant des statistiques de production depuis que la campagne a commencé en janvier 2009 jusqu’à aujourd’hui, il a avancé le chiffre de 10.500 cartes nationales d’identité produites. Mais de façon plus globale, c’est le chiffre 1.685.320 cartes nationales d’identité qui ont été produites depuis le 17 octobre 2000, date de démarrage effectif du projet.
Une performance pour un objectif à atteindre qui avait été fixé à 1.800.000 cartes à produire. De quoi afficher le sourire du ministre des finances, très satisfait de la prouesse du projet et de la compétence de son personnel au point d’être une référence dans la sous région. Il faut le dire, ce projet fonctionne toujours avec un matériel vétuste qui demande franchement à être renouvelé.
Idem pour son fonctionnement, qui demande à ce que des moyens financiers suffisants lui soient alloués pour qu’il s’acquitte convenablement de sa mission. En outre, M. Abdellahi Ould Sidi Ali a ajouté que la production de la carte nationale d’identité concerne également les réfugiés de retour du Sénégal.
Ainsi a-t-il évoqué les opérations de distribution de cette pièce vitale au profit de plusieurs groupes de réfugiés au Trarza et au Brakna. «Il y a quelques jours maintenant, nous avons distribué 188 cartes au profit de réfugiés du Brakna et 190 à ceux du Trarza», dit le chef du service de la production avant d’ajouter que l’opération se poursuit sans discontinuer. A la question de savoir ce qu’il en est des réfugiés des autres wilayas, la réponse coule de source. Pour l’instant, précise Ould Sidi Ali, il n’y a que deux centres de collecte, à savoir : le Trarza et le Brakna.
Il n’empêche, précise t-il, il est prévu des centres de collecte au Guidimakha, en Assaba, au Gorgol mais le rapatriement n’a pas encore commencé. Apparemment cela ne va pas tarder, puisque le HCR vient de communiquer au projet de la carte nationale d’identité, un calendrier de rapatriement de réfugiés pour que le projet prenne ses dispositions afin de se préparer à enrôler les nouveaux arrivants.
Rien n’a été négligé.
Mercredi 11 mars, il est 10 heures 15 minutes. Une activité fébrile règne dans l’enceinte de la compagnie de police située à 100 m au nord de la brigade routière près de l’aéroport de Nouakchott. A l’intérieur, des voitures Toyota du projet de la Carte Nationale d’Identité frappés du sigle de la police et qui exhibent en toutes lettres sur le côté gauche, la devise du projet «Un citoyen, une carte d’identité», sont garées-là pour embarquer le matériel d’enrôlement nécessaire à l’exécution correcte de l’opération avant de quitter les lieux en direction de leurs destinations respectives.
Brahim Ould Kenkou, est un des ingénieurs informaticiens que nous avons trouvé sur place. Il s’affaire autour du matériel à charger, vérifiant ici ou là, si tout est en ordre. Le technicien est chargé de la zone I qui englobe le Hodh Echargui, Hodh El Gharbi, l’Assaba et le Tagant. Il explique que pour les besoins de l’opération d’enrôlement, le projet a mis à disposition 13 stations mobiles.
Chaque station, ajoute t-il, est équipée d’un ordinateur PC, d’une caméra, de deux bureaux, d’un groupe électrogène et de tous les accessoires nécessaires pour couvrir les trois zones. Outre sa zone, il précise à ce sujet que la seconde zone englobe le Trarza, le Brakna, le Gorgol et le Guidimakha, tandis que la zone III couvre Nouakchott, l’Inchiri, l’Adrar, Dakhlet-Nouadhibou et le Tiris-Zemmour.
Debout à côté de lui, l’officier principal de police, Tijane Diango Diagana donne de la voix pour faire accélérer le chargement. «Il doivent quitter aujourd’hui même», lance t-il à leur endroit. L’officier, apparemment très chargé, fait pression et en quelques minutes, tout ou presque est fini, il ne reste plus qu’à s’embarquer.
L’opération d’enrôlement, soulignons-le, s’inscrit dans le cadre des dispositions préparatoires prises par le ministère de l’intérieur en vue des élections présidentielles de juin 2009 -et pour lesquelles- un troisième recensement administratif à vocation électorale est en cours depuis le début février sur l’ensemble du territoire national. De par son ambition, ce projet a permis à l’état mauritanien de se doter d’un service vital avec des moyens logistiques et technologiques adaptés et au citoyen d’entrer dans l’ère moderne.
Dans tous les centres de collectes disséminés à travers tout le territoire national au niveau régional, départemental et communal, il existe désormais un suivi de la population grâce à un fichier national et aux cartes d’identité infalsifiables.
Aussi, au delà de la production de la carte nationale d’identité, en langues arabe et française, on peut donc dire que cette campagne d’enrôlement va contribuer à l’amélioration du jeu démocratique et au renforcement des capacités de l’administration aussi bien dans sa mission de protection des citoyens que dans la mise en œuvre de la politique d’aménagement du territoire, participant ainsi à la consolidation de l’état de droit.
Moussa Diop
Source: quotidiennouakchott

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